Superstition et irrationnel dans la gestion de la crise sanitaire

masque

Avec la crise volontairement surmédiatisée du SARS-CoV-2 (communément appelé Covid-19), sommes-nous entrés dans l’ère de la superstition scientifique ?

Qu’est-ce qu’une superstition ? Au XIVe siècle, Raoul de Presles, dans La Cité de Dieu, la définit comme une « déviation du sentiment religieux, fondée sur la crainte ou l'ignorance, et prêtant abusivement un caractère sacré à des croyances » ou à des pratiques. De nos jours, on l’utilise même au sens général pour désigner un « attachement excessif », un « soin trop méticuleux porté à quelque chose ». N’assistons-nous donc pas, aujourd’hui, au détournement de la science, fondé sur la peur et la confusion, pour prêter abusivement un caractère salvateur au masque ?

Et nos gouvernants, comme une grande partie de la population, ne portent-ils pas un attachement excessif au port du masque, jusque dans les espaces extérieurs ? Un certain nombre de professionnels hautement qualifiés, de tous les pays, nous informent que le masque ne protège en rien de ce virus, particulièrement dans des espaces ouverts, et que l’obligation de son port dans tous les espaces publics ne relève que d’un geste politique, non d’une précaution médicale.

Pour ne citer que des professionnels français, nous pouvons écouter Didier Raoult, Alexandra Henrion-Caude, Christian Perronne, Jean-François Toussaint… Pourquoi faisons-nous la sourde oreille ? Comble d’ironie, ce sont nos mêmes gouvernants qui partaient quasi dans une chasse à la sorcière des dérives sectaires dans les écoles en mai : les enseignants devaient guetter le moindre propos qui semblait relever de l’ordre de l’irrationnel ou du déni… Mais l’irrationnel et le déni semblent se nicher dans des décisions politiques disproportionnées !

Quel tribunal pourra prémunir la population de cette dérive-là ? Même en temps de guerre, puisqu'Emmanuel Macron lui-même a considéré que nous y étions entrés, les peuples attendent avec patience, ou impatience, c’est selon, la fin du conflit : mais lorsqu’il s’agit d’un virus ? Qui décidera de la sortie de cette crise ? Et quand ?

Bertrand Dunouau
Bertrand Dunouau
Professeur certifié de Lettres Classiques

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