Pour résoudre la pénurie de travailleurs qualifiés, l’Europe veut… assouplir le séjour des migrants

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Mardi 25 octobre, la Commission des affaires intérieures de l'Union européenne s'est réunie pour examiner un projet de « paquet législatif » proposé par la Commission européenne. Le but de ce « paquet » est de réévaluer les permis de séjour de longue durée ainsi que les « permis uniques » permettant de vivre et de travailler sur le territoire de l'Union européenne. L'affaire est importante, car elle concerne 23 millions de non-Européens qui vivent actuellement sur le sol européen. Selon le site Euractiv, un peu moins de la moitié (10 millions) ont un permis de séjour permanent ou de longue durée et seuls trois millions auraient un permis de séjour européen. L'objectif du paquet de lois proposé par la Commission est d'assouplir les conditions de délivrance du permis de séjour européen, ce qui permettrait aux immigrants extra-européens de pouvoir se déplacer, à volonté et pour longtemps, d'un pays à l'autre au sein de l'Union européenne.

C'est déjà plutôt généreux, mais le groupe Renew Europe au Parlement européen, de sensibilité libérale-libertaire, dirons-nous, estime que cela ne suffit pas. Rappelons que le président de ce groupe n'est autre que Stéphane Séjourné, macroniste historique : on peut donc supposer que ses positions politiques recoupent peu ou prou celles du gouvernement français. Eh bien, Renew Europe, donc, suggère que le permis « unique » permette aussi de passer plus facilement du statut de réfugié ou de demandeur d'asile à celui d'immigrant légal. On sait que le statut de réfugié ou de demandeur d'asile est souvent, de nos jours, très généreusement accordé à des gens qui ne fuient pas nécessairement des pays en guerre. Cette facilité administrative permettrait donc de les faire devenir travailleurs de longue durée, voire permanents, dans une Europe qui leur serait intégralement ouverte.

On note la prudence de Beate Gminden, de la Commission aux affaires intérieures, pour qui ce genre de décision relève (pour une fois) de la souveraineté des États membres. Toutefois, les coups de boutoir des macrono-compatibles de tous les pays ne devraient pas manquer de s'intensifier. Le problème, comme le révèle l'article précité du site Euractiv qui se fait l'écho de ces débats législatifs, c'est que la main-d'œuvre qui manque en Europe est une main-d'œuvre qualifiée... et ce que les membres de la Commission ne disent pas, mais qu'on lit sans peine entre les lignes, c'est que cette main-d'œuvre très qualifiée ne constitue pas le pourcentage le plus important des migrants extra-européens. Une solution existerait avec la plate-forme « Talent Pool », qui a été utilisée pour sélectionner les migrants ukrainiens en fonction de leur secteur d'activité.

Et on se demande bien, au passage, pourquoi cette plate-forme, qui a pour but d'attirer les talents dans leur pays d'origine en leur faisant savoir qu'il y a des postes à pourvoir, n'est pas utilisée pour les migrants africains qui arrivent par centaines de milliers en Europe ? C'est peut-être cela, la question fondamentale que la Commission européenne devrait se poser, non ? Sans même parler de rehausser le niveau de l'éducation ou d'encourager la natalité autochtone. Car ne rêvons pas, si l'on veut recréer des élites, il faut commencer par sélectionner ceux que l'on accueille. Avons-nous besoin de davantage de nouveaux esclaves, de plus de marchands de tours Eiffel ou de plus de dealers de crack ? Pas sûr.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Il suffirait de former les travailleurs Français au chômage et les obliger travailler nous n’avons pas besoin de travailleurs étranger chez nous il y en déjà assez .

  2. Qu’ils cessent vite leurs absurdités tous ces technocrates à « queue de pie » , marre d’entendre leurs arguties démentielles. L’ immigration serait une manne providentielle eh bien écoutez moi bien une fois de plus …
    dans ma petite bourgade frontalière avec l’Italie ce sont des dizaines, voire des centaines de jeunes logés , nourris blanchis qui vagabondent du matin au soir dans les quartiers de notre ville à qui des associations (soit disant bienfaisantes) pour ma part très déconnectées et aveugles viennent en aide (à commencer par un centre de formation de la Croix Rouge ) et un turn-over conséquent , à peine les installés sont -ils ventilés sur le territoire , de nouveaux arrivants viennent prendre possession des lieux . A tous ces européens islamo-gaucho-pseudoécolos , il est grand temps que vous débarrassiez les parquets cirés de Bruxelles et allez mettre les mains dans le cambouis , afin de mériter vos émoluments démesurés

  3. Il faudrait commencer par demander aux entreprises, une liste des emplois proposés et n’accueillir que les immigrés correspondant aux places offertes; avec six mois à l’essai obligatoire dans l’entreprise, suivi d’une embauche en CDI ou, CDD de six mois non renouvelable. Reconduite dans le pays d’origine s’il ne correspond pas à l’attente de l’entreprise. Permis de séjour renouvelable tous les ans, uniquement pour ceux ayant travaillé douze mois consécutifs et ayant un contrat de travail. Il faut aussi, remettre à niveau l’enseignement qui actuellement est « dans les chaussettes » comme disent les jeunes! Mais…l’UE nous interdit d’être maître chez nous!

  4. Autrement dit ,ils travaillent le temps nécessaire pour avoir le droit de s’installer définitivement en Europe .Après ,ils s’arrêtent et on en fait revenir d’autres.
    Et tout est à r’faire tout le temps
    Tout est à refaire,c’est bien embêtant (Pierre -Jean Vaillard).

  5.  » Avons-nous besoin de davantage de nouveaux esclaves, de plus de marchands de tours Eiffel ou de plus de dealers de crack ? Pas sûr. » Sans oublier, bien évidemment, les psychiatriques, les psychopathes et les délinquants condamnés dans leur pays mais priés de purger leur peine en France.

  6. Mais les migrants ne veulent pas travailler ils viennent seulement pour vivre grâce à notre social que notre pays distribua à tout le monde .

  7. Il est grand temps de réviser ou de quitter cette Europe d’incompétent et de mafieux qui n’ont plus aucun sens des réalités et pour cause cherchez à connaître leurs revenus, avantages et temps de travail qui feraient rougir de honte la CGT d’EDF et de la SNCF ce qui n’et pas peu dire.

  8. Cette Europe là, une immense majorité des français, voire des européens eux-mêmes, n’en veulent pas.

  9. Il est clair que le Grand Remplacemnt s’accélère et que ce terme n’est plus un gros mot. (voir l’article BV : : Installation de migrants dans les campagnes : ces marques qui apportent des fonds) Sabine de Villeroché ).
    Le plus terrible est que nos enfants ont été et continuent à être formatés dès l’école par imprégnation de la culture woke, par les transformations historiques comme sur le rôle néfaste de Napoléon, le colonialisme, etc. L’histoire de France qui nous rattache trop à la notion de nation est gommée et même cyniquement transformée. La Nation Française doit disparaître pour devenir une province créolisée d’un ensemble européen uniforme, sous la coupe du gouvernement aristocratique des « sachants »;
    Pourtant, la diversité est ce qui fait la richesse de l’humanité. Dieu lui-même, s’apercevant que la race humaine unifiée (mondialisée) commençait à construire la tour de Babel, s’est alarmé de la situation. Les hommes voulaient atteindre le ciel, être dieu, même le dépasser (orgueil et transhumanisme). Alors, il désagrégea la langue unique (l’anglais), mit la confusion dans les rangs des woke et des racialisés dans le but d’introduire la diversité et une multitude de langages. Depuis, le monde est riche de multiples cultures différentes et c’est ainsi que nous avons Homère, Shakespeare, Cervantés, Molière, Flaubert, Proust, Houellebecq…, Pirandello, Dostoievski (désolé pour les anti-russes), etc. Rejetons les clones de Sandrine et vive la différence !

  10. Plus que jamais le FREXIT s’impose . Cette U.E. est une entreprise démolition des souverainetés nationales. Nous avons déjà du mal avec nos politiques, il ne fallait pas en rajouter avec l’.U.E. Nous avons suffisamment de travailleurs en France sans en rajouter. La chance de l’immigration ne concerne que les migrants pas la France. C’est une hérésie, de l’enfumage, qui nous coûte un maximum à tous les points de vue.

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