Les harkis afghans

traucteur afghan

Les talibans ont gagné. Le voile noir de l’islam s’appesantit encore davantage sur l’Afghanistan qui va redevenir le territoire exemplaire où sévit l’ordre islamique ; et une base arrière du terrorisme pour le reste du monde. Des observateurs ont commencé à évoquer les causes et conséquences de cet événement qui marque, une fois de plus, l’échec de l’Occident en général et des États-Unis en particulier.

L’objet de mon billet de ce jour est plus modeste ; mais nous touche de plus près. Je pense aux Afghans qui nous ont aidés, nous Français, pendant la durée de la présence de nos soldats dans ce pays : traducteurs, agents de renseignement, etc. J’ai vu, très récemment, une émission de télévision qui faisait état de la difficulté qu’ont ces personnes à obtenir l’asile chez nous pour eux et leur famille. Un document, qui avait l’air officiel, a été présenté et justifiait un rejet au motif que « rien n’indiquait que le demandeur puisse craindre pour sa sécurité ». Il s’agissait, bien sûr, de personnes toujours présentes là-bas, ne serait-ce que parce qu’elles n’avaient pas les moyens de payer un passeur. Sinon, le rejet d’une demande pour des individus déjà sur le sol français serait beaucoup moins inquiétant, étant donné notre laxisme habituel dans l’exécution des expulsions.

Alors, me revient en mémoire le souvenir de la honte française de l’abandon des harkis algériens à leurs bourreaux. Eux non plus n’avaient, paraît-il, rien à craindre, « protégés » par les accords d’Évian. Allons-nous sciemment condamner à mort ces nouveaux harkis, car c’est de cela qu’il s’agit ? Allons-nous à nouveau abandonner les seuls envers qui nous avons une ardente obligation de secours car ils ont pris les risques à nos côtés ? Si ce devait être le cas, hors l’ignominie de l’acte, ce serait la preuve que la France n’est décidément pas digne de confiance.

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