
Fleur Pellerin a limogé, par un bref communiqué, le directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts nommé en 2011 (donc par l’ancien pouvoir). Le Canard enchaîné prétend que le poste est promis au mari d’une excellente amie de Mme Gayet, qui est, comme tout le monde le sait, l’égérie de M. Hollande. Le journal satirique est-il bien informé ? Exagère-t-il jusqu’à donner force de vérité à une simple rumeur ? Cela ne serait pas la première fois… A-t-on purement et simplement renvoyé comme un laquais un directeur compétent afin de faire place nette pour un favori déjà nanti pourtant d’une fonction de premier ordre – la direction de la villa Médicis, poste prestigieux entre tous mais qui a l’inconvénient de se situer à Rome !
Pour désigner le nouveau titulaire, un appel à candidature a été lancé. Il faut donner un vernis démocratique à la décision qui sera prise. On sait ce que vaut ce type d’appel. Parfois – souvent ? – il ne sert que de camouflage pour faire entériner un choix effectué depuis des lustres ! Les qualités demandées sont telles que seul l’impétrant préalablement désigné peut les satisfaire et tant pis pour les gogos qui croiront à l’égalité des chances. Non, certains sont plus égaux que d’autres !
Si le mari de l’amie est finalement choisi, qui pourra parler de népotisme sans être menacé d’un procès en diffamation ? En effet, peut-être est-il le plus compétent pour diriger les beaux-arts et peut-être sera-t-il le seul candidat valable ? Qui peut prétendre le contraire ?
S’il n’est pas choisi, Le Canard enchaîné aura médit. Ou peut-être, tout simplement, que cette révélation précoce aura fait échouer la manœuvre ?
3 juillet 2015