Guerre d’Algérie
Ils sont de moins en moins nombreux, ceux qui peuvent témoigner de cette période qui risque fort, malgré ces journées nationales, de tomber dans l’oubli.
En visite officielle en Algérie, Emmanuel Macron a annoncé la création d’une commission mixte d’historiens français et algériens pour étudier les archives relatives à la
Il n’est pas glorieux pour le Président en exercice d’instrumentaliser à son profit la douleur des rapatriés qui ont subi ces événements.
Le psychodrame franco-algérien qui continue aujourd’hui illustre la poursuite du jeu de dupes engagé voici près de 60 ans.
Oui, le 17 octobre 1961, des manifestants algériens ont été tués et noyés à Paris. Combien ?
Pour les rapatriés, pour les harkis honteusement abandonnés à leurs bourreaux, pour tous les disparus, pour le peuple algérien lui-même, qui méritait mieux que la clique qui le gouverne. Tout simplement, au nom de la vérité.
Ce révisionnisme officiel n’est pas neuf. La République refuse toujours d’admettre le sang français qu’elle a fait couler.
L’idée stupide, antinationale, qui consiste à choisir Stora pour mener une mission « historienne » sur la colonisation et la guerre d’Algérie est le comble de la faute.
On peut se demander si Benjamin Stora est le mieux placé pour conduire cette mission de réconciliation.
Cette solution audacieuse impliquait que, simultanément, l’islam se modernise, acceptant la séparation de la vie publique et de la vie privée…
C’est le Président français lui-même qui se charge de dénigrer l’Histoire et le passé français.
Non, non et non, ça suffit, cette permanente repentance mémorielle !
Le secrétaire national d’un parti politique français au poids non négligeable, conseiller régional d’Île-de-France, estime donc qu’avoir trahi son pays en guerre est une qualité.
La Toussaint 2019 d’Emmanuel Macron, elle aussi, est rouge. De honte, pour ceux qui se souviennent.
Qui sait que le FLN – toujours au pouvoir en Algérie – a massacré plus de 200.000 pieds-noirs et harkis, de 1954 à la fin 1962…
Cette année-là, nous prîmes tous l’avion en catastrophe pour Toulouse, avec juste quelques valises… en laissant les cercueils derrière nous.
France 3 vient de diffuser un reportage sur le massacre du 5 juillet 1962 à Oran : en quelques heures, 800 pieds-noirs avaient été torturés
Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis l’indépendance de l’Algérie. Pourtant, le sujet est toujours aussi explosif. Il est, du reste, de façon plus ou moins
À l’occasion de la parution de son ouvrage Les Vérités cachées de la guerre d’Algérie, Jean Sévillia est interrogé au micro de Boulevard Voltaire. L’historien
Jean Sévillia s’est, comme à son habitude, attelé à démêler le vrai du faux, le bon grain historique de la vérité de l’ivraie politique de la propagande.
Il ne faut pas oublier, non plus, l’exode forcé de centaines de milliers de pieds-noirs, qui n’avaient le choix qu’entre la valise et le cercueil.
Il ne s’agit pas de cultiver la nostalgie, ni d’exiger une revanche mémorielle ou d’imposer une nouvelle repentance. Mais il est temps de faire toute la lumière.
Par sa repentance insultante à l’égard de la mémoire, Emmanuel Macron est-il digne de célébrer bientôt le centième anniversaire de l’armistice de 1918 ?
M. Macron ira-t-il rendre visite aux familles de tous ces disparus après le « cessez-le-feu » du 19 mars 1962 ?
La visite à la famille Audin, ce jeune communiste disparu pendant la bataille d’Alger, n’en finit pas de faire la une des journaux radio et télévisés.
Renaud Boulet, dont le père a disparu en Algérie à l’instar de centaines d’autres pieds-noirs après le cessez-le-feu des accords d’Évian, réagit à « l’affaire Maurice Audin ».
Emmanuel Macron vient de reconnaître la responsabilité de l’État français dans la mort du militant communiste Maurice Audin à Alger, en 1957. Interrogé par Boulevard
Ils sont de moins en moins nombreux, ceux qui peuvent témoigner de cette période qui risque fort, malgré ces journées nationales, de tomber dans l’oubli.
En visite officielle en Algérie, Emmanuel Macron a annoncé la création d’une commission mixte d’historiens français et algériens pour étudier les archives relatives à la
Il n’est pas glorieux pour le Président en exercice d’instrumentaliser à son profit la douleur des rapatriés qui ont subi ces événements.
Le psychodrame franco-algérien qui continue aujourd’hui illustre la poursuite du jeu de dupes engagé voici près de 60 ans.
Oui, le 17 octobre 1961, des manifestants algériens ont été tués et noyés à Paris. Combien ?
Pour les rapatriés, pour les harkis honteusement abandonnés à leurs bourreaux, pour tous les disparus, pour le peuple algérien lui-même, qui méritait mieux que la clique qui le gouverne. Tout simplement, au nom de la vérité.
Ce révisionnisme officiel n’est pas neuf. La République refuse toujours d’admettre le sang français qu’elle a fait couler.
L’idée stupide, antinationale, qui consiste à choisir Stora pour mener une mission « historienne » sur la colonisation et la guerre d’Algérie est le comble de la faute.
On peut se demander si Benjamin Stora est le mieux placé pour conduire cette mission de réconciliation.
Cette solution audacieuse impliquait que, simultanément, l’islam se modernise, acceptant la séparation de la vie publique et de la vie privée…
C’est le Président français lui-même qui se charge de dénigrer l’Histoire et le passé français.
Non, non et non, ça suffit, cette permanente repentance mémorielle !
Le secrétaire national d’un parti politique français au poids non négligeable, conseiller régional d’Île-de-France, estime donc qu’avoir trahi son pays en guerre est une qualité.
La Toussaint 2019 d’Emmanuel Macron, elle aussi, est rouge. De honte, pour ceux qui se souviennent.
Qui sait que le FLN – toujours au pouvoir en Algérie – a massacré plus de 200.000 pieds-noirs et harkis, de 1954 à la fin 1962…
Cette année-là, nous prîmes tous l’avion en catastrophe pour Toulouse, avec juste quelques valises… en laissant les cercueils derrière nous.
France 3 vient de diffuser un reportage sur le massacre du 5 juillet 1962 à Oran : en quelques heures, 800 pieds-noirs avaient été torturés
Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis l’indépendance de l’Algérie. Pourtant, le sujet est toujours aussi explosif. Il est, du reste, de façon plus ou moins
À l’occasion de la parution de son ouvrage Les Vérités cachées de la guerre d’Algérie, Jean Sévillia est interrogé au micro de Boulevard Voltaire. L’historien
Jean Sévillia s’est, comme à son habitude, attelé à démêler le vrai du faux, le bon grain historique de la vérité de l’ivraie politique de la propagande.
Il ne faut pas oublier, non plus, l’exode forcé de centaines de milliers de pieds-noirs, qui n’avaient le choix qu’entre la valise et le cercueil.
Il ne s’agit pas de cultiver la nostalgie, ni d’exiger une revanche mémorielle ou d’imposer une nouvelle repentance. Mais il est temps de faire toute la lumière.
Par sa repentance insultante à l’égard de la mémoire, Emmanuel Macron est-il digne de célébrer bientôt le centième anniversaire de l’armistice de 1918 ?
M. Macron ira-t-il rendre visite aux familles de tous ces disparus après le « cessez-le-feu » du 19 mars 1962 ?
La visite à la famille Audin, ce jeune communiste disparu pendant la bataille d’Alger, n’en finit pas de faire la une des journaux radio et télévisés.
Renaud Boulet, dont le père a disparu en Algérie à l’instar de centaines d’autres pieds-noirs après le cessez-le-feu des accords d’Évian, réagit à « l’affaire Maurice Audin ».
Emmanuel Macron vient de reconnaître la responsabilité de l’État français dans la mort du militant communiste Maurice Audin à Alger, en 1957. Interrogé par Boulevard