Qui est Marguerite Stern, la féministe poursuivie par SOS Racisme ?

marguerite stern

La révolution dévore ses enfants. Jamais cet adage n’avait été autant d’actualité. Ceux qui, hier encore, incarnaient l’avant-garde du progrès sont aujourd’hui voués aux gémonies, accusés par leurs anciens alliés d’avoir trahi la cause.

Cette semaine, c’est la militante féministe et ex-Femen Marguerite Stern qui a fait les frais de cette course effrénée à la pureté. La jeune femme a été auditionnée, mercredi 6 mars, à la direction de la police judiciaire, suite à une plainte déposée par SOS Racisme. Lui sont reprochés des propos tenus quelques semaines plus tôt dans une vidéo YouTube qui, selon l’association, constitueraient une « provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Les voici : « Oui, proportionnellement, les personnes issues de l’immigration africaine et moyen-orientale, des populations en majorité musulmanes mais pas uniquement, agressent plus les femmes que les Français de culture française. Je sais qu’on va me traiter de raciste et tout ça. Pourtant, il n’y a aucune idéologie dans ce que je dis. Ce sont des faits. »

À la sortie de son audition, Marguerite Stern a assumé ses propos. « Je suis parfaitement à l'aise avec les propos que j'ai tenus ce jour-là et je les maintiens. Non, les hommes afghans, ayant grandi dans la culture misogyne afghane, ne deviennent pas de doux agneaux avec les femmes par l'opération du Saint-Esprit, simplement en traversant la frontière française. » Et la militante de s’appuyer sur les chiffres de l’INSEE selon lesquels 18 % des personnes mises en cause par la police et la gendarmerie sont étrangères, alors qu’elles représentent seulement 7 % de la population en France, ou sur les nombreux rapports qui attestent de la surreprésentation des étrangers dans les agressions sexuelles. « SOS Racisme est une association qui reçoit chaque année plusieurs centaines de milliers d'euros de subventions publiques, note-t-elle. C'est à ça que sert l'argent ? À payer des armées d'avocats pour déposer des plaintes absurdes dont l'objectif est, ne nous voilons pas la face, d'intimider toute parole dissidente ? »

Une épiphanie tardive mais salutaire

Ce n’est pas la première fois que Marguerite Stern subit les foudres de la gauche morale. Celle qui était jusqu’alors applaudie pour ses collages féministes, sa dénonciation des « féminicides » et son soutien aux migrants avait choqué son camp lorsqu’elle avait enfin ouvert les yeux sur l’origine de l’insécurité des Françaises. « Toutes les Parisiennes savent que des endroits comme Barbès et la Chapelle sont dangereux pour les femmes, tweetait-elle en avril 2023. Ce sont des endroits où nous sommes systématiquement traitées comme des bouts de viande par les hommes qui y traînent. » Et de préciser : « Oui, ces hommes sont issus de l’immigration. »

Sous les quolibets et les injures de ses anciens alliés, la féministe avait tenu bon, refusant les injonctions à l’auto-aveuglement. « J’en ai marre d’être hypocrite pour préserver l’image de certains hommes au détriment de la sécurité des femmes. C’est terminé. »

L’engagement « femelliste »

Devenue allergique au politiquement correct, Marguerite Stern a encore aggravé son cas aux yeux de la gauche en embrassant un nouveau combat : celui du « femellisme ». Un féminisme de bon sens qui entend lutter contre les dérives de l’idéologie transgenre. Au côté de Dora Moutot, autre féministe désormais honnie par Libé et consorts, la trentenaire défend l’idée désormais polémique selon laquelle être une femme est avant tout une réalité biologique. Hors de question pour elle d’accepter que des hommes se déclarant femmes puissent participer à des compétitions sportives féminines ou utiliser les vestiaires féminins. Bref, on ne devient pas femme : on le naît.

Aujourd’hui, Marguerite Stern paie le prix de sa liberté de pensée. On ne s’écarte pas de la ligne du parti en toute impunité. Elle est régulièrement insultée et menacée sur les réseaux sociaux, taxée de « transphobie » et poursuivie pour « provocations publiques à la haine ou à la violence ». Ses propos choquent et certains cherchent ouvertement à la censurer : en juin dernier, son compte Twitter avait été bloqué après avoir dit que « les femmes les plus oppressées sont désormais des hommes »… Alors, bien sûr, Marguerite Stern reste une femme de gauche et est loin de partager toutes les valeurs défendues sur BV. Mais pour son courage et sa sincérité, elle mérite néanmoins tout notre respect.

Illustration : capture d'écran Omerta

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Ces gauchistes devraient relire une pensée, la seule sensée d’une personne de leur fan club : Simone de Beauvoir :
    « Le plus grand fléau de l’humanité n’est pas l’ignorance des choses mais le refus de savoir ».

  2. Sos racisme une association d islamo fascistes qui pratique le totalitarisme
    La gauche moraliste dans sa dérive la plus sectaire voilà la réalité cette gauche qui pue la haine de la France

  3. Je salue son courage, c’est une femme qui ne recule pas devant la vérité et qui a le courage de parler

  4. Bientôt seront poursuivies les personnes qui oseront dire que le soleil brille le jour , que la mer est salée, et que 2 et 2 font 4.

  5. « on ne devient pas femme : on le naît » —> Ca fait plus de 20 ans, que j’ai pas lu de telle réalité aussi subjuguante. Ca en est presque choquant (psychologiquement) ! Si Si, de voir quelqu’un qui pense et parle de la sorte, ca faisait partis du passé qu’on emporte dans la tombe (souvenirs) !… Comme quoi, après la Tempête, vient le soleil et la poursuite aux escargots et/ou Champignons !

    • C’est exactement l’inverse de la phrase de Simone de Beauvoir qui était mal placée pour parler du ´ Beau Sexe ´ et des vraies Femmes, les nôtres, celles qu’on aime et qu’on respecte… les épouses, jeunes filles, mères, grands-mères…

  6. « courage et sa sincérité » –> ET : Lucidité ! Une parallèle avec les propos de Z, sur les quotas de squattage, dans les pénitenciers ou les affaires de mœurs réaliste, et Badaboum, l’Iceberg sociétal s’échoue sur la gréve (du littoral, pas l’autre) !…

  7. Et oui, elle a raison la féministe « repentie », il y a les bons, les gentils violeurs, ceux qu’elle dénonce à juste titre et les mauvais , les hommes blancs de 50 ans dénoncés par SOS racisme (à sens unique) !!!

  8. Elle a raison…parlons du directeur de sos racisme..
    « Tête de chameau » : Le président de SOS Racisme mis en examen pour injure raciste envers Jean Messiha (Dominique Sopo renvoyé en correctionnelle)

  9. La Constitution Américaine garantit la libre expression. Cela implique que, par exemple, même les nazis, les communistes, les islamistes peuvent déblatérer librement leurs ignominies tant qu’ils n’attentent pas aux biens ou aux personnes.
    L’idée de cet amendement est très simple. Faire confiance au simple bon sens des citoyens pour renvoyer ces extrémistes dans les marges de la société. Pour cela l’école joue un rôle fondamental comme moyen prophylactique.
    En France on a choisi une voie inverse. Au nom du beau et du juste on a légiféré sur des sentiments humains : le racisme et la haine. Or rien n’est plus flou, et tout un chacun risque aujourd’hui de se retrouver devant des juges au motif que ce que l’on a dit n’a pas plu à des assoces militantes d’extrême-gauche. La liberté est définitivement entravée.

  10. Rien qu’en lisant le titre on se dit que si elle déplait à SOS racisme ce ne peu qu’être une femme bien . Darmanin préfère dire que ces hommes n’ont  » pas les bons codes  » c’est tellement plus simple que de les chasser de ce pays pour protéger les femmes . Elle est de gauche mais elle était dans le camp des femen et ses yeux se sont ouverts , gageons que s’ils s’ouvrent un peu plus elle quittera également la gauche , elle est sur la bonne voix avec ses propos .

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