Il y a une semaine, vendredi 28 janvier, c’est le Président français qui s’entretenait avec le président russe en visioconférence au sujet de la crise ukrainienne. Leur conclusion, selon l’Élysée, était la « nécessité d'une désescalade » et d'une « poursuite du dialogue ». Depuis, ils se sont parlé à nouveau, plusieurs fois.

Ce lundi 7 février, est-ce en tant que président du Conseil de l’Union européenne que Macron se rend à Moscou ou président de la République ? Les deux, en même temps ! La poursuite des rencontres en vue de la recherche de la paix pourrait indirectement impliquer l’Europe désormais, mais son ambassadeur semble bien seul. Rappelons que le précédent contact direct entre les deux présidents date de 2019, quand l’hôte de Brégançon y avait reçu son homologue, avant le G7.

Les exigences de Moscou qui n’étaient pas acceptées par nombre de pays du continent, sous couvert de l’OTAN, seront-elles mieux entendues après cette visite ? À n’en pas douter, l’enjeu des entretiens est considérable et la tâche de Macron ne sera pas aisée pour convaincre les parties opposées. Un compromis est-il possible ? Biden, soutenu par ses « alliés », n’est pas très coopératif à cet égard.

Mardi, à la suite de ses entretiens moscovites, Macron se rendra à Kiev pour y rencontrer le président Zelensky. Pour le rassurer ou le convaincre ?

Notre Président joue, dans ce rôle, sa notoriété sur le plan international, mais également sa crédibilité comme candidat à sa succession. Cette délicate mission d’arbitre dont il s’est saisi pourrait bien, selon les circonstances, se retourner contre lui.

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06 février 2022 à 12:30

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30 commentaires

  1. Poutine peut très bien manipuler Macron et lui faire sans mal endosser l’échec de sa démarche. C’est son intérêt. Ce serait notre intérêt aussi…

  2. Macron est juste une petite distraction pour Poutine. Il a écouté Adriano Segatori pour avoir une idée du personnage.

  3. Peut être enfin une vraie initiative importante à 2 mois des élections, car Poutine est fondamental dans le match joué avec la Chine, la Turquie, et l’Afrique Sahélienne. Mais de quel poids pèse-t-il alors qu’il a déjà commis tellement d’erreurs au service des Allemands et des Américains ?

  4. Pas de panique. Macron et ses playmobils nous expliqueront que sa Grandeur a tout bien géré et quel que soit le résultat ce sera une victoire pour Macron

  5. L’Ukraine n’a rien à faire comme pays dans l’OTAN, ni dans l’U.E. Ce n’est pas négociable. En l’acceptant, cela suffirait à la désescalade…Bien des pays d’U.E. doivent d’abord accepter l’Euro comme monnaie…
    Que Macron aille se promener à Moscou pour rencontrer Poutine m’intéresse peu. Par contre s’il est sur la ligne politique indiquée ci dessus, me réconforterait….Mais bien sûr le peuple lui doit se faire injecter ARNm, le reste il faudrait laisser faire sans broncher….

  6. Les Américains font tout ce qu’ils peuvent pour faire entrer l’Ukraine dans l’Otan afin d’avoir un pied près de la frontière russe. Macron ferait mieux de faire le ménage chez lui avant de s’occuper de ce qui se passe ailleurs, car là, il y a du travail.

  7. Macron va jouer son rôle de mauvais acteur auprès de Poutine ! Un moment d’amusement pour le président russe …. Macron utilise cette crise pour se mettre en valeur, jouer au guerrier lui qui se terre à la moindre alerte, et se débiner de la campagne électorale. Et il essaiera de nous faire croire que c’est grâce à lui que la paix aura gagné. Tout ça avec l’aide des médias impartiaux, complices, qui se garderont bien de nous communiquer l’avis de Poutine après les interventions de Jupiter !

  8. De toute façon gageons que la communication macroniste saura tirer partie de cette visite qu’elle serve à quelque chose ou à rien. C’est du pain béni en pleine campagne électorale.

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