[Témoignage] Un professeur : « Visuellement, c’est l’Afghanistan. Juridiquement, c’est inattaquable »

Un professeur de Lettres de l'académie d'Orléans a accepté de témoigner anonymement d'une réalité qui n'émerge que timidement dans les médias : la manifestation visuelle d'une présence de l'islam dans les établissements scolaires...

Iris Bridier : Avez-vous pu constater dans votre classe ou votre établissement l'apparition de tenues islamiques ?

J’enseigne depuis une quinzaine d'années dans un gros lycée général et technologique, socialement très divers. Nous avons beaucoup d’élèves musulmans mais, jusqu’à présent, le marqueur communautaire était éventuellement le prénom. Rien ne permettait de dire : cet élève est musulman. Et cette année, en quelques mois, nous avons vu apparaître un islam « visible ».

I. B. : Vous voulez dire des élèves voilées ?

J’entends, dans tous les médias, qu’on parle du voile et qu’on règle la question en disant : de toute façon, c’est interdit à l’école. Alors, laissez-moi vous raconter ce qui se passe. Je l’ai vécu dans une de mes classes et le même phénomène s’est produit dans six autres de mon établissement. Deux élèves se présentent en cours avec une capuche. Je leur demande de l’ôter. Elles obtempèrent et je découvre que, sous la capuche, elles portent un foulard très serré qui couvre leur chevelure. Je leur demande donc d’enlever « tout ce qu’elles ont sur la tête, même ce qui est sous la capuche ».

I. B. : Quelle est leur réaction ?

Elles le font sans rien dire, mais lentement car le tissu est maintenu par de nombreuses épingles à cheveux. C’est un prosélytisme silencieux ; elles se contentent d’attirer l’attention sur elles. Je précise que ce sont plutôt de bonnes élèves et qu’elles n’ont jamais posé de problème de discipline. Comme je les apprécie, je suis surpris et déçu, mais je n’en laisse rien paraître ; je suis surtout heureux qu’elles ne cherchent pas à provoquer un esclandre. Ce petit jeu se répétant à chaque cours, mes collègues et moi signalons le fait aux conseillers principaux d’éducation.

I. B. : Avez-vous été soutenus dans cette démarche ?

Les élèves ont été convoquées par le proviseur, avec leurs parents. Elles ont sagement écouté le rappel à l’ordre qui leur a été adressé. Elles ont assuré qu’elles ne cherchaient pas à enfreindre les règles de la laïcité et elles ont promis qu’elles ne porteraient plus le voile.

I. B. : Mais alors, tout va bien ?

Le lendemain, elles sont revenues avec un large bandeau noir porté bas sur le front, un masque Covid noir et une robe à bretelles noire sur un tee-shirt à manches longues noir. Visuellement, c’est l’Afghanistan. Juridiquement, c’est inattaquable. Le proviseur a prévenu le préfet et appelé les autres proviseurs de l’académie : le même scénario a été observé dans plusieurs autres établissements.

I. B. : On parle aussi des abayas…

Tout à fait : il y a celles qui tentent la tenue complète, comme je vous l’ai décrite. Une dizaine dans mon établissement de 1.500 élèves. Et il y a toutes celles que cela a décomplexées (ou complexées, justement…) et qui osent l'abaya ; elles sont beaucoup plus nombreuses. Ce vêtement typique des pays islamiques existe sous plusieurs formes. Celles que portent mes élèves ressemblent à des peignoirs de soie. Elles la portent souvent ouverte sur une tenue très à la mode, parfois un décolleté plongeant ou un petit haut si dénudé qu’il évoque une pièce de lingerie, et un jean troué en bas. L'abaya n’est donc pas le point d’aboutissement d’une radicalisation ; avant d’être un signe d’adhésion à une doctrine religieuse, c’est un signe d’appartenance communautaire, la manifestation visuelle d’une présence de l’islam, une démonstration de force, donc. Et un signe de solidarité envers celles qui portent une tenue plus islamiquement orthodoxe.

I. B. : Que pensez-vous de la récente intervention du nouveau Ministre de l'éducation nationale sur ce sujet ?

Il réagissait à la note du Renseignement territorial qui évaluait à 144 le nombre de cas problématiques à l’échelle nationale. Je vais citer une collègue : « 144 ? C’est le nombre de cas dans notre lycée, non ? » Elle plaisante à peine. En réalité, un cas, c’est déjà trop. Et le temps que l’on évalue l’ampleur du phénomène, comme le souhaite Pap Ndiaye, le chiffre de 144 aura plus que triplé. Ce sera trop tard.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 26/06/2022 à 8:49.
Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

64 commentaires

  1. Il va falloir que les descendants islamo gauchiste de la terreur ( dont ils se revendiquent ) nous expliquent pourquoi ils sont anti catholique et anti juif alors qu’ils vénèrent les musulmans et leur donnent tous les droits !!!
    Un quoi une burqa et un foulard sont ils plus respectueux des droits et lois françaises qu’une croix ou qu’une kipa ???

  2. Je propose de faire une collecte pour payer une cane blanche à chaque Français, parce que pour ne pas voir où nous allons, il faut vraiment être aveugle.

  3. On est toujours au stade de la provocation… tant qu’on n’aura pas instauré une règle stricte et pérenne (telle que le port – obligatoire de la blouse, avec forme et couleur imposées), on tournera sans fin autour du problème, ce qui agace tout le monde. C’est déplorable d’être obligé de penser à de telles mesures, mais entre le retour en 1950 et le moyen-âge, on a encore le choix!

  4. Je pense que l’islamisation rampante, quotidienne, inexorable est un fait. Et notre État de Droit, dont on nous rebat les oreilles pour masquer notre faiblesse, notre lâcheté et nos renoncements, est incapable de lutter contre ce poison mortel. Le sursaut patriote aux législatives m’a mis du baume au cœur, mais je crains qu’il ne soit trop tard, d’autant qu’une mauvaise intelligentsia est favorable à cette islamisation, pensant être ouverte d’esprit… Et les islamogauchistes sont trop heureux…

      • J’attends que le voisinage bouge, une action isolée, une autre et ainsi de suite jusqu’à ce que ferait une trainée de poudre. La résistance a commencée comme cela, des copains qui parlent, sont du même avis, élaborent des plans, se procurent du matériel, pas besoin de vous faire un dessin.

  5. Le voile est une insulte aux femmes, et une insulte aux hommes qui ne seraient que des porcs obsédés incapables de se contrôler à la seule vue d’une mèche de cheveux…
    Le port du voile manifeste l’allégeance au coran qui dit que les femmes sont des êtres inférieurs, et que tous les non-musulmans doivent être tués ou convertis de force : c’est illégal et inacceptable.

    • L’enceinte de l’enseignement (écoles, lycées…) n’est pas un défilé de mode, mais un lieu pour apprendre.

  6. Que voulez vous, la laïcité a été instaurée en France pour combattre la religion catholique et aujourd’hui, la plupart de ceux qui s’en prévalent tolèrent sans problème le prosélytisme musulman !!!! Vous avez dit bizarre comme c’ est bizarre !!!!!

    • pas pour combattre, mais limiter à la sphère privée la pratique de la religion. Et pas seulement d’une religion mais de toutes les religions : croire ou ne pas croire est une affaire personnelle et non obligatoire. Ce qui n’empêche nullement un non croyant de côtoyer un croyant, d’admirer et respecter un monument religieux. En résumé, respecter ceux qui pratiquent dans la mesure ces derniers respectent ceux qui ne pratiquent pas.

  7. L’avantage de ces tenues, qu’elles soient dans la rue ou au bain, c’est qu’elles affichent sans le moindre doute ce que certains nient farouchement ou minimisent en insultant la réalité.
    C’est au RN que l’on doit se frotter les mains.
    Chaque tchador ou burkini supplémentaire est une affiche de promotion permanente du parti.
    Et gratuite avec ça.
    Ça sert également à Mélenchon qui peut ainsi identifier ses électrices du premier coup d’oeil.
    Quid des transgenres de la religion d’amour ?

  8. Lorsqu’un vêtement rappelle une tenue islamique imposée dans un pays ou une zone khalifaire cela devrait être sanctionné (ici les parents) : Art. 421-2-5 c.pénal : « Le fait…/… de faire publiquement l’apologie de ces actes [de génocide]est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende ». Dès que le RIC sera entré dans la constitution un premier referendum devra porter sur l’adaptation de ce texte : vers la dé-radicalisation de la France. Et donc pour substituer Borne le RIC vite !

  9.  » le chiffre de 144 aura plus que triplé. Ce sera trop tard  » !

    C’est déjà trop tard depuis … 20ans.

    • Non pas 20 ans, depuis la fin des années 70, lorsque les barbus se chargeaient de  » soutien scolaire »! D’ailleurs, dès cette époque, les mères d’élèves qui, jusque- là s’habillaient à l’européenne, se sont voilées pour toucher les aides promises par les islamistes.

  10. La scission entre les communautés c’est les socialistes et enseignants de l’époque mitterrandienne qui l’ont imposé avec « Touche pas à mon Pote « , ça leur donnaient bonne conscience et depuis ce slogan à fait florès au sein de l’éducation nationale. Qui sème le vent récolte la tempête !!

      • Oui, mais dans les établissements publiques, ce sont bien les professeurs du SNES , c’est-à-dire de gauche, qui ont favorisé l’éclosion du communautarisme et provoqué la baisse du niveau scolaire. Mais leurs enfants étaient , prudemment, scolarisés dans des établissements privés!

  11. C’est un petit problème de discipline : si on impose l’uniforme à l’école, comme en Angleterre ce sujet n’existera plus.

    • Si on expulse immédiatement les élèves ayant ce comportement et leur famille, le problème sera vie réglé. Et qu’on ne nous oppose pas « le visa consulaire ». Ont-ils eu besoin de visa consulaire pour venir en France ? En dernier ressort, l’île du diable ou les Kerguélens.

      • expulser avec toutes les conséquences et discussions qui en découleraient? Pourquoi faire compliqué alors que l’uniforme résoudrait facilement le problème?

    • En Angleterre, les fillettes voilées n’ont aucun problèmes dans leurs écoles !
      Faite un tour dans un bus londonien et vous pourrez le constater.

  12. Seul le port de l’uniforme peut être un début de réponse à cette agression visuelle qui est faite pour témoigner Celle-ci est orchestrée les mosquées à n’en pas douter . De même dans les Grandes Surfaces on voit ce genre de déguisement qu’a accentué le port du stupide masque anticovid . Quand j’en croise, je me signe hostensiblement. Ca fait du bien

    • l’uniforme réglementaire est effectivement la seule solution, tout le reste n’est qu’ouverture à la contestation larvée, discussions sans fin, et perte de temps.

    • Une élève dans cette tenue devrait être refusée d’entrée des établissements, lui dire de revenir le lendemain en tenue appropriée. Recommencer autant de fois que nécessaire et convoquer les parents pour une éventuelle expulsion définitive. Embaucher des surveillants qui pourront répondre, le cas échéant, à des réponses physiques (comme Samuel PATY). En relation avec la police nationale.

  13. Qu’ils aillent vivre dans les pays musulmans , au moins ils ne seront pas embêtés ni par les catholiques, les protestants, les boudhistes etc….
    Je pense surtout aux femmes , surtout afghanes, qui ont connu un répit de liberté ,subissant la folie de ces talibans , doivent être désolées de voir ces femmes occidentales , promouvoir cette tenue arriérée !
    Et surtout silence assourdissant des féministes ! Où sont les Autain, Aubry, Coffin, De Haas etc…

  14. La solution : l’uniforme dans tous les établissements scolaires, visage découvert, ni bonnet, ni capuche, ni foulard.

  15. Effrayant ..le phénomène s’accroit lentement mais surement ..on laisse faire ..

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