
Au lendemain de l'interview fleuve d'Emmanuel Macron sur France 2, chacun vérifie la définition du mot « existentiel ». Existentialisme, Juliette Gréco, Sartre, Boris Vian, Claude Luter, clarinette... Nous y voilà ! Ah, quelle époque ! Donc « Je ne ferai jamais un lien existentiel entre l'immigration et l'insécurité » signifierait que nous sommes passés de la clarinette au pipeau, lorsque, par un retourné musical spectaculaire, le Président affirme l'exact contraire quelques secondes plus tard. « À Paris, la moitié au moins des faits de délinquance qu'on observe vient de personnes qui sont des étrangers, soit en situation irrégulière, soit en attente de titres. » Clarinette et pipeau en même temps. La performance mérite d'être soulignée.
Le linguiste se réfère à la définition précise : « Doctrine selon laquelle l'homme n'est pas déterminé d'avance par son essence, mais libre et responsable de son existence. » Les supputations vont bon train. Le Président a sans doute tenté de signifier qu'il ne croyait pas en une fatalité de cause à effet entre immigration et délinquance. Le bienheureux semble connaître la recette qui métamorphose un flux migratoire sauvage en une armée de fées Clochette percluses de « vivre ensemble ». Des bateaux remplis de futurs Miles Davis... Le jazz revient en force.
Possédé par le swing de la soirée, le chef de l'État se lance dans une version hallucinatoire de l'immigration : « Ce que je veux qu’on puisse faire, c’est accueillir celles et ceux qu’on veut protéger, qui fuient des combats, qui sont des combattants. Intégrer celles et ceux qui veulent étudier ou nous aider à construire le pays. » Que d'émotion... Qui peut rester insensible à celles z'et ceux qui fuient les mortiers de feu d'artifice qui s'abattent sur les quartiers de certaines banlieues ? À défaut de guerre dans les pays d'Afrique du Nord, le téléspectateur laisse libre cours à son imagination. En réalité, le Président parle de ces combattants existentiels n'ayant aucun lien avec un quelconque conflit.
Au mépris de ce drame qui le bouleverse, Emmanuel Macron annonce sa ferme intention de « réformer en profondeur les règles et nos lois pour simplifier les procédures d'expulsion ». Renvoyer des clandestins sur le front de batailles imaginaires sera la rude mission de l'humaniste conscient de la délinquance sans aucun rapport avec l'immigration. L'imbroglio du « en même temps » laisse la journaliste Caroline Roux aux prises avec un sac de nœuds intellectuel indémêlable. Allez... Vive la France et inversement. La soirée fut intense en rebondissements.
Venez, venez qu’il disait lors de son discours de Marseille, nous allons vous accueillir. Bravo à ceux qui ont réélus Macron. Maintenant jouissez des sommes faramineuses investies dans cette immigration illégale sur vos impôts, l’inefficacité de ceux à expulser et de tous leurs désagréments. La France n’est plus la France, ce sera bientôt un souk à ciel ouvert. J’attend 2027 pour que les vrais français changent de cap et élisent quelqu’un qui aura pour but les valeurs de la république et effectuer un remigrement efficace.
Il est pitoyable pire que Hollande.