La couleur de la peau comme critère d’identité en France ?

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L’effondrement du niveau des débats politiques et de la pensée en général, dans notre pays, est à la fois le signal, la cause et la conséquence du déclin et de la décadence de celui-ci. Le fait que l’on puisse introduire la couleur de la peau comme critère d’identité en France est un signe inquiétant : une députée qui avait déjà attiré l’attention sur elle par des stupidités indignes du mandat qu’elle détient vient de viser le nouveau Premier ministre comme un homme blanc et de droite. Qu’il soit de droite peut se discuter en raison même de sa collusion avec un Président venu de la gauche. Qu’il soit un homme peut décevoir les tenants de la parité. Mais le fait de l’identifier comme « Blanc » est une aberration.

La distinction entre la nature et la culture est un trait dominant de la pensée française de Rousseau à Lévi-Strauss. La « couleur » appartient à la nature parce qu’elle est déterminée par l’hérédité. L’identité est, quant à elle, un produit de l’éducation. Le problème posé par les « Noirs » comme ceux qui s’agitent autour de la famille Traoré n’est pas lié à la couleur de leur peau mais à des comportements qui témoignent d’une absence d’assimilation et même d’intégration à la nation française. Cette famille est malienne, et donc musulmane. Les 17 enfants issus de 4 femmes et d’un père polygame n’auraient jamais dû se trouver dans notre pays et posséder la nationalité française. Ce n’est pas une question de couleur mais de comportement, de culture. La distance culturelle rend l’assimilation difficile, voire impossible. L’oublier en permettant à n’importe qui de venir en France et devenir français, c’est faire preuve d’aveuglement, c’est pratiquer ce que Hugues Lagrange appelait le « déni des cultures ». Cette famille, qui comprend des délinquants multirécidivistes, n’est pas victime du racisme mais coupable de vivre dans un pays qu’elle n’aime pas et au sein duquel une partie importante de ses membres joue un rôle néfaste.

Le fait que la distinction noir-blanc puisse animer des débats dans notre pays témoigne d’un recul de la pensée, d’une confusion entre la race et d’autre critères qui sont plus déterminants comme la religion. La discrimination entre les hommes fondée sur la « nature », l’hérédité, la couleur est du racisme. La distinction pratiquée en fonction de critères culturels n’est pas du racisme car elle mesure une distance objective entre des comportements incompatibles. Que les Français soient encore majoritairement blancs est un fait, mais l’important pour eux est de conserver leur culture, chrétienne, grecque et latine, et de tirer une grande fierté de leur histoire. Or, à force d’accepter le débat sur le terrain de la couleur, on oublie l’essentiel : la défense et illustration de notre véritable identité, qui est culturelle et historique. Colbert appartient à l’avènement du plus éclatant règne de notre histoire. On peut contester ses conceptions centralisatrices et mercantilistes, mais elles ont façonné notre pays. Le reste est négligeable. L’idée d’abattre ses statues ou de débaptiser ce qui porte son nom est une capitulation scandaleuse, car elle alimente ce qui est véritablement à l’œuvre dans notre pays : la coagulation des forces qui veulent le détruire.

L’incapacité de former une véritable élite capable de transmettre cette philosophie française humaniste, universaliste, rationaliste mais aussi patriote est la cause première de notre déclin et de notre décadence. Lorsque les dirigeants d’un pays et parfois même ceux qui pensent le défendre se mettent à parler le langage de ses ennemis, ce pays est en danger ! Les déclarations honteuses de Macron à propos de l’œuvre française en Algérie ont conduit cette dictature à demander des excuses à la France. L’abêtissement généralisé de ceux qui sont prêts à s’agenouiller pour se faire pardonner des fautes qu’il n’ont pas commises, la contamination des politiciens et des magistrats par cette pathologie de la culpabilité et de l’excuse donnent tout son sens à ce que Louis Pauwels appelait justement le SIDA mental, une expression qui lui a été reprochée alors qu’elle était analogiquement très juste : la France est en train de perdre son immunité culturelle, et c’est une tragédie pour elle et pour le monde auquel elle avait apporté beaucoup.

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Christian Vanneste
Homme politique - Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

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