Burkini : bien ! Bermuda : pas bien !

burkini

« Il nous est interdit d’interdire les burkinis, sauf sous le coup d’un arrêté préfectoral. Certains préfets ont essayé et ont été déboutés de leurs décisions. Il nous faut nous adapter culturellement à notre société qui évolue et nous en faisons partie ». Tout est dit dans ce communiqué de David Lagache, directeur du centre aquatique de Tours. La société évolue et donc, nous devons nous adapter.

La société évolue ? En effet, par exemple, sur les plages, autour des piscines privées, vous l'avez sans doute remarqué, les hommes portent de moins en moins le slip de bain, genre Aldo Maccione, comme dans les années 70, mais plutôt le bermuda. Néanmoins, ce directeur rappelle le règlement de son centre nautique : « seuls les slips de bains, jammers et boxers de bain, sont acceptés ». Donc, nous en déduisons : pas de bermuda. L’hygiène, bien sûr ! L’évolution de la société est donc à géométrie variable. Comme l’hygiène, du reste. Il est vrai que la matière du burkini « est conçue pour la baignade », nous explique-t-il. La matière du bermuda, c’est bien connu, est conçue pour faire du ski, pas pour se baigner. Donc, résumons. Bermuda : pas bien. Burkini : bien.

Tout est donc dit dans ce communiqué sur l’esprit de soumission qui parcourt cette société française "qui évolue". Après tout, ces femmes ne font pas de mal à personne en revêtant un burkini ! Tout est dit aussi, en creux, sur cette guerre qui, si elle ne fait pas encore rage, a débuté, à bas bruit, à travers notre pays. Une guerre culturelle. Et comme dans toute guerre moderne, forcément idéologique, on trouve toujours du monde pour justifier, accompagner l’agression. Pour collaborer, diront ceux qui voient le mal partout. On avait eu les prémices sur les plages de la Méditerranée, il y a quelques années. À Grenoble, un front s’est ouvert au printemps avec la complicité béate du maire écolo qui, dans un parallélisme des formes assez étrange, a tenté de faire rimer topless avec burkini.

« Nous adapter culturellement », explique le directeur du centre nautique de Tours : naguère, on a appelé ça les « accommodements raisonnables ». C’est l’esprit de Juppé en slip et bonnet de bain qui, après le passage obligatoire à la douche et aux pédiluves du politiquement correct, prend un bain de jouvence. « Pas de vagues », même à la piscine ! C’est aussi l’esprit de Mai 68 qui vient au secours de l’islamisation en brasse coulée de notre paysage national : « Il nous est interdit d’interdire les burkinis », se justifie ce monsieur, laissant aux vestiaires la décision du Conseil d’État en juin dernier de suspendre le règlement intérieur des piscines de la ville de Grenoble. Une décision qui, on l’espère, fera jurisprudence et ne se perdra pas dans le triangle des bermudas.

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

34 commentaires

  1. A force de lois stupides, on a fini par complètement bannir le bon sens qui est devenu une marque d’extrême droite. Il ne faut donc pas s’étonner que l’on aille d’absurdité en absurdité.

  2. Les gens râlent, râlent, et c’est tout. Au final ils regardent mollement et lâchement la France couler. Dans la piscine..

  3. Il a dit « culturellement » ou « cultuellement » ?…

    PS : rappelons l’adage « Multiculturel, Multicultuel, Multiconflictuel »

  4. Ce n’est pas de l’adaptation , c’est de la soumission. Ces gens comme le directeur de centre aquatique chercheraient ils à précipiter la guerre civile ? Si il faut en passer par là pour sauver notre pays…….

  5. La France est dirigée par des mauviettes sans aucun courage même pour faire respecter ses propres lois.

  6. A Grenoble il ne s’agit pas de « complicité béate » mais – simplement de – récolter des voix.

  7. une fois de plus certaines personnes soit par intérêt, soit par lâcheté, ou soit par peur, cèdent devant une minorité ou certains extrémistes dangereux.

  8. Encore une preuve de la lâcheté et la soumission des élus . Ne plus fréquenter ces lieux tout simplement ne serait ce que par souci d’hygiène ou alors y aller vêtus ou tout nus.

  9. Le prosélytisme sous toutes ses formes. Dans notre société tout et le contraire s’affrontent sous le couvert de la démocratie qui est utilisé comme le bras séculier contre notre société pour la changer. Pourtant ce sont des gens qui l’ont choisis pour ses valeurs en toute connaissance de cause mais qui la refusent pour imposer là leur.

  10. Je ne verrai pas le monde qui vient et si je m’en réjouis pour moi, j’en frémis pour mes petits enfants

    • Action ! Pour ceux, devenus lucides sur le tard, ex-célébrités, qui en ont encore les moyens : physiques, intellectuels, de compétences et de réseaux, financiers et de liberté de mouvements et de paroles….

    • Mais qu’elle survienne déjà, car je crains que ce soit le seul moyen de retrouver notre « cher et vieux » pays.

  11. Ce n ‘est même plus « s ‘adapter » , c ‘est tout simplement céder à l ‘ invasion d ‘ une civilisation qui n ‘est pas la notre .

  12. Une décision du conseil d’état a été édictée et c’est non au burkini. Pas d’accomodements , nous en avons assez de ces reculades. Le burkini n’est pas un simple accessoire vestimentaire , c’est une façon de rejeter nos us et coutumes et d’affimer son appartenance à un islamisme radical .
    Donc , tout accomodement doit être sanctionné . Pourquoi aucune verbalisation ? Plus facile de sanctionner l’automobisle lambda, qui dépasse de quelques Kms /h la vitesse autorisée..

  13. Inadmissible ! Comment comprendre que le bermuda soit interdit pour cause d’hygiène et que le burkini soit lui autorisé. Et l’hygiène, alors ! et les jeunes hommes ne réagissent pas !!!! De mon temps, tous les garçons se seraient pointés en bermuda en refusant de l’enlever et en réclamant plus de cohérence.

    • Ayez de l’imagination les garçons allez à la piscine en bermuda en groupe nombreux refusez de l’enlever ou allez a poil ou plus sagement et probablement plus efficace car manque à gagner boycotter les piscine qui autorisent le Burkina valable aussi pour vous mesdemoiselles boycotter ! Ça va vous priver un moment mais ça vaut le sacrifice peut-être. Pardon piscineS

      • Boycotter des piscines municipales ne sert à rien, elles vivent sur l’argent de nos impôts (comme France-Télévisions avec la suppression de la redevance)

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