Avec la réunion du GIEC qui s'est tenue à Monaco et le congrès de l'ONU sur le climat, les médias traditionnels n'ont eu de cesse de diffuser des reportages ou des articles alarmistes sur ce qui nous attend en 2100. Il fallait attirer l'attention sur ces événements et soutenir les messages à faire passer.

Dans le même temps, une pétition (1) regroupant, à ce jour, plus de 500 scientifiques et professionnels de treize pays différents, exerçant dans différents domaines des sciences de la Terre, s'est mise en place. Elle a été lancée par Guus Berkhout, géophysicien, professeur émérite à l’université de La Haye, en Hollande, ce pays dont une partie des terres est en dessous du niveau de la mer et dont les habitants auraient donc tout lieu de s'inquiéter des prévisions catastrophistes sur la montée du niveau des océans.

Le texte de cette pétition a été adressé sous forme de lettre à António Guterres, secrétaire général des Nations unies, ainsi qu’à Patricia Espinosa Cantellano, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Il dit, en substance, qu’il n’y a pas d'urgence ou de crise climatique, que des facteurs naturels aussi bien qu’anthropiques provoquent un réchauffement, que le monde s’est réchauffé à un rythme inférieur à la moitié de ce qui était initialement prévu, que nous sommes bien loin de comprendre le changement climatique et que les politiques climatiques s’appuient sur des modèles inadéquats. Il évoque aussi le fait que le réchauffement n’a pas provoqué davantage de catastrophes naturelles (je vous en ai déjà parlé dans un article précédent), que le gaz carbonique (CO2) est l’aliment des plantes et le fondement de toute vie sur Terre. Il dit, enfin, que l’action politique doit respecter les réalités scientifiques et économiques.

La presse est évidemment restée assez silencieuse, pour l'instant, si ce n'est Valeurs actuelles qui en a parlé, et Le HuffPost. L'article de ce dernier est probablement caractéristique de ceux qui suivront. En effet, il ne peut s'empêcher d'essayer de trouver des liens entre certains signataires et l'industrie du pétrole ou du gaz. Il est bien connu que ceux qui s'opposent à l'alarmisme climatique sont vendus à l'industrie pétrolière ! Cependant, ce même journal s'est-il déjà préoccupé des penchants politiques des promoteurs de l'alarmisme ?

De nombreux professeurs ou chercheurs étant émérites, il s'attaque également ouvertement à l'âge de certains signataires et au manque de climatologues certifiés, c'est-à-dire s'intéressant exclusivement à l'effet du CO2. Interviewé, Benoît Rittaud, président de l’Association des climato-réalistes, explique cette situation par le fait que les chercheurs en poste n'osent pas signer par crainte de représailles contre les financements dont ils bénéficient pour leurs travaux ou par crainte de mise à l'écart par leurs supérieurs ou leurs collègues. Sur son site Mythes, Mancies & Mathématiques, il montre une lettre de renoncement qu'il a reçue de la part d'un ami climatologue. Il faut dire, cependant, que parmi les signataires figurent de vrais physiciens du climat et au moins une spécialiste réputée du permafrost.

Voila où en est la science française dans le domaine de l'environnement, et ce qu'en relate la presse qui n'hésitera probablement pas à cautionner les discours de Greta Thunberg plutôt que le texte de cette pétition.

N.B. : la pétition n'est pas close et le nombre de signataires devrait encore augmenter sensiblement.

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02 octobre 2019 à 18:54

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