"L'Autriche veut proscrire toute demande d'asile sur le territoire de l'Union européenne", peut-on lire dans Le Monde du 10 juillet. À la vue de ce titre, on pourrait croire que ce pays, qui assume pour six mois la présidence tournante de l'Union européenne, souhaiterait y interdire toute demande d'asile. Mais, si l'on y regarde de plus près, on s'aperçoit que la véritable raison est de se protéger d'un afflux potentiel d'islamistes.

Le ministre de l'Intérieur autrichien (FPÖ) a expliqué, dans une conférence de presse, que toute autre solution "inciterait les passeurs à dire : je prends votre argent pour vous emmener dans l'Union européenne, parce que vous avez la garantie de pouvoir y faire une demande d'asile avec la probabilité très, très faible d'être renvoyé". Il estime que cette position n'est pas en contradiction avec la Convention de Genève :

"Je ne vois nulle part dans ce texte que l’Europe doit être responsable des demandes d’asile de personnes venant de régions éloignées de milliers de kilomètres."

Mais un document, récemment rendu public, va jusqu'à affirmer que, parmi les demandeurs d'asile, "beaucoup sont tout particulièrement sensibles aux idéologies hostiles à la liberté ou qui prônent la violence". Il propose de ne garantir l'asile qu'à "ceux qui respectent les valeurs de l'Union européenne et ses droits et libertés fondamentales". Même si le mot n'est pas prononcé, sont manifestement visés les adeptes d'un islam intégriste et conquérant. Voilà de quoi scandaliser les bien-pensants, qui jugeront ces propositions comme des signes intolérables de xénophobie et d'islamophobie. D'ailleurs, le FPÖ n'est-il pas classé à l'extrême droite ?

Dans ce cas, il faudrait aussi condamner les conclusions d'une commission d'enquête du Sénat sur "l’évolution de la menace terroriste après la chute de l’État islamique", qui souhaite inscrire le salafisme sur la liste des dérives sectaires de la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). Lors des auditions, "les services de renseignement ont insisté à plusieurs reprises sur le fait que si tous les salafistes ne sont pas des terroristes, en revanche, peu de terroristes ne sont pas passés par le salafisme". Cette forme de l'islam est en expansion. 

Quel rapport avec les demandeurs d'asile, direz-vous ? La grande majorité d'entre eux sont de confession musulmane. On parle beaucoup, ces temps-ci, de l'Albanie, dont proviennent de nombreux migrants arrivant sur le sol français. Il faut savoir que l’Albanie est le pays d’Europe comportant le plus grand pourcentage de musulmans. La Commission européenne ne semble guère s'en préoccuper, qui a proposé, le 17 avril, d'ouvrir des négociations pour son adhésion à l'Union européenne. Est-ce bien responsable ?

Dans son discours au Congrès, Emmanuel Macron a déclaré que "la République n'a aucune raison d'être en difficulté avec l'islam", tout en reconnaissant qu'"il y a une lecture radicale, agressive de l'islam" – rien à redire jusqu'ici –, "dont les principes n'obéissent pas à des mots d'ordre religieux" – ce en quoi il se trompe ou entretient l'erreur. Il a annoncé "un cadre et des règles" qui garantiront que l'islam "s'exercera partout de manière conforme aux lois de la République". Vœu pieux, s'il ne prend pas en compte les dérives (ou les corollaires ?) de l'islam et s'il n'exige pas que les musulmans eux-mêmes les condamnent !

Un grand nombre de Français de confession musulmane souhaitent s'intégrer. Si on veut leur éviter l'amalgame avec l'islam radical, il n'y a pas d'autre solution que de le dénoncer et l'empêcher de prospérer. L'Autriche, en posant des limites au droit d'asile, est l'un des rares pays à le dire ouvertement.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 18:52.

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11 juillet 2018 à 18:36

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