« Je vais t’aimer » : Sardou déclare sa flamme à Sandrine Rousseau pendant sa tournée d’adieu

unnamed

En temps normal, Michel Sardou termine ses concerts par son mythique morceau Les Lacs du Connemara. Exceptionnellement, à la Défense Arena, Michel Sardou a commencé son concert des 16 et 17 mars par cette même chanson, aujourd'hui controversée ! Les 25.000 fans ont repris en chœur. Des titres enchaînés sous le feu des projecteurs, un spectacle grandiose articulé autour d’une scène centrale tournant sur elle-même comme un tourne disque : de quoi soulever une ambiance joyeuse et nostalgique. Cette fois, c’est un adieu définitif qu'a prononcé la figure de proue de la chanson française avec la fin de sa tournée baptisée « Je me souviens d’un adieu ».

Fidèle à lui-même, Sardou fait fi de la bien-pensance 

Fidèle à lui-même, avec son franc-parler et les positions traditionnelles qu’on lui connaît, le « chanteur de jazz » n’a pas manqué d’épingler sa meilleure ennemie, Sandrine Rousseau, lui dédicaçant un de ses titres phares : Je vais t’aimer : « Cette chanson, je l'espère, va peut-être déstructurer un peu plus, si c’était possible, une charmante femme ; délicieuse, tendre, intelligente, chiante... Sandrine Rousseau ! », lance-t-il, avant que son orchestre ne se mette en branle.

Anti-féministe et anti-woke revendiqué, l’artiste annonce ce morceau comme « une chanson que l’on n'écrirait plus ». Il évoque un changement d'époque où l’amour ne s’exprime plus comme avant : « Un jeune homme qui pose sa main sans son consentement sur la main d’une femme, c’est garde à vue direct. S’il a l’audace de vouloir poser sa main ailleurs, là, c’est Fleury-Mérogis. » Selon Le Parisien, ces propos ne sont pas passés, même dans l’enceinte de l’Arena, auprès de ses propres fans. Plusieurs spectatrices se sont dites choquées par cet humour provocateur. Deux d’entre elles ont quitté la salle... Le reste des spectateurs a ri, averti de l’anticonformisme de l’auteur-interprète connu pour ses positions tranchées. Le concert s’est poursuivi sous les acclamations et les applaudissements d'une salle comble... moins deux places !

Une querelle de longue date, cette fois-ci, Sandrine préfère en rire

De son côté, Sandrine Rousseau a décidé d’en rire plutôt que de s’en offusquer. Elle a posté sur son compte X une réponse à cet homme qui se vante fièrement de n’être pas du tout déconstruit : « Moi aussi, Michel, je t’aime », ironise-t-elle. Sur le plateau de Sud Radio, elle est allée jusqu’à avouer qu’il lui est arrivé, dans sa jeunesse, d'écouter Les Lacs du Connemara en fin de soirée.

Pourtant, pour la députée écologiste de Paris, Michel Sardou incarne les derniers bastions de résistance face aux victoires du féminisme. Pour la députée, cette tournée d’adieu incarne le chant du cygne de ces positions dépassées : « Ce temps-là est terminé, désolée Michel, ce temps-là est fini, le temps qui arrive est un temps d’égalité, et il est bien meilleur. » Leur guerre ne date pas de ce concert. En janvier 2023, alors qu’il était invité sur le plateau de BFM TV et appelé à s'exprimer au sujet du « mari déconstruit » de l’élue EELV, le chanteur avait proposé d'organiser une marche afin de venir en aide au compagnon de Sandrine Rousseau. En guise de réponse, Sandrine Rousseau avait publié une photo sur son compte X : tout sourire, elle brandissait une pancarte explicite lors de la manifestation contre la réforme des retraites.

« Je déteste le féminisme, je déteste le wokisme, je hais ce siècle. [...] Les femmes ont raison de se défendre, de demander leurs droits [...], de réclamer le même salaire que les hommes, je trouve ça complètement juste. Par contre, qu’elles n’en fassent pas trop ! Qu’elles aiment les hommes ! », avait-il ajouté, quelques mois plus tard, sur le plateau de Ruquier.

C’en est donc fini de la femme des années 80 ! Sardou tire sa révérence, pour une retraite au calme dans le Sud, loin des turpitudes de ce monde désaxé. Qui sait si, parfois, il pensera encore à tout cela, en chantant ?

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Encore une de nos  »grandes gueules » que l’on entendra plus. Il permettait de dire tout haut ce que beaucoup pense tout bas. Qui va prendre la relève ?

  2. Nous manquons trop d’hommes et de femmes de cette trempe, plutôt que cette armada d’incultes du monde artistique qui pour protéger son petit commerce se situe à gauche, sa plus grande clientèle.

  3. un grand Monsieur, d’accord ou pas avec ses idées mais il a souvent dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas et ses chansons sont incontournables, on les aura toujours dans la tête et dans le coeur ! bonne retraite Michel !!

  4. Attention la Rousseau, il peut y avoir des retours désagréables pour toi, imagine, comme en Iran, les mollahs qui s’installent à l’Elysée. Du jour au lendemain changement radical !

  5. Chapeau bas pour cette brillante carrière, Monsieur, nous vous regretterons. Vous avez raison, allez vous reposer loin de ce monde de débiles.

  6. Merci pour ces belles chansons. C’était pour moi de belles années d’insouciance. On voyait l’avenir avec confiance. La nouvelle génération nous a bien refroidis. C’est nous qui les avons élevés. Mea culpa. Non… Je blague.

  7. Qui n’a pas écouter avec grand plaisir les chansons de Mchel Sardou à l’étranger tout comme en France et de faire réagir cette égérie de Sandrine Rousseau prompte à se faire entendre avec le but de séparer les hommes des femmes tant par exemple à déconseiller un homme à ne pas prendre l’ascenseur seul avec une femme sans risque de finir à Fleury Merogis.

  8. Il faut reconnaître à Sardou un certain courage dans l’adversité bienpensante contemporaine. Un artiste un vrai. Un immense artiste.

  9. Bonne retraite Michel et merci pour les frissons que tu nous as offert pendant des années. Cette époque ne mérite plus d’être vécue.

  10. Cette fin de civilisation entraîne avec elle des siècles où «  du côté de la barbe est la toute puissance » comme disait Molière. …il faut maintenant que l’homme trouve sa place mais elle ne se fera pas tant que la femme ne reconnaîtra pas la force de l’homme il faut seulement que cette force soit représentée par des qualités et non seulement pas des muscles. Nous avons un bout de chemin de vie à faire ensemble des jeunes à élever ensemble et face à la mort nous sommes égaux. Apprendre à vivre ensemble commence par apprendre à vivre à deux
    « construire et transmettre.. »

  11. Un chanteur qui a charmé de nombreuses générations , des paroles et de la musique que l’on écoutera encore longtemps . On n’oubliera pas ces coups de gueule , ces vérités mises en chanson , un grand artiste .

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois