Comme personne n'a oublié le conflit entre Jean-François Copé et François Fillon en 2012 pour la présidence de l'UMP, il fallait vérifier si la tenue du scrutin de la primaire était plus sérieuse. Comme les procurations n'étaient pas autorisées, le moyen le plus simple était de passer par le dispositif prévu pour les Français établis hors de France.

J'ai donc rempli le formulaire en ligne en le renseignant avec une adresse mail étrangère et un prénom d'usage, et en fournissant un numéro de téléphone dans le pays en question (en demandant à une amie de me transférer le code d'accès envoyé par SMS). Pour plus de sécurité, toutes les démarches ont été effectuées en utilisant le navigateur Tor pour disposer d'une adresse IP à l'étranger. On remarque que le formulaire pour s'inscrire à la primaire ne demandait pas le numéro NUMIC (numéro d'enregistrement des Français établis hors de France). J'ai donc, ainsi, pu voter une première fois.

Puis je me suis rendu dans le bureau de vote de ma ville, en fournissant mon nom d'état civil et ma carte d'identité. Aucune mention d'une personne inscrite sur le registre des Français établis hors de France (ce qui est, pourtant, inscrit sur la liste électorale). Plus étrange : l'adresse en face de mon nom était celle de la maison où j'ai grandi, pourtant située dans une autre ville, à 30 kilomètres. J'ai donc pu voter près de chez moi en glissant mon bulletin papier. Une seconde fois, donc.

Je n'ai pas poussé le vice jusqu'à faire une heure de route pour essayer de voter une troisième fois à proximité de cette ancienne adresse qui semblait toujours dans la base de données. Peut-être qu'un responsable du parti Les Républicains pourra me contacter pour vérifier si j'ai pu être dupliqué.

D'autre sources potentielles de fraude résident dans le fait que des personnes n'étant pas sur les listes ont été ajoutées manuellement sur la liste.

Des personnes de gauche ont pu voter, certes, cela était inévitable. Ainsi, des personnes qui s'étaient présentées à des élections pour le Parti socialiste se sont présentées pour voter (et ont voté), bien que reconnues par l'ensemble du bureau de vote. Nous avons là affaire à une fraude évidente dans la signature de la charte.

À noter qu'ayant eu à discuter sur la participation éventuelle de cette primaire avec des élus du SIEL ou du FN, leur réponse fut toujours : « Jamais, on me reconnaîtrait, je ne peux pas y voter. » Droite et gauche n'ont donc, semble-t-il, pas les mêmes scrupules.

Pour finir sur la signature de la charte… Je l'ai signée sans aucun trouble car je pensais, en effet, qu'il s'agissait de la liste d'émargement. C'est uniquement en signant la vraie liste d'émargement que l'on m'a annoncé que la première liste était la signature de la charte…

Quoi qu'il en soit, il était assez facile de frauder pour cette primaire. Reste, maintenant, à savoir si fraude massive il y a eu…

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21 novembre 2016

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