Pour EELV, Jeanne d’Arc est une « icône de la transidentité »

Jeanne d’Arc conduite à Chinon (Les vigiles de Charles VII, vers 1484). © BnF
Jeanne d’Arc conduite à Chinon (Les vigiles de Charles VII, vers 1484). © BnF

La liberté d'aller et venir est-elle réellement garantie à tous nos concitoyens ? Manifestement, non. Il y a quelques jours à peine, ce « droit fondamental » que le camp du Bien invoque sans cesse pour permettre aux clandestins de se balader librement sur le territoire a été dénié à Marion Maréchal. Que voulez-vous, la défense des « valeurs républicaines » n’est plus une priorité quand il s’agit de « l’extrême droite » fantasmée… « Madame Maréchal Le Pen n’est pas la bienvenue à Orléans », avait fait savoir la mairie. Une sentence d’excommunication qui a fait la joie des militants écologistes locaux, l’antenne EELV du Loiret qualifiant au passage la trentenaire d’« héritière non dissimulée de Mauras (sic) et de l’État français collaborationniste de Pétain ». On en a poursuivi en Justice pour moins que ça.

Mais loin d’uniquement contester la venue à Orléans de la tête de liste Reconquête, les Verts lui reprochent également une mauvaise lecture de l’Histoire. « Jeanne d’Arc est-elle bien celle que Madame Maréchal pense ? », interrogent-ils. Pour eux, la Pucelle d’Orléans est certes une sainte de l’église catholique, mais aussi - et surtout - une « icône de la transidentité » ! Jeanne d’Arc, égérie non binaire en guerre contre un Moyen Âge trop hétéro-normé ? Il fallait oser. Le plus drôle, dans cette réécriture, reste que ce sont justement ces idéologues anachroniques qui accusent Marion Maréchal de « caricaturer l’Histoire par la simplification réductrice et partisane ». Un comble !

Une réécriture woke de notre Histoire

Pour appuyer sa thèse délirante, EELV évoque les travaux de « bon nombre d’historien•ne•s sérieux•euses », et notamment de Clovis Maillet, auteur de Les Genres fluides. De Jeanne d’Arc aux saintes trans (Arkhè). Cet « historien » - qui se prénommait en réalité Chloé, dans une vie antérieure - serait une sommité dans le domaine, un spécialiste des questions de genre dont l’ouvrage « pourrait suffire à éloigner de notre bonne ville Madame Maréchal, si elle l’avait lu ». Sauf que les militants écolo ne l’ont manifestement pas lu non plus. L’historien n’indique nullement que Jeanne d’Arc souffrait d’un trouble identitaire lié au genre. Il se contente d’observer que le personnage est aujourd’hui récupéré par les milieux queer, alors que « dans sa vie, elle s’est toujours présentée comme une fille ». « On ne peut pas dire que son parcours est transgenre », affirme même l’auteur.

Mais certains ne résistent pas à la tentation de plaquer sur le passé une grille de lecture contemporaine afin d’en tirer des fruits politiques. C’est plus fort qu’eux. Il semble, par ailleurs, que ces écologistes aient une image très dégradée de ce qu'est et peut être le « sexe faible ». Impossible, pour eux, d’envisager qu’une simple femme puisse être une héroïne guerrière portant l'armure et menant des hommes à la victoire. Il faut absolument qu'elle soit ou sorcière ou « trans ». Si ça n’est pas de la misogynie, ça y ressemble énormément.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

29 commentaires

  1. Passons sur cette interprétation ridicule de l’histoire, et rappelons que la dysphorie de genre n’existe pas. Ça n’a aucun fondement scientifique et c’est uniquement défendu sur la base de la croyance, de la même façon que les médiums qui pourraient parler au morts. Ce n’est pas parce qu’une femme sort d’un certain stéréotype que ça en fait une non-femme. C’est simplement un trait de personnalité, des femmes guerrières il y en a eu à toute époque et dans toute civilisation. Ce que Jeanne d’Arc incarne, c’est cette envie de ne pas vouloir se laisser mourir, de se battre pour continuer à exister soi-même, en tant qu’individu et en tant que peuple. Qu’on puisse cependant dire que Jeanne d’Arc était schizophrène, on ne peut le réfuter, certains éléments rapportés vont dans ce sens. Mais quand bien-même est-ce le cas, cela n’enlève rien à ce que représente la figure de Jeanne d’Arc.

  2. Il est curieux qu’une « paysanne » ait pu supporter Domrémy-Chinon à cheval sans se briser les reins. Et avec une troupe d’élite, en plus ! …à une bergère ! Faut pas exagérer. Elle avait reçu une éducation militaire poussée.

  3. Etant un homme en transition de genre, je vais poser ma candidature au prochain défilé de Jeanne d’Arc à Orléans. Si c’est refusé par la mairie, je les traînerai devant les tribunaux pour transphobie. Non mais !

  4. Transidentité, queer, non-binaire, hétéro-normé … quésaco ? Je comprends de moins en moins la langue utilisée dans ce pays. Il faut dire que je comprends de moins en moins le monde qui m’entoure. Ceci explique peut-être cela. Pour le reste, laissons Jeanne d’Arc loin de ces fadaises, notre héroïne nationale mérite mieux que ça … Saperlipopette !

    • Le monde a bien changé en peu de temps, c’est vrai. Certains s’attendent même à ce que ces cinglés nous annoncent un jour que le Général était en réalité une…femme !!! Tout est possible dans le délire actuel.

    • J’en suis au même point . A 86 ans , je ne comprends pas ces mots qui ne m’évoquent rien . Je sais ce qu’est un homo , une lesbienne . Je sais faire la différence entre un pédéraste et un pédophile . Un zoophile , un nécrophile et d’autres perversions … J’espère que la mode woke et ses « queers non-binaires ,hétéro-normés , LGBTQIAxyz +++ etc. » » disparaîtront de mon horizon avant que je ne m’en aille de cette société devenue folle . « De profundis clama via Te Domine … »

Laisser un commentaire

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois