Nantes : la présidente de l’UNI exclue de sa fac pour neuf mois !

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Alix Gandon, étudiante en licence de droit et présidente du syndicat étudiant UNI, a été exclue de l’université de Nantes pour neuf mois. Une course contre la montre a, ainsi, démarré pour son avocat qui veut la réintégrer avant ses partiels. Pour Yvenn Le Coz, le délégué national de l’UNI, il s'agit d'un procès politique.

La commission disciplinaire du Conseil académique de Nantes a prononcé l’exclusion, le 27 septembre, mais elle n’a pas été médiatisée, notamment à cause des recours déposés. C'est Carine Bernault, la présidente de l'université de Nantes, qui est à l'initiative de la poursuite de l’étudiante, confirme Yvenn Le Coz : « Une mesure injuste, car elle met l’étudiante en position de difficulté pour sa scolarité, déplore-t-il. Même si elle est réintégrée avant ses partiels, elle sera pénalisée, car elle aura manqué ses cours. » Aux tribunaux, donc, de trancher ce cas étonnant. Le procès a commencé ce vendredi 8 novembre devant le tribunal administratif de Rennes : il doit rendre son délibéré incessamment. L'enjeu ? La réinscription de cette étudiante à l'université.

Victime de commissaires politiques

« Ce n'est pas ce qu'elle a fait qui lui est reproché, continue le patron de l'UNI, mais ce qu'elle incarne en sa qualité de présidente de l'UNI Nantes. Alix Gandon n'a rien à se reprocher. » L'université a tout de même un grief : la diffusion d’une vidéo polémique, en pleine campagne d’élection syndicale en 2023, sur le campus du Tertre de l'université de Nantes. Elle montre le porte-parole d’un autre syndicat étudiant, l'Union pirate, déclarer aux militants de l’UNI, devant une dizaine de témoins : « J'emmerde la race blanche », « j'emmerde la France » et « j'emmerde la police ». M. Le Coz explique que l’étudiante n’était pas sur le lieu lors du différend, qu’elle n’avait pas non plus la main sur les réseaux sociaux et que les comptes de communication de l'UNI Nantes dépendent de ceux de l’UNI nationale. Elle a, toutefois, porté plainte pour « provocation publique à la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ».

Un traitement à géométrie variable

L'UNI dénonce un deux poids deux mesures un peu trop voyant par rapport à d’autres catégories de militants, particulièrement virulents : « Ce qui est énervant, c'est que ce sont toujours les mêmes groupuscules d'extrême gauche qui agissent de la sorte. On se fait agresser et insulter tous les jours, mais ils continuent d'avoir carte blanche. L'université ne prend jamais aucune mesure contre eux », déplorait Alix Gandon, dans les colonnes du Figaro étudiant. Après avoir pris connaissance de la vidéo circulant sur les réseaux sociaux, les services de l’université ont renvoyé dos à dos les deux organisations en appelant au calme et à la responsabilité de tous ! Le délibéré du Tribunal administratif de Nantes était attendu vendredi.

Contactés par mail, le vice-doyen de licence la faculté de Droit et de Sciences Politiques et le président de la Commission de discipline du Conseil académique n'ont pas répondu.

Gabriel Decroix
Gabriel Decroix
Étudiant journaliste

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Tout est permis sur l’île de Tout-Est-Gratos.
    Cette faiblesse d’un Etat mène généralement le troupeau qui constitue normalement cet Etat vers l’abattoir…

Commentaires fermés.

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