Vous connaissez les mouvements LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans), progressivement appelés LGBTQI (en ajoutant queer et intersexe), ainsi que la Marche des fiertés annuelle, qui se tiendra à Paris, le samedi 30 juin. Mais vous êtes sans doute loin d'imaginer les discriminations existant au sein même de leurs troupes, voire la zizanie qui peut y régner.

L'Inter-LGBT a mis l'accent sur le sport : "Les discriminations au tapis, dans le sport comme dans nos vies", peut-on lire sur l’affiche de cette année. Elle dénoncera notamment "les chants homophobes dans les stades" et "l'impossibilité d'évoquer son homosexualité [...] pour ne pas perdre des sponsors". SOS Homophobie marchera, quant à elle, derrière le slogan "PMA, l'égalité n'attend pas !", tandis que d'autres déplorent une "entreprise de dépolitisation" du mouvement LGBT. Ces associations étaient donc politisées ?

À coup sûr, ce qui attire le plus l'attention, c'est ce collectif qui accuse la Gay Pride de racisme et y organise un cortège interdit aux Blancs. Dans un communiqué, Qitoko (c'est son nom), qui se dit "contre le système blantriarcal, cishétérosexiste, homonationaliste, qui marginalisent (sic), exotisent (sic), et oppriment (sic) nos identitiés (sic) multiples", appelle à "un cortège mené par des personnes queers et trans racisées pour la Marche des Fiertés du 30 juin 2018 […]. Nous, queer et trans racisé-e-s, pour beaucoup musulman-e-s et/ou de banlieue, directement touché-e-s par les politiques répressives, racistes, homonationalistes et de gentrification dont la Marche se fait le relais, affirmons notre place en tête de celle-ci."

Épargnons le reste au lecteur : c'est du même acabit ! En écriture inclusive, il va de soi. On notera tout de même cette phrase admirable : "Cette année encore, force est de constater que notre présence est indésirable à cette Marche des fiertés, réservée aux gays, lesbiennes ou bies blanc-hes, bourgeois-es et privilégié-es qui continuent de fait à bénéficier de leur privilège blanc que leur confère la suprématie blanche." Si les transgenres se mettent à faire de la discrimination, on n'est pas sorti de l'auberge !

Ce texte, à la fois extrémiste et provocateur, rappelle le festival interdit aux Blancs, qui avait suscité des polémiques l'an dernier, à peu près à la même époque. Ou ce "camp d'été décolonial", réservé aux personnes victimes du "racisme d'État" et également interdit aux Blancs, qui s'était tenu à la mi-août 2017. Voilà des « identitaires » qui, curieusement, ne sont pas désignés par nos dirigeants à la vindicte publique : ce racisme anti-blanc, revendiqué par l'extrême gauche indigéniste, semble les laisser indifférents.

Certains ne voient, dans la Marche des fiertés, qu'une occasion de faire la fête, beaucoup une manifestation militante pour des revendications sociétales. Elle reçoit des subventions publiques, devient un marché pour les entreprises privées et bénéficie de soutiens politiques plus ou moins affichés. François de Rugy, le président de l'Assemblée nationale, a annoncé que le "rainbow flag" (le drapeau arc-en-ciel : cette manie de parler anglais !) flotterait, le 30 juin, sur l'Assemblée nationale, et la mairie de Paris a tapissé de ces mêmes drapeaux plusieurs passages piétons du quartier du Marais.

Force est de constater que, pour des raisons électorales ou idéologiques, la Marche des fiertés profite de nombreuses complicités. La présence, cette année, du collectif Qitoko, se réclamant d'un racisme anti-blanc, montre, s'il en était besoin, que cette manifestation n'est pas seulement une sorte de carnaval de la tolérance, ni même un défilé militant : elle dissimule une tentative de destruction des repères qui ont fondé notre société occidentale, voire, pour certains, une révolution.

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29 juin 2018 à 11:59

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