La France se porte mieux, vraiment ?

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Il paraîtrait donc que la France se porte mieux… Enfin, mieux que ses voisins. Pourtant, son taux de chômage est à 8,6 % au troisième trimestre et a augmenté de 0,1 %, arrêtant une tendance baissière depuis 2015, qui a touché tous les pays, ceux qui sont en dessous de la moyenne européenne, comme l’Allemagne, à 4,9 %, ou le Royaume-Uni, à 3,9 %, ou ceux qui, comme la France, sont au-dessus : l’Espagne, à 13,9 %, ou l’Italie, à 9,7 %, qui peut, elle aussi, se vanter d’avoir descendu la marche des 10 %.
Le commerce extérieur est l’outil comparatif le plus sûr des performances nationales : en cumulé, sur les quatre derniers trimestres, entre le quatrième trimestre 2018 et le troisième trimestre de 2019, le solde commercial s’établit à -58,3 milliards d’euros, en hausse de 5,3 % sur douze mois.

Que l’actuel locataire à titre gratuit de l’Élysée ne soit pas étranger à ce processus n’a rien de rassurant. La vente des bijoux de famille ou plutôt des poules aux œufs d’or, comme Aéroports de Paris ou la Française des jeux, peut plaire légitimement à ceux qui souhaitent voir l’État s’occuper prioritairement de ses missions régaliennes, mais elle doit inquiéter si elle n’est qu’un expédient en vue de réduire la dette et les déficits à court terme tout en diminuant les recettes à plus long terme et en augmentant donc les impôts du même coup ! Les fameux investissements étrangers, s’ils consistent à prendre le contrôle d’entreprises françaises, des concurrents à éliminer, ou à faire de juteuses opérations d’acquisition suivies de vente, comme les Chinois l’ont fait avec l’aéroport de Toulouse, sont-elles de bonnes affaires pour la France ? Que l’ombre du « chef » de l’État plane sur ces dossiers devient carrément angoissant !

Après Aix-la-Chapelle, que reste-t-il du fantomatique « couple » franco-allemand qui n’a jamais été aperçu que de ce côté du Rhin ? Le Brexit va faire sortir le Royaume-Uni du port et a permis à un homme d’État britannique de sortir du rang. Les gouvernements conservateurs nous tournent le dos, et les progressistes dont nous sommes les plus proches, Espagnols en Europe ou Canadiens ailleurs, sont aussi ceux pour qui « progressiste » doit se traduire par « décadent ». Les multiples occasions où le Président français, par le geste ou la parole, a tenu à rappeler qu’il appartenait à cette gauche-là, empressée à dénigrer la colonisation et à valoriser les rappeurs qui insultent notre pays, devraient ouvrir les yeux des électeurs qui se disent « de droite » et votent pour ça.

Des quartiers entiers échappent à l’ordre et à la loi : ils ont fait flamber les voitures pour marquer leur territoire, le 31 décembre. Comment peut-on minimiser ces faits criminels que certains qualifient de tradition ? Ils participent, avec leurs rougeoiements nocturnes, à cette descente aux enfers dont la France offre le triste spectacle aux yeux du monde entier, avec ses manifestations constantes, sa violence permanente, ses grèves suicidaires provoquées par une réforme mal préparée et devenue inutile à force de concessions.

Chaque samedi devient l’occasion d’une répression excessive qu’on aimerait davantage voir se déployer contre les vrais délinquants. Mais de nouvelles lois, loin de prétendre améliorer notre sécurité, restreignent sans cesse notre liberté d’expression, en interdisant de pointer les problèmes les plus urgents, les risques les plus évidents, comme celui de voir notre identité nationale submergée à force d’immigration et de soumission. Comment M. Macron peut-il se prétendre le garant de l’unité nationale alors que, depuis son élection, il écarte systématiquement les unes des autres les îles de l’archipel français ?

Christian Vanneste
Christian Vanneste
Homme politique - Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

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