[REPORTAGE] Un 8 mai à Orléans avec Jeanne d’Arc !

Le mercredi 8 mai à Orléans, on a fêté Jeanne d'Arc, la libération d'Orléans et de la France. Les mondes religieux, militaire et civil étaient représentés. Un certain nombre d’élus à l’écharpe tricolore figuraient parmi les invités. Marion Maréchal, qui était présente au grand banquet de son parti à Domrémy dans le cadre de la campagne des européennes, n'était pas invitée pour les fêtes johanniques d'Orléans. Davantage : sa présence n'était pas souhaitée. « Mme Maréchal Le Pen n’est pas la bienvenue à Orléans », avait déclaré le maire de la ville. La raison ? « Il n’est pas recevable qu’une candidate aux élections européennes qui auront lieu dans quelques semaines les utilise comme instrument de propagande. » Et la tête de liste Reconquête de lui répliquer : « Amis de la Reconquête à #Orleans, c’est chez vous que tout a commencé pour Jeanne d’Arc, le 8 mai 1429. Alors nous comptons sur vous pour nous aider à libérer la France et l’Europe de Bruxelles ! »

Le parti écologique d’Ouest-Loiret est venu au secours du maire d'Orléans en invoquant... la transidentité. « D’Olivier Bouzy à Claude Bauvard en passant par Clovis Maillet dont l’ouvrage Les Genres fluides. De Jeanne d’Arc aux saintes trans pourrait suffire à éloigner de notre bonne ville Mme Maréchal, si elle l’avait lu. » Une relecture de l'Histoire éminemment idéologique et, faut-il le préciser, qui n'a pas une grande valeur auprès des spécialistes...

Procession dans la cathédrale d’#Orléans pour la messe officielle des fêtes johanniques ⬇️ pic.twitter.com/4MqmqYMQ4Y

— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) May 8, 2024

Finalement, la candidate aux européennes était présente lors de la messe, en toute discrétion, célébrée par Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, le cardinal de Bangui, en Centrafrique. Il a expliqué l'engagement de Jeanne d'Arc en ces termes : « Son don est total, sans ambiguïté, sans hésitation », et rappelé le contexte de crise dans lequel Jeanne d'Arc a rempli sa mission : « Dans un contexte de domination et d'oppression, une souveraineté royale en berne, une paix sociale et économique en danger, l'armée était insuffisante pour y faire face. » Comme en écho, le drapeau ukrainien tenait une place de choix dans la rue Jeanne d’Arc, menant à la cathédrale où pavoisent de nombreux drapeaux provinciaux, et d’emblèmes - et où ne manquait que... le drapeau français.

Lors de l’hommage officiel à Jeanne, sous un soleil radieux, devant le parvis de la cathédrale, le maire LR Serge Grouard a fait un panégyrique à Jeanne d’Arc devant un public composite venu en nombre : « Jeanne d’Arc incarne ce qu’il y a de meilleur. Elle est juste dans son combat, sainte dans sa vie, noble de cœur, pure dans ses intentions, juste dans son combat, héroïque dans sa mort. C’est une certaine idée de la France que nous défendons : un souffle de liberté, un esprit de résistance. » Il n’a pas manqué de rappeler - si ce n'était pas assez clair - son « refus de toute récupération politique » de la figure de Jeanne d’Arc. Oubliant qu'à la fin du XIX^e siècle, c'est bien la République qui l'avait récupérée, la disputant aux catholiques.

Viennent ensuite les anciens combattants ⬇️ #Orleans #FetesJohanniques pic.twitter.com/VbaLVYwJfd

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Lors du cortège commémoratif de Jeanne, de nombreux corps de l’armée ont défilé sur la place de la cathédrale : fantassins, chevaux, blindés, tanks, et même un avion frisant une tour de la cathédrale, suivis des associations d’anciens combattants, des associations folkloriques, des clubs sportifs. Les associations partisanes ou idéologiques n’avaient pas voix au chapitre.

Maïlys, jeune fille de 16 ans, a tenu le rôle d'une Jeanne impeccable et souriante. La transsexualité et le wokisme n’ont pas eu le dernier mot, en ces fêtes johanniques. Le message était ailleurs : un appel à l’engagement et à l’esprit de résistance dans les temps de turpitudes et de calamités.

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