Ce mercredi 29 janvier, Brexit oblige, les eurodéputés britanniques faisaient leurs adieux au Parlement européen. Euro-sceptiques et euro-enthousiastes s’en félicitent, pour ma part, je le regrette profondément. Les Britanniques étaient les seuls à savoir et vouloir remettre les eurocrates à leur place. Sans être euro-béat, je ne suis pas euro-sceptique. À mon sens, le vrai problème de l’Union européenne, c’est l’Allemagne. Via ses armées d’idiots utiles, les progressistes européens, elle a totalement dévoyé l’Union européenne qui s’est transformée en une technocrature au service de la démocratie allemande, et plus exactement de ses intérêts mercantilistes.

Malgré ce penchant pro-européen et mon regret de voir partir nos amis britanniques, le dernier discours au Parlement européen de l’artisan du Brexit, Nigel Farage, m’a donné la chair de poule.

Ce fut un magnifique discours d’adieu, aux accents churchilliens. Sa leçon de démocratie restera dans les annales, notamment pour sa dernière partie : « À
l'UKIP et dans le parti du Brexit, nous aimons l’Europe, nous détestons juste l’Union européenne ! [...] Aussi, je suis heureux d’être au début de la fin de ce projet. Ce projet n’est pas non démocratique, il est antidémocratique ! »

S’adressant aux institutions européennes : « Elles donnent aux gens un pouvoir sans qu’ils aient à rendre des comptes. Ces gens n’ont aucun compte à rendre aux électeurs. C’est un système inacceptable. En fait, ce qui se joue, c’est une bataille historique qui parcourt tout l’Occident [...] C’est le mondialisme contre le populisme. Sûrement détestez-vous le populisme, mais je vais vous dire une chose drôle : le populisme devient de plus en plus populaire ! » À ce moment-là, tous les eurodéputés du parti du Brexit se mettent à rire. À rire comme s’ils étaient au pub, comme des gens normaux, comme le peuple, qu’ils sont là pour représenter.

Nigel Farage de continuer : « Et il y aura de super avantages : plus de contributions financières ! Plus de Cour européenne de justice [...] plus de dénigrement, plus d'intimidation, plus de Guy Verhofstadt (propagandiste et lobbyiste progressiste à Bruxelles, soutien de Macron). » À ces mots sur Verhofstadt, tous les eurodéputés du parti du Brexit font une joyeuse bronca de « Yeah », ce qui les rend encore plus sympathiques et proches de nous. Puis, son discours arrivant à sa fin, il salue l’assemblée avec des mots aimables, en agitant de petits drapeaux britanniques avec tous ses eurodéputés.

C’est alors que la présidente de séance lui coupe le micro et dit avec une voix de robot tout droit sortie de 1984, d’Orwell : « Si vous désobéissez aux règles, vous serez coupé. » Et insiste, avec une froideur incompréhensible, pour que les drapeaux soient enlevés (depuis janvier 2020, les drapeaux nationaux sont interdits dans l’hémicycle).

Tout cela donne la terrible impression de voir se jouer une sorte de mauvais « remake » ou revanche de la Seconde Guerre mondiale. Avec, toujours du côté de la liberté, les États-Unis, la Grande-Bretagne prêts à se battre, la Pologne attaquée mais résistant, une présence symbolique de l’Italie, l’Espagne préoccupée par la Catalogne et l’Allemagne imposant son hégémonie à toute l’Europe via sa politique mercantiliste forcément mondialiste. Et, comme en 40, une élite française capitularde et collaborationniste, prête à vendre père et mère - pardon : parent 1 et parent 2 - contre l’assurance de voir perdurer ses privilèges. Nous n’avons plus d’autre choix que de résister, nous organiser. Partout, en famille, en société, au travail, avec des amis, disons la vérité, n'ayons plus peur, ne nous autocensurons plus.

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31 janvier 2020 à 10:59

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