Chaque année, au mois de septembre, les médias ont les yeux braqués sur l’activité cyclonique, attendant avec impatience la catastrophe qui permettra de parler du changement climatique.

L’ouragan Florence, qui a lourdement touché la côte est des États-Unis, non pas par ses vents violents mais plutôt par ses pluies diluviennes, n’a pas échappé à la règle.
Profitant de l’occasion, les journalistes de France 2 nous ont gratifiés, samedi soir, d’un reportage dont ils ont le secret. Il commence par une question simple :
« Les cyclones sont-ils plus nombreux ? » et continue par une affirmation : "Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, ils ne sont pas plus nombreux qu'avant, mais beaucoup plus violents." Pour confirmer leur découverte, la séquence se poursuit par l'interview… d'un glaciologue, Jean Jouzel, expert reconnu en changement climatique par tous les médias. Selon lui, « on craint des cyclones de plus en plus intenses, à mesure que le réchauffement se mettra en place ».

Concernant la France, c’est l’intensité des épisodes cévenols qui doit s’accroître.

Contrairement à tous les propos tenus jusqu'à présent, le réchauffement n'aurait donc pas encore commencé ! Pourquoi un tel revirement ? Pour le savoir, il suffit de consulter des sites comme wx.graphics/tropical/, ce que ces professionnels du reportage ont probablement fait. On y voit un graphique donnant la fréquence globale des ouragans depuis 1980, avec une droite de tendance montrant sans ambiguïté que cette fréquence diminue. Mais il montre également que la fréquence des ouragans majeurs est plutôt stable (à l’exception des années 2015-2016 marquées par un phénomène El Niño exceptionnel). Un autre graphique donne l’historique, depuis 1972, de l’énergie cumulée des cyclones tropicaux. Là encore, malgré l’augmentation incontestable des émissions de CO2 (gaz carbonique) depuis les années 70, la courbe suit une variabilité naturelle déconcertante !

Concernant les épisodes cévenols, un graphique établi en 2013 par un responsable Études & Climatologie de Météo-France, ne montre aucune tendance à l’augmentation mais une variation complètement naturelle de ce phénomène entre 1958 et 2012. Dans une émission diffusée sur France Inter en septembre 2014, Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France, corroborait cette affirmation en disant : « Il n’y a pas d’augmentation de tempêtes ou d’inondations sur la France sur les cinquante ou cent dernières années. Dans notre pays, il y a toujours eu des événements climatiques extrêmes comme les pluies cévenoles de la semaine dernière. On a des traces de pluies diluviennes de ce type qui remontent au XIIe siècle. »

Voici donc résumé ce que l’on aurait pu espérer comme réponses dans un tel reportage, mais visiblement, nous vivons un temps où il est préférable de rassurer les croyants de l’apocalypse climatique, ceux qui ont participé, le 8 septembre dernier (à l’initiative de l’association 350.org), à une grande procession pour sauver la planète, que de rassurer la population.

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19 septembre 2018 à 8:42

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