Football : la « lutte contre l’homophobie » se complique !

Capture d'écran YouTube
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Ce week-end avait lieu la trente-quatrième et dernière journée de Ligue 1. Une journée spéciale, car les joueurs des dix-huit équipes en compétition étaient priés de sacrifier au militantisme idéologique LGBT en portant un maillot sur lequel était floqué un logo de lutte contre l’homophobie. Un écusson qui n’a pas été du goût du Monégasque Mohamed Camara ni du Nantais Mostafa Mohamed. Le premier a masqué l’inscription avec du strap, tandis que le second a refusé de jouer.

 

 

La Ligue de football professionnel (LFP), l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) et Foot ensemble, l’association à l’origine de cette campagne contre l’homophobie dans le football, avaient pourtant tout fait pour éviter ce genre d’incident. En 2023, la journée « Homo ou hétéro, on porte tous le même maillot » avait fait polémique car plusieurs joueurs avaient refusé de porter un maillot décoré du drapeau LGBT, y voyant une sorte de promotion de l’homosexualité. Les institutions porteuses du projet avaient donc pensé à une solution moins colorée pour « enlever l'ambiguïté » et ne plus permettre aux sportifs « de se cacher derrière ça » pour ne pas participer à l’opération, comme l’explique à BV Yoann Lemaire, le président de Foot ensemble.

 

Homophobie affichée…

 

C’est alors qu’est née l'idée d’un logo, on ne peut plus clair, où le mot « homophobie » apparaît barré. Pour fédérer l’ensemble des footballeurs professionnels évoluant en Ligue 1 et en Ligue 2, c’est visiblement encore trop, mais cette fois, « au moins, ça a pu montrer clairement le comportement homophobe », de ceux qui ont refusé de porter l'écusson, comme l’indique le président de l’association. Chose dont il se félicite puisque, maintenant, « on peut se retourner vers le club pour demander pourquoi ils ont laissé faire ça » et « la LFP peut réfléchir à des sanctions ».

Une petite avancée dans un monde où les deux footballeurs cités précédemment ne sont que la partie émergée de l'iceberg de l’homophobie dans leur discipline. Yoann Lemaire confie : « Il ne faut pas être naïf, lors de cette journée, il y a beaucoup de joueurs qui ne veulent pas jouer, certains font semblant d’être blessés… » Selon lui, cela pourrait concerner une vingtaine de sportifs. Dans le football amateur, ce serait pire.

 

…et excusée

 

Yoann Lemaire revient également sur l’intervention de Jimmy Briand, ancien joueur emblématique de Rennes et, aujourd’hui, consultant pour Prime Vidéo, l’un des diffuseurs du championnat de première division française. Ce dernier a excusé le comportement de Mostafa Mohamed en déclarant à l’antenne : « Il faut respecter. Chacun a ses convictions et c’est ça, aussi, le respect, de respecter les convictions de chacun. » Pour le président de Foot ensemble, « c’est la honte » et « il faut être idiot pour dire ça », pour laisser penser que l’homophobie est une conviction. Il pose une question simple : « Si on fait la même chose avec le racisme, qu’en pensera-t-il ? »

 

 

Force est de constater que la journée de lutte contre le racisme dans le football, organisée en mars dernier par la LFP, n’a pas engendré les mêmes réactions. Contrairement à la lutte contre le racisme, la lutte contre l’homophobie ne fait pas consensus dans le milieu du ballon rond, particulièrement chez les joueurs issus de cultures islamiques.

Lorsqu’il se rend dans les clubs pour préparer la campagne, Yoann Lemaire ne peut que constater que nombre de joueurs ont un problème avec l’homosexualité. Certains, principalement venus d’Afrique, mettent en avant leurs cultures, le regard de leurs familles ou les écrits de leurs religions pour justifier leur opposition à la démarche. Le président rappelle que les footballeurs venant de pays où les relations amoureuses entre deux personnes du même sexe sont malvenues sont très nombreux dans le championnat français. Pour ne prendre que les cas des deux sportifs s’étant fait remarquer ce week-end : Mohamed Camara vient du Mali, pays où les démonstrations publiques sont réprimandées, et Mostafa Mohamed est originaire d’Égypte, nation qui va jusqu’à traquer les homosexuels sur les sites de rencontre pour les piéger et les arrêter. Pour eux, certaines causes sont plus nobles que d’autres et ils ne manquent pas de le faire savoir.

Vos commentaires

40 commentaires

  1. C’est quand même dingue de vouloir obliger des sportifs à faire la promotion d’une idéologie qu’ils ne partagent pas .

  2. Je croyais que seuls les actes homophobes étaient condamnables répréhensibles, j’ignorais que dans mon pays laïque et démocratique le délit d’opinion existait ! Les lobbies LGBT imposent leur diktat et leur visibilité partout dans l’espace public sans égard et sans aucun respect pour ceux qui partagent pas leur combat, par contre ils demandent le respect pour mouvement …. comprenne qui pourra !

  3. Pardon ? Ah bon ? Refuser de porter un emblème contre l’homophobie serait donc homophobe ? On n’a donc pas le droit de refuser de faire la promotion d’un militantisme sans être qualifié de -phobe quelque chose et en plus d’être menacé de sanctions ? C’est bien ça ? Puisque tous ces idéologues ont sans cesse le mot « démocratie » en bouche, eh bien moi j’use de mon droit démocratique fondamental : le droit de dire « NON » !

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