L'abus de produits du terroir est-il dangereux pour la santé ? Sur le plateau de RMC, le chroniqueur gastronomique Périco Légasse se lance dans une farouche défense du projet d'Emmanuel Macron visant à répartir les réfugiés dans les campagnes françaises. L'homme exulte. Formidable ! « Une grande idée ! » Lui-même avait déjà suggéré à Stéphane Le Foll pareille solution. Pourquoi secourir le monde rural alors qu'il suffit de le remplacer par des forces vives venues d'Afrique ? Pour parvenir à une telle réussite, l'ami Périco a puisé dans la bibliothèque rose un scénario délicieux : « On leur alloue un lopin de terre, on en fait des paysans. » À l'heure de l'angélus, migrants migrantes de se recueillir au son de la cloche de l'égl… de la mosquée toute proche. Le peintre saisit la scène. Emmanuel Macron tient celui qui saura romancer le Grand Remplacement.

L'enthousiasme de l'invité d'Estelle Denis s'explique aisément. Quel Soudanais fasciné par le monde de la consommation et ses gadgets clinquants n'a jamais rêvé de se retrouver binette en main sur un terrain en friche au fin fond de la Haute-Marne ? « On donne de la terre à des gens, ils la cultivent, on a besoin de paysans en France, on a des millions d'hectares en friche. » La case de l'oncle Tom à la française prend naissance sous le lyrisme du gastronome en culotte large. Enchaînés ou non ? La question fait débat.

Passer de fumeur de crack à cultivateur labourant sa terre nécessite toutefois un accompagnement budgétaire : le « quoi qu'il en croûte », cher au fervent défenseur du pâté du même nom. Le tour de passe-passe agricole réussira : « À condition que ce soit accompagné de mesures sociales, de mesures économiques », précise le narrateur. Quelques milliards, une assistante sociale par hectare… Le projet prend forme.

Habitué à vanter les mérites du produit authentique, Périco Légasse se fait le chantre d'un apport de main-d'œuvre sans aucun lien avec la région concernée. La répartition dans les campagnes de pseudo-réfugiés sous-payés par les grands groupes de l'industrie agroalimentaire est la face cachée du projet. En toute naïveté, l'ardent défenseur de la France des saveurs milite pour la fin de la vraie paysannerie.

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18 septembre 2022 à 18:10

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49 commentaires

  1. macron ne chercherait-il pas en vue des championnats du monde de rugby 2023 et de SES J-O 2024 d’envoyer le plus « d’Anglais » semeurs de troubles et agresseurs comme au stade de France vers la province pour en débarrasser la région et la rendre plus « française et non pas anglaise » !
    Je vais vous citer une anecdote qui ne date pas d’hier c’est de mon service militaire. Un ami ingénieur-agronome avait opté pour la coopération, il alla donc passer 2 ans (le tarif pour la coopé, moi 18 mois) en Afrique et avec le personnel sur place, ils avaient réussi à faire pousser un « petit blé » mais avec deux récoltes par an. A leur départ ils ont donné « la recette » au gens du pays. La réponse c’est parce que vous êtes blancs que vous avez pu faire deux récoltes, nous les dieux ne le voudront jamais. Je crois qu’aujourd’hui rien n’a changé ou presque sur ce sujet et ils crèvent toujours de faim. Alors ils viennent en France, et pour cultiver nous dit ce « guignol » que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve. Alors….

  2. Périco Légasse, hors de sa spécialité la bouffe, a-t’il une quelconque autorité, un quelconque crédit ? Prépare-t’il une reconversion, vu les prochains temps difficiles ? Y a pas assez d’incompétents chez les hommes politiques, encore un candidat ?

  3. Périco Légasse devrait faire attention à ses déclarations en faveur de la mise au boulot de certains immigrés sur des lopins de terre. Je suis étonné même du manque de réaction des associations pro immigrés qui pourraient bien voir dans ces propositions un retour à l’esclavagisme !

    1. Esclavagisme moderne que l’on nous reprochera plus tard. Jupiter veut mettre beaucoup d’argent (des Français) pour repeupler nos campagnes alors que rien n’a été fait pour retenir la population existante. On sait très bien que les migrants ne viennent pas en France pour travailler mais pour profiter du « bien-être social » très généreux, pour eux.

  4. Heureusement, dans les campagnes, chaque foyer possède au moins un fusil. Ils pourront se défendre contre les égorgeurs et les violeurs musulmans. Par contre, les champs de pommes de terre seront remplacés par des champs de canabis….Perico Légasse est tombé sur la tête, Polony va devoir le faire hospitaliser…. pourquoi pas en Algérie?

    1. Vision réaliste de la future agriculture qui trouvera de nombreux consommateurs parmi les jeunes prochains laboureurs .

  5. C’est vrai ,on va leur donner une faux et un râteau et ils vont admirer les moissonneuses-batteuses de 15 mètres de large chez leur voisin !

  6. Pas si simple l’Agriculture ! Les quelques milliers de Bobos qui se sont risqués à l’exercer en Ardèche ont vite déchanté et élever des chèvres au Larzac est moins simple que de prendre le métro chaque matin pour aller occuper son siège et toucher sa paie en fin de mois.

  7. A la formule « grand remplacement » , je préfère la formule employée par Aimé Césaire à propos de l’arrivée des blancs en Martinique « génocide par substitution. »

  8. Perico Legasse à la ruralité, Benjamin Stora à la mémoire coloniale… il doit bien exister d’autres spécimens, que Macron pourrait réunir dans une commission de la Solution Finale, sous la houlette éclairée de Bayrou, évidemment…

  9. S’ils avaient su cultiver chez eux, ils n’auraient pas eu même envie d’émigrer vers les terres d’autrui . Construire une mosquée dans chaque village breton ne résoudra pas le problème de leurs excédents de naissance mais savent-ils faire autre chose ? Ils se déplacent avec leur problème insoluble .

    1. Labourer et cultiver la terre est davantage pénible que d’attendre les aides devant son poste télé…tracer des sillons est de l’esclavage que ces « futurs africulteurs » ne font pas dans leur propre pays donc pas non plus en terre bretonne.

  10. On voit comment l’immigration a « redynamisé » Paris, sa banlieue et toutes les grandes villes où l’on vivait paisiblement avant cet envahissement ! Dans beaucoup de villages ruraux, plus aucun commerce, aucun service public, aucune école et … aucun transport ! Et cela ne semble pas du tout déranger ce pouvoir machiavélique ! Alors, il paraît qu’on accueille mal « nos » immigrés dans ces grandes villes et que c’est pour cela qu’ils commettent tant d’agressions …. Comment vont-ils réagir lorsqu’on les installera dans ces « villages paumés » ? Ils se feront encore plus passer pour des victimes et nous, pauvres français qui sommes obligés de financer cette gabegie, devrons encore dédommager ces pauvres victimes. Et bien sûr, comme d’habitude, les décideurs aussi intelligents qu’honnêtes, ne serons responsables de rien § Comme pour la crise énergétique, les pigeons sont là pour payer !

  11. La majorité des migrants ne viennent pas en France pour travailler, mais pour vivre des allocations. Partout où ils s’installent ils transforment leurs quartiers en poubelles géantes, et vols, trafics et violences se multiplient. Si par malheur pour les habitants de Callac ce projet se réalise, les effets pervers er destucteurs de cette invasion ne tarderont pas à se révéler.

  12. Remettre à la place de nos paysans ceux qui n’ont pas réussi à conserver l’héritage laissé lors de l’indépendance de leurs pays c’est faire preuve d’une part de méconnaissance de histoire mais c’est aussi détruire ce qui reste encore viable dans notre pays.

  13. Facile de parler ainsi lorsqu’on est privilégié et qu’on ne vit pas dans le monde réel. Il n’a qu à prendre ces migrants chez lui, on verra si il trouve toujours ça formidable.

  14. Même raisonnement que pour les éoliennes ! Les migrants à la campagne pas chez lui … qu’en pense sa femme ?

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