Limitation de vitesse
On est tout de même dans un drôle de pays où l’on veut du bois pour remplacer le béton et le plastique, pour absorber le CO2, mais on est contre la culture des arbres !
C’est le blues du TER. Le budget alloué à l’entretien des petites lignes est insuffisant. À terme, certaines pourraient fermer tandis que la vétusté des autres amènerait les trains à rouler de moins en moins vite.
Dans les mesures décidées en haut lieu pour notre bien, il convient de distinguer la mesure de l’emballage.
On fait planer sur les départements la menace de poursuites judiciaires si, d’aventure, des accidents mortels devaient se produire sur les tronçons repassés à 90 km/h.
Début juillet, Boulevard Voltaire avait enquêté en exclusivité pour ses lecteurs sur cette « expérimentation » qui ne passait pas. Regardez !
Jeudi 26 décembre, la loi LOM (Loi d’orientation sur les mobilités) a été publiée au Journal officiel. L’un de ses articles donne aux présidents des conseils départementaux la possibilité de revenir aux 90 km/h. Mais ce n’est pas si simple.
Édouard Philippe restera certainement le Premier ministre du ralentissement routier imposé à la force du poignet.
Il y avait une solution simple : abolir la loi « 80 ». Mais ça, c’était trop simple…
C’est que le projet a un énorme défaut : si personne ne peut matériellement dépasser les vitesses limites, les radars ne servent plus à rien, et surtout plus à siphonner…
Pourtant, que Castaner se rassure : certains d’entre eux fonctionnent encore très bien. Notamment celui qui a pris la secrétaire d’État à l’Écologie à 150 km/h au lieu de 110 sur une autoroute !
Cinq années de baisse sont significatives, mais une amélioration ponctuelle ne prouve strictement rien.
Édouard Philippe se félicite de la baisse du nombre de victimes grâce à la limitation des 80 km/h. Pour Pierre Chasseray, délégué général de 40
Certains prétendent qu’ils conduisent mieux depuis que les radars sont HS…
L’ennui, c’est qu’en septembre – bien avant ces actes de vandalisme, mais trois mois après l’instauration du 80 km/h partout -, on avait constaté 8,8 % de morts de plus qu’en septembre 2017.
Pour le délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes : « Personne ne peut affirmer que le 80 km/h a permis une amélioration de l’accidentalité routière.
Avant d’exploser en novembre, il y avait eu des alertes en janvier, en mars, en juin et en août. Il aurait pu décider une modulation, une décentralisation, un moratoire sur les radars.
Aux espiègles coups de peinture de cet été a succédé la destruction par le feu.
Les radars rapportent de plus en plus à l’Etat et le cap du milliard d’euros de recettes est prévu par le projet de loi de finance 2019.
… un sentiment d’injustice et de relégation par rapport à d’autres zones géographiques et d’autres couches de la société que l’État se garde bien de « fliquer » ainsi et d’attaquer au portefeuille.
Sur la route, ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir un détecteur ou un avocat se sentent piégés à chaque instant.
En effet, au mois de juillet de cette année, le nombre de véhicules flashés sur les routes a été multiplié par 2,1 par rapport au mois de juillet 2017.
Ce juppéiste, devenu conseiller stratégique de François Fillon, a bien accepté de devenir Premier ministre d’Emmanuel Macron : il ne perdrait pas sa dignité s’il venait à changer d’opinion sur la limitation de vitesse.
Le ministre de l’Intérieur a déjà compris que son protégé se ferait coincer sur des choses qu’il juge comme des détails : le 80 km/h,
Car il a compris un truc, Edouard Philippe : la loi est faite pour ceux qui obéissent à la loi. Il fallait y penser.
Et les villages le long des charmantes routes berrichonnes continueront à se vider, les commerces à péricliter, les maisons à vendre, sans acheteur, à tomber en ruines
On est tout de même dans un drôle de pays où l’on veut du bois pour remplacer le béton et le plastique, pour absorber le CO2, mais on est contre la culture des arbres !
C’est le blues du TER. Le budget alloué à l’entretien des petites lignes est insuffisant. À terme, certaines pourraient fermer tandis que la vétusté des autres amènerait les trains à rouler de moins en moins vite.
Dans les mesures décidées en haut lieu pour notre bien, il convient de distinguer la mesure de l’emballage.
On fait planer sur les départements la menace de poursuites judiciaires si, d’aventure, des accidents mortels devaient se produire sur les tronçons repassés à 90 km/h.
Début juillet, Boulevard Voltaire avait enquêté en exclusivité pour ses lecteurs sur cette « expérimentation » qui ne passait pas. Regardez !
Jeudi 26 décembre, la loi LOM (Loi d’orientation sur les mobilités) a été publiée au Journal officiel. L’un de ses articles donne aux présidents des conseils départementaux la possibilité de revenir aux 90 km/h. Mais ce n’est pas si simple.
Édouard Philippe restera certainement le Premier ministre du ralentissement routier imposé à la force du poignet.
Il y avait une solution simple : abolir la loi « 80 ». Mais ça, c’était trop simple…
C’est que le projet a un énorme défaut : si personne ne peut matériellement dépasser les vitesses limites, les radars ne servent plus à rien, et surtout plus à siphonner…
Pourtant, que Castaner se rassure : certains d’entre eux fonctionnent encore très bien. Notamment celui qui a pris la secrétaire d’État à l’Écologie à 150 km/h au lieu de 110 sur une autoroute !
Cinq années de baisse sont significatives, mais une amélioration ponctuelle ne prouve strictement rien.
Édouard Philippe se félicite de la baisse du nombre de victimes grâce à la limitation des 80 km/h. Pour Pierre Chasseray, délégué général de 40
Certains prétendent qu’ils conduisent mieux depuis que les radars sont HS…
L’ennui, c’est qu’en septembre – bien avant ces actes de vandalisme, mais trois mois après l’instauration du 80 km/h partout -, on avait constaté 8,8 % de morts de plus qu’en septembre 2017.
Pour le délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes : « Personne ne peut affirmer que le 80 km/h a permis une amélioration de l’accidentalité routière.
Avant d’exploser en novembre, il y avait eu des alertes en janvier, en mars, en juin et en août. Il aurait pu décider une modulation, une décentralisation, un moratoire sur les radars.
Aux espiègles coups de peinture de cet été a succédé la destruction par le feu.
Les radars rapportent de plus en plus à l’Etat et le cap du milliard d’euros de recettes est prévu par le projet de loi de finance 2019.
… un sentiment d’injustice et de relégation par rapport à d’autres zones géographiques et d’autres couches de la société que l’État se garde bien de « fliquer » ainsi et d’attaquer au portefeuille.
Sur la route, ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir un détecteur ou un avocat se sentent piégés à chaque instant.
En effet, au mois de juillet de cette année, le nombre de véhicules flashés sur les routes a été multiplié par 2,1 par rapport au mois de juillet 2017.
Ce juppéiste, devenu conseiller stratégique de François Fillon, a bien accepté de devenir Premier ministre d’Emmanuel Macron : il ne perdrait pas sa dignité s’il venait à changer d’opinion sur la limitation de vitesse.
Le ministre de l’Intérieur a déjà compris que son protégé se ferait coincer sur des choses qu’il juge comme des détails : le 80 km/h,
Car il a compris un truc, Edouard Philippe : la loi est faite pour ceux qui obéissent à la loi. Il fallait y penser.
Et les villages le long des charmantes routes berrichonnes continueront à se vider, les commerces à péricliter, les maisons à vendre, sans acheteur, à tomber en ruines