Il fut un temps, pas si éloigné de cela, pour un combat aussi important que celui qui est mené actuellement, où un certain nombre de citoyens, souvent catholiques, souvent « nationaux » se sentaient un peu seuls. Pas un évêque pour dénoncer le crime de l’avortement, ou alors avec de telles précautions de langage que le message était pour le moins amorti.
En ce temps-là, on nous chassait de devant les églises lorsque l’on distribuait des tracts. Nous n’étions pas fréquentables et les bons chrétiens se pinçaient le nez quand on voulait les sensibiliser à la question. Mais les catholiques militants dans ce combat appréciaient souvent notre engagement à leurs côtés.
Alors, que s’est-il passé avec le mariage gay ? Ce coup-ci, une fois n’est pas coutume, l’Église a froncé les sourcils, il n’en fallait pas plus pour voir descendre dans la rue des centaines de milliers de jeunes.
Nous ne pouvons que nous réjouir d’observer cette jeunesse décomplexée, déferler pacifiquement et fermement dans toutes les grandes agglomérations, malgré le comportement de la police et des médias, qui parlent sans cesse de violence, alors que les images montrent à l’évidence que la violence est surtout policière.
Tout le monde se défie des « extrêmes » : le gouvernement et les médias, bien sûr, qui imposent cette rhétorique pour mieux justifier la répression policière.
Mais la passionaria de la « Manif pour tous » elle-même en surajoute pour demander la mise en prison des provocateurs. Pense-t-elle aux policiers en civil mêlés à la foule en disant ça ?
Non, elle désigne la poignée d’identitaires et de « nationaux » qui participent aux manifs et qui taquinent, il est vrai, les forces de l’ordre, ce qui ressemble plus à des chahuts d’étudiants qu’à la réminiscence des heures les plus sombres de notre histoire. Pas une seule ITT dans les forces de l’ordre à ma connaissance, pas d’armes employées, si ce n’est quelques canettes vides.
Combien « d’extrémistes » ont été victimes des interpellations musclées ? Était-ce ces jeunes filles que l’on a essayé d’humilier à l’abri des regards derrière les murs sombres d’un commissariat ?
Le plus souvent, ce sont des jeunes au comportement « pacifique et transgressif », pour reprendre la formule de Béatrice Bourges.
Que ce combat pour la sauvegarde de la famille soit celui des « nationaux » ne devrait étonner personne, puisqu'ils sont quasiment les seuls à sonner le tocsin dans l’indifférence générale depuis des années, sous les insultes et les quolibets des « bien-pensants ». Que Frigide Barjot sache quand même, plutôt que de demander à Valls de les envoyer en taule, qu’elle est elle-même homophobe et fasciste aux yeux de ceux qui ont le pouvoir ou contrôlent les moyens d’information.
Et ce n’est pas parce qu’elle tapera sur ces résistants de la première heure et qui vont certes plus loin qu’elle dans la dénonciation d’un système mercantiliste, matérialiste et corrompu, qu’elle obtiendra la reconnaissance et l’absolution des lobbies gay. Même pas en rêve…
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