[LIVRE] Enquête sur les milliards d’euros dépensés au profit du progressisme

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7,8 milliards d’euros chaque année. Dans leur livre-enquête Le vrai coût du progressisme (L’Artilleur), les journalistes de L’Incorrect, Wandrille de Guerpel et Emmanuel Rechberg, épluchent les comptes de dizaines d’entreprises, d’associations, d’ONG et d’institutions publiques pour établir le coût réel du progressisme en France. Argent public et investissements de milliardaires bien-pensants, le camp du Bien jouit d’un soutien financier hors normes qui explique que les « idées progressistes n’ont cessé depuis quarante ans de gagner du terrain dans les sphères dirigeantes et médiatiques françaises ».

10 mai 1981, 2 mai 2012, 7 mai 2017. Ces quarante dernières années, les victoires de François Mitterrand, François Hollande et Emmanuel Macron « sont le syndrome de la conquête des idées progressistes et égalitaristes », constatent les auteurs de l’ouvrage. L’État se retrouve alors « atteint par ce virus », « la neutralité juste et bienveillante du service public laisse la place au militantisme », les tribunaux deviennent la caisse de résonance de cette idéologie. Idéologie qui, selon les auteurs, « s’oppose à l’idée qu’une loi naturelle existe pour les hommes […] nie qu’il puisse y avoir un projet transcendant pour l’homme […] et [efface] tout spécificité culturelle ». Cette victoire du progressisme dans les plus hautes et les plus influentes sphères de la société n’est pas un hasard, bien au contraire. Comme le montrent avec justesse les deux journalistes dans cet ouvrage, « le progressisme ne s'est pas imposé par sa seule puissance, il a été financé et l’est encore aujourd’hui ».

Des millions d'euros d'argent public 

Financé par l’argent public - l’argent des contribuables - tout d’abord. Les partis dits progressistes (LFI, EELV, PS, LREM, MoDem…), d’une part, (sur)vivent grâce à l’argent public, certes comme tous les partis qui présentent des candidats aux élections législatives et obtiennent un minimum de voix. Leurs alliés de la fondation Jean-Jaurès ou de Terra Nova jouissent eux aussi d’un apport public. Au total, cela représente 50 millions d’euros par an, calculent les deux journalistes, qui leur permettent de diffuser leurs idées. Une goutte d’eau dans l’océan d’argent public dépensé pour le triomphe du progressisme, mais qui a son importance. Et ce n’est que la partie émergé de l’iceberg. À cette somme s’ajoutent les centaines de millions d’euros dépensés au profit d’entreprises et d’associations, désormais bien connues, qui agissent au nom de l’antiracisme, de la cause LGBT ou encore de la submersion migratoire.

Un exemple de cet argent public dépensé au profit du progressisme, et relevé par les auteurs, mérite qu’on s’y attarde. Il s’agit du cinéma français qui perçoit chaque année, via le Centre national du cinéma (CNC), pas moins de 250 millions d’euros d’aides. « Sans ces [aides publiques], impossible de financer un film », expliquent les journalistes. Or, pour percevoir un soutien du CNC, un film doit être retenu par l’une des commissions d’attribution des financements qui évaluent, notamment, le critère « progressiste » (diversité, parité, antiracisme…) du film. Résultat : les projets retenus par le CNC cherchent presque tous à plaire aux membres de ces commissions d’attribution qui sont « tous plus ou moins publiquement encartés à gauche ». On se retrouve alors avec des films idéologiques qui peinent à trouver leur public en salle.

Les très riches mettent aussi au pot

Au financement public s’ajoute « le soutien des riches » qui « se mêlent de politique sans chercher à briguer un quelconque mandat ». Leur objectif : influencer des décisions publiques par le capital. Leur méthode : financer des groupuscules pour que leurs idées l’emportent ou influencer les dirigeants dans leur prise de décision. À l’international, le plus connu est sans nul doute George Soros, un Hongrois naturalisé britannique qui « finance abondamment la fragilisation de la famille ou de la nation […] et jusqu’aux contraintes naturelles telles que l’identité sexuelle ». En France, d’autres grandes fortunes n’hésitent pas non plus à investir et influencer pour toujours plus d’immigration - et, ainsi, obtenir une main-d’œuvre plus rentable - ou en faveur de l’euthanasie.

Cette enquête, à lire pour comprendre les rouages du progressisme et de sa prédominance dans le débat public, met également le doigt sur ces institutions publiques (Haut Conseil à l’égalité, France Télévisions…) et privées qui sont dévoyées « au profit des idées progressistes » et qui affectent inévitablement les politiques menées. Le combat contre le progressisme passera certes par le combat culturel, mais la guerre économique, nerf de la guerre, n’est pas à négliger.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

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