[Enquête] Faire un bébé : des migrants prêts à tout !

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Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 23/05/2023.

Certains migrants ont trouvé un moyen bien commode pour obtenir une régularisation : faire des bébés ! Il fallait y penser...  Retour sur les mésaventure de Julie* et Claire* qui, en mai, tentaient de lever le voile sur ce sujet tabou.

« J’ai été victime de l’escroquerie la plus honteuse du monde. » Il y a cinq ans, Claire* tombe enceinte d’un Marocain en situation irrégulière. Sans le savoir, son enfant doit servir de visa au père, désireux de rester en France. Le cas de Claire est loin d’être isolé. Les "bébés-papiers" - ces bébés conçus pour faciliter l’obtention d’un titre de séjour aux dépens du parent français et de l’enfant – restent un phénomène méconnu en France, et pourtant bien réel.

Les bébés-visas

Claire menait une vie sans encombre. Mais au cours de l’année 2018, son quotidien bascule. « J’ai appris que ma grand-mère adorée était en phase terminale de son cancer. Quelques jours plus tard, j’ai perdu mon emploi », confie-t-elle à BV. Au même moment, la jeune femme découvre qu’elle est enceinte. Vulnérable et déjà mère de trois enfants, elle pense à avorter. Mais le père, un jeune Marocain entré illégalement en France, lui demande de garder l’enfant. « Avec sa famille, ils sont venus me voir et ont tout fait pour que je garde l’enfant, alors j’ai cédé », raconte-t-elle. Les semaines et les mois passent quand, soudain, le père décide d’entamer une reconnaissance de filiation anticipée. « Il me disait que c’était pour nous protéger. Bêtement j’ai accepté », nous explique la mère de famille. Du jour au lendemain, une fois la reconnaissance actée, le jeune homme disparaît. Claire se retrouve seule à mener à terme une grossesse compliquée. « Il appelait parfois pour savoir si j’avais accouché, mais c’est tout. » Quelques heures après la naissance, le père refait surface. « Il n'a même pas regardé notre petite fille, se souvient la jeune femme. Il voulait juste les papiers de la déclaration de naissance pour son titre de séjour. Mais j’ai refusé. » Claire se voit alors traînée devant le juge aux affaires familiales. « J’ai tout fait pour prouver au juge que son seul intérêt, ce n’était pas notre fille mais sa régularisation », affirme-t-elle.

Habile, son ancien compagnon finit par lui verser une maigre pension alimentaire, effectue quelques achats sommaires pour leur fille et organise des visites dans des lieux publics. Un moyen de prouver au juge qu’il s’occupe de leur enfant, comme l’exige la législation française. En effet, le titre de séjour « Vie privée et familiale » est l’un des rares titre à ne pas exiger une entrée régulière en France. Pour obtenir cette carte de séjour temporaire, il suffit au parent étranger de prouver qu’il s’occupe de l’enfant depuis sa naissance ou, à défaut, depuis au moins deux ans (achats, visites, activités, etc.). Trois ans plus tard, il pourra alors bénéficier d’un titre de dix ans renouvelable. C’est ainsi que ce Marocain, visé par une OQTF selon Claire, a finalement pu être régularisé.

Ce parcours, Julie* le connaît bien. En 2019, elle rencontre un homme d’origine sénégalaise. « Je savais qu’il n’avait pas de papiers, ça ne me dérangeait pas », commence-t-elle. Mais après une soirée arrosée, Julie découvre qu’elle est enceinte. « Je voulais qu’il soit présent pour cet enfant, j’avais confiance en lui. » Rapidement, la jeune femme déchante. Pendant toute la grossesse, le père la harcèle pour ses papiers. Après la naissance, elle espère offrir un cadre de vie stable à son enfant. Mais lui s’intéresse peu au petit garçon. « Il a très peu donné signe de vie. La seule chose qui l’intéresse, c’est d’obtenir ses papiers », s’agace Julie, assignée en justice par son ancien compagnon pour attester la filiation. Elle décide alors de chercher de l’aide auprès de différentes associations de droits des femmes. Partout, elle trouve porte close. « Au départ, je suis pour le droit et l’accueil des étrangers. Mais ce n’est pas normal qu’il ait plus de droit que moi dans mon propre pays », s’agace-t-elle. Une colère partagée par Claire, qui a également « l’impression de crier dans le désert ».

Une filière d’immigration

Avec leur témoignage, Claire et Julie espèrent lever le voile sur un sujet encore tabou. « On a honte d’avoir été aussi naïves, on a honte de s’être fait manipuler », expliquent-elles. Une culpabilité éprouvée également par Émilie*, mère belge d’un bébé-visa. « Quand je me suis mise en couple avec lui [un Tunisien arrivé illégalement en Belgique], je craignais les histoires de mariages gris. Naïvement, je me suis fait avoir avec un bébé-papier. » Toutes les trois espèrent alerter sur ce sujet aux conséquences dramatiques. Julie sort éprouvée de ces dernières années. Suivie par une psychologue, elle prend depuis peu un léger traitement pour tenir le coup. Claire, de son côté, s’inquiète pour sa fille qui développe des troubles du comportement. À cela s’ajoute les difficultés financières que connaissent de nombreuses mères célibataires.

Pour Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains (LR), qui alerte sur les anarques aux sentiments depuis plusieurs années, ce phénomène des bébés-papiers est « une honte ». « Au nom de quoi ces hommes seraient-ils régularisés alors qu’ils ont triché ? », s’interroge l’élue des Bouches-du-Rhône. Selon elle, les mariages blancs et les bébés-papiers sont autant de « filières d’immigration, responsables de la submersion migratoire » dont est aujourd’hui victime la France. Après avoir déposé, en 2018, une proposition de loi pour interdire aux clandestins de se marier, Valérie Boyer appelle aujourd’hui à « un référendum d’urgence sur l’immigration ». Et de conclure : « Malgré la vingtaine de lois adoptées sur l’immigration, les Français n’ont jamais été consultés. Il serait temps de leur demander leur avis. »

*Les prénoms ont été modifiés

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:22.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

55 commentaires

  1. Claire, Julie, Émilie ont une caractéristique commune : l’absence de cerveau, remplacé par une obéissance aveugle à tous les poncifs de l’ère moderne. Il leur est donc vertueusement incité à s’acoquiner avec un immigré, encore mieux s’il est clandestin. Profitez, mesdemoiselles des conséquences funestes (pour votre enfant) de votre immigrationnisme vertueux.

  2. C’était prévu, les algériens avaient dit que la France serait conquise par le ventre des femmes. D’ailleurs on le voit dans les banlieues incontrôlables, on ne sait plus combien il y a d’envahisseurs. Barjavel l’avait écrit dans son roman dystopique « Ravage ». Je suis ancien combattant d’AFN est je sais que cela se passera comme cela,,. Quand la pomme sera mûre elle tombera dans leur gueule . Dormaient tranquilles français ! Pour l’instant faites vous des petites guéguerres idéologiques sans voir ce qui se passe en coulisse. Un jour la catastrophe arrivera soudainement. Pauvre France !

  3. Je ne plaindrai pas ces filles. C’est la rançon du goût à l’exotisme. Comme pour Palmade, ces personnes favorisent l’immigration pour pouvoir s’offrir de la chair fraiche. Il y a suffisamment de garçons en France pour ne pas tomber dans ces travers (mais eux se font accuser de viol ou d’harcèlement parce qu’ils sont blancs)..

    • j’approuve à fond votre réflexion, je pense que ces filles devraient un peu réfléchir avant de s’engager avec un individu arrivé illégalement en France , l’arnaque est bien souvent une affaire africaine mais quand il s’agit de biens matériels passe encore, or là ce sont des êtres humains qui en sont les victimes. Et avec mon vécu j’ai autour de moi maints cas de ces relations ou mariages mixtes qui pour la plupart ont eu une issue déplorable , même un cas d’une proche parente dont les enfants issus de ce mariage sont tenus de rester sur le sol britannique jusqu’à leur majorité ( hors séjours s’entend).

  4. Hélas, nombre de migrants mâles et jeunes pensent que toutes les femmes européennes
    sont à eux. et certaines le confirment.

  5. Il suffit de revenir au droit du sang en supprimant le droit du sol. La « droite » n’a jamais agit pour le plus grand bénéfice de la « gauche ». Comme quelqu’un l’a dit : une vache née dans une écurie ne gagnera jamais une course hippique.

  6. Ca s’améliore en effet mais pas dans le bon sens malheureusement car à une époque, l’astuce de certains nord-africains c’était de se marier avec une Française pour BENEFICIER de tous les AVANTAGES SOCIAUX de notre beau pays de cocagne et, peu après, ils larguaient femme et enfant ou partaient parfois avec l’enfant (surtout si c’était un garçon) pour l’Afrique du Nord. C’est la responsabilité de prévenir leurs filles des risques qu’elles encourent si elles se mettent en couple avec des personnes de ce pays.

  7. C’est notre droit qu’il faut modifier , les candidats à l’immigration le connaissent très bien , ils ont les conseils des ONG avant le partir et une fois sur notre sol . Apparemment ils sont mieux informés que la jeune femme séduite.
    Arriver à mettre les pieds en Europe et ensuite partir à la chasse de la femme blanche .

  8. Naïveté, inconscience, oserai-je ajouter stupidité ? Les associations qui encouragent ces maternités sont coupables. Mais qui se préoccupe d’une loi qui empêcherait ces manœuvres délétères ? L;accueil des étrangers implique des comportements dangereux pour les femmes concernées et surtout pour leurs enfants.

  9. Mais cette Claire était  » déjà mère de trois enfants » . Enfants qu’elle avait de qui ? Déjà « mère célibataire » ? Ce sont les dérèglements sociaux (ou sociétaux?) actuels qui provoquent tant de cas de mères célibataires et de familles pudiquement dites « monoparentales ». La disparition des institutions sociales, la confusion des genres, le détournement des mots tels que le mariage (pour tous ?) font que notre société n’a plus de cadre ni de repères de vie qui étaient les balises d’une société ordonnée et structurée. Le n’importe quoi ne peut conduire qu’à davantage de n’importe quoi.

    • Je n’osais évoquer ce que vous dites. Malheureusement, ce sont ces jeunes femmes victimes, les premières responsables de ce qui leur arrive. Je n’en dis pas plus pour ne pas être censurée.

  10. rien de nouveau depuis de nombreuses décennies , l’africain ( noir ou du nord ) manipule les femmes pour obtenir des papiers et des aides sociales ! Mariage blanc contre quelques billets , et, ou , lui faire un enfant qu’il reconnaitra mais n’élèvera et ne s’en occupera jamais ( juste quelque visite et un cadeau ridicule devant témoins pour obtenir son droit de séjour ) les femmes africaines seules sont entrées dans le système pour vivre , enfin survivre ! nombre d’entre elles sont seules et un géniteur différent par enfants ( le sexe procréatif est leur revenu principal avec les aides sociales )!

    • Ah enfin quelqu’un qui ose dire clairement les choses ! Merci ! Oui évidemment les femmes Africaines seules viennent ici pour entrer dans le système pour vivre – Comme vous dites  » le sexe procréatif » étant en effet leur revenus principal avec les aides sociales !

  11. Naïves ? inconscientes ? immatures ? les trois mon capitaine. Mais le plus à blâmer, c’est le droit des étrangers. En fait, ils font tous du Zemmour maintenant. Répéter la fin de la fable du Corbeau et du Renard ne sert malheureusement qu’à jouer les Cassandre.

  12. j’ai été naive ?? naive n’est pas le mot que j’emploierais mais restons poli ; décidemment ces « naifs  » de français font tout pour ce faire remplacés

  13. Je pourrais écrire le scénario. Après avoir été abandonnées par le « père », ces femmes vont élever seules leurs enfants, avec l’aide le la CAF bien sûr. A l’adolescence , ces mêmes enfants dont la vie aura été compliquée par leur teint bronzé , une mère blanche qui ne leur ressemble pas et un géniteur «  rêvé « aux origines exotiques mais néanmoins absent, vont grossir les rangs des enfants à problèmes . Qui en ont et qui nous en poseront .

  14. Je ne vais pas plaindre ces jeunes femmes qui ne savent pas choisir leurs relations, elles ont pris leurs responsabilités, mais venir accoucher en France ce n’est pas nouveau il y a plus de 40 ans déjà, j’avais subi une grave opération et 10 jours après je viens faire retirer mes 50 agrafes, à la caisse, devant moi, il y avait une africaine qui venait sans doute pour faire suivre sa grossesse, la caissière lui demande son adresse, elle donne une adresse en Afrique, donc l’employée lui demande son adresse en France et elle répond : « je suis venu en France faire le bébé » elle accouche en France ensuite elle y reste. j’ai vu aussi un autre cas devant moi un étranger dont la nationalité était difficile à déterminer passait à la caisse régler l’accouchement de sa femme, il parlait difficilement français, la caissière lui demande sa carte de sécu, évidemment il n’en a pas, elle lui demande sans conviction son chéquier évidemment il ne sait pas ce que c’est, alors la caissière le laisse partir, je demande qui va payer, je n’ai pas eu de réponse mais lorsque j’ai demandé si cela arrivait souvent on m’a dit tous les jours

  15. Nous sommmes face à une puissante organisation qui a de gros moyens pour arriver à ses fins. Les femmes malgré leur émancipation tombent facilement dans les filets des séducteurs qui autrefois les jetaient dans la prostitution et maintenant les utilisent pour avoir des papiers officiels…et l’un n’empêche pas l’autre.

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