
L’Arabie saoudite coupe des têtes et des mains en pleine rue, interdit aux chrétiens de faire un signe de croix, enferme les femmes dans un archaïsme sans nom, a fourni la quasi-totalité des terroristes du 11 septembre, finance depuis quinze ans les mouvements islamistes d’Irak et de Syrie pour faire tomber les régimes laïcs de ces pays. Mais on lui confie une Commission des droits de l’homme à l’ONU, qui n’a jamais manifestement si bien porté le surnom de « machin » que lui attribuait le général de Gaulle.
Le ministre des Affaires étrangères de ce pays dangereux et déstabilisateur a déclaré récemment : “Les positions internationales de la France sont presque totalement alignées sur les nôtres.” Venant d’un représentant gouvernemental de cet État dictatorial salafiste, on devrait normalement en rire. Malheureusement, ce n’est que la triste vérité et cette déclaration ne fait qu’exprimer la victoire politique et idéologique de cet islam conquérant et la médiocrité de nos gouvernants.
Quelques rappels :
Après l’exemple du fiasco américain en Irak et en Afghanistan, Sarkozy décide en 2010 de mener sa petite guerre en Libye sous l’inspiration d’un prétendu philosophe qu’on n’entend pas aujourd’hui s’épancher sur le sort des chrétiens d’Orient. Bien sûr, sans réfléchir à plus long terme sur les conséquences de sa décision… Il ne faut pas trop en demander quand même. Pour quel résultat ? Chaos et islamisation de la Libye.
Plus récemment, c’est Hollande qui fut à quelques heures de donner l’ordre de bombarder Damas pour faire tomber le dernier dictateur laïc du Moyen-Orient, qui est donc aussi le dernier rempart à l’islamisme dans la région. La France était donc à deux doigts de faire ce dont rêvent tous les salafistes, à commencer par l’Arabie saoudite et le Qatar : leur ouvrir un champ libre. Quel en aurait été le résultat ? Il ne fait pas l’ombre d’un doute que la Syrie aurait basculé dans le fascisme islamique des différentes factions musulmanes. Quelle clairvoyance chez nos gouvernants ! Nous sommes bien loin de la prudence de Mitterrand qui contrecarra les projets de Bush senior en refusant d’aller jusqu’à Bagdad.
Le poids politique et diplomatique de la France ne vaut aujourd’hui presque plus rien. Valls vient de se faire poliment mais fermement renvoyer dans ses buts par le Premier ministre israélien pour le rôle que notre pays souhaiterait encore jouer en Palestine, et Hollande est totalement absent des négociations avec la Turquie. Mamie Merkel s’est ainsi auto-octroyée le droit et l’autorité de négocier seule avec le sultan d’Ankara pour le compte de l’Europe, donc aussi de la France. Jamais notre pays ne fut associé de près ou de loin à cette démarche.
Oui, la France devient petit à petit le nain politique qu’était l’Allemagne il y a 30 ans. C’est triste pour la France et pour l’Europe.
Espérons que le général de Gaulle, qui est au Ciel, ne regarde pas ce qui se vit ici-bas !
28 mai 2016