Docteur, stop à la lobotomie, SVP !
Victime, comme vous, des informations sanitaires omniprésentes, aux ordres, moi, humble lapin à l’écoute, je décroche totalement des journaux télévisés ou émissions de décryptage, avec faits arrangés, visages trop vus, aux propos inodores et sans saveur.
La quotidienne de Monsieur Zemmour est mon soin palliatif, une mise sous oxygène (avec Sud Radio et M. Bercoff).
La parenthèse historique de Marc Menant vaut le détour à elle seule, mais l’Histoire de France n’est pas porteuse, même si la princesse Christine donne un tempo aussi féminin que céleste à ce quintet admirable. Mais revenons sur leur multi-Terra Nova, les yeux écarquillés.
Plus que manipulés, c’est aux fers rouges que la doctrine nous est inoculée, au rythme des mots « vaccin », « test », « confinement », « couvre-feu », « taux »... Les JT sont une succession de copier-coller anxiogènes, que seule la météo agrémente : alerte neige, verglas, inondation, pluie, froid. Tout fait peur, train fantôme gratuit en marche, sensations garanties ; félin on y entre, lapin on en ressort, assisté, hors du clapier dans les créneaux, avec groin grotesque partout sans discernement ni confiance, docile.
Comme fou depuis mars, le gouvernement s’est travesti en docteur diabolique, au chevet de chacun d’entre nous ; il contrôle nos paramètres vitaux, des pieds à la tête, surtout le muscle cérébral.
Auparavant, le toubib restait à sa place. Il respectait le patient, son libre arbitre, ses choix avec la signature d’un protocole éventuel, ou un accord entre quatre yeux. A contrario, une décharge et vous rentriez.
Désormais, comme nous sommes tous malades ou transporteurs malins, le port obligatoire du masque devient la norme, l’hospitalisation à domicile que le « good doctor » nous prescrit est pérennisée, avec permissions à géométrie variable, des restrictions au regroupement familial de terroir ou amical. Tous incurables car vecteurs conscients ou inconscients du mal. Donc, il nous ausculte chaque soir claquemurés à domicile ; il lobotomise ainsi nos esprits rebelles pour en faire des sans-papiers. Le passeport vert sera une étoile, non plus discriminatoire mais libératrice, sorte d’étoile des rois mages enfin parvenus en terre salvatrice.
Depuis qu’une démocratie se fait à 35, les repas à 6, tout est compté. Mon grand-père, avant de tuer le lapin, pour détourner son attention, lui caressait l’échine : pas d’attendrissement idéologique pour remplir l’estomac, même frugalement. La nouvelle génération y perdra beaucoup, en ne mangeant que de la salade verte, du steak aux algues, ou en jouant de la guitare à deux mètres de mamie. On la sacrifie in fine en la domptant, et cela me torture.
Au fait, a-t-on pensé à demander à nos vieux s’ils veulent, pour vivre quelques mois de plus, être enfermés en chambre 24 h/24, s’ils veulent aussi que les jeunes ne sortent plus, n’aillent plus à l’université, eux qui allaient à l’école sous les bombes, mais aussi que leurs petits-enfants soient masqués 8 heures en primaire ?
En clair, leur a-t-on posé la question de savoir s’ils souhaitent voir mourir les jeunes avant eux, par asphyxie, suicide, chômage très longue durée, horizons bouchés, désespoir ?
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