L’ex-otage française Sophie Pétronin activement recherchée au Mali

Le Figaro a confirmé, mardi soir, une information qui circulait depuis quelques jours. Les autorités maliennes ont lancé un avis de recherche pour retrouver et « appréhender » l’ex-otage française au Mali, Sophie Pétronin.

Sophie Pétronin activement recherchée

La Direction générale de la gendarmerie malienne a adressé un message en ce sens à « toutes les unités de gendarmerie », repris par Le Figaro. Selon le document officiel malien, l’ex-otage française a été signalée vers Sikasso, près de la frontière avec le Burkina Faso, à 375 km au sud-est de Bamako. La consigne donnée aux gendarmes maliens est la suivante : « En cas de découverte, l’appréhender et la conduire sous bonne escorte à la Direction générale de la gendarmerie nationale, à Bamako. » Selon Le Figaro, le quai d'Orsay n'a pas souhaité commenter cette nouvelle disparition.

Une ex-otage libérée il y a un an

Sophie Pétronin avait été enlevée à Gao, au nord du mali, le 24 décembre 2016. Elle avait été libérée le 6 octobre 2020. Son arrivée en France, où elle avait été accueillie par Emmanuel Macron sur le tarmac de l’aéroport de Villacoublay (région parisienne), le 9 octobre 2020, avait été très médiatisée.

Une libération qui avait déclenché une polémique

Cette libération avait déclenché une première polémique car elle avait été obtenue en échange d'une rançon et de la libération de deux cents terroristes djihadistes capturés par les forces françaises de l'opération Barkhane déployée au Mali. Des forces chargées de lutter contre le terrorisme islamiste, et notamment l'AQMI, qui détenait Sophie Pétronin.

Une seconde polémique était née de ses déclarations à propos de ses ravisseurs. Elle avait affirmé avoir « transformé la détention, si on peut dire, en retraite spirituelle. Comme ça, ça se passe mieux, j’étais dans l’acceptation de ce qui m’arrivait, je n’ai pas résisté. Et puis voilà, je m’en suis sortie. » Sophie Pétronin s'était mise en colère quand la radio RFI l'avait questionnée sur ses ravisseurs djihadistes, qu'elle avait défendus : « Appelez-les comme vous voulez. Moi, je dirais que ce sont des groupes d’opposition armée au régime. Il y a eu celle de 1990. En 1996, ils ont signé des accords de paix. Si nous voulons la paix réellement au Mali, il faut que chacun respecte son engagement. »

Sophie Pétronin avait aussi confié qu'elle s'était convertie à l'islam et qu'elle désirait repartir très vite au Mali.

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