« Elle a passé sa garde à vue à rigoler », dit le procureur de Vienne, qui a demandé pour elle une expertise psychiatrique.

Elle, c’est Assia, jeune abrutie de 15 ans, fugueuse récidiviste récupérée à Marseille entre deux matelas accueillants alors qu’elle envisageait un départ pour le djihad et la Syrie, histoire de découvrir « la vraie vie », comme elle dit. De braves garçons de rencontre lui ont ouvert leur lit, sans doute pour la préparer à ce qui l’attendait si elle allait au bout de son voyage.

Assia a donc quitté Villefontaine, dans l’Isère, en milieu de semaine dernière, après avoir volé la carte bancaire de ses parents. Direction la Syrie via Marseille, moderne version du Pèlerinage à l’île de Cythère[ref]Située dans les îles grecques de la mer Égée, l’île de Cythère abritait dans l’Antiquité un temple dédié à Aphrodite, déesse de l’amour, où l’on se rendait en pèlerinage.[/ref] dans la vision inculte et dépravée de cette pauvre gamine.

Parce qu’elle est totalement inculte, la dénommée Assia, dont le procureur Matthieu Bourrette confie d’ailleurs : « Son degré de religiosité apparaît extrêmement faible. Il semble qu'elle apprenne par cœur les sourates sans réellement comprendre le sens et ne parle absolument pas arabe. » Si peu religieuse, en effet, qu’elle ignorait même que la fête de l’Aïd avait lieu samedi. Notez bien, l’exégèse des textes sacrés ne semble pas être non plus la préoccupation première des sauvages de Daech. Comme tant d’autres, sûrement, Assia leur aurait servi de ventre à tout faire. Entre abrutis, ils se seraient entendus, et c’est bien cela le drame.

La culture d’Assia – en âge scolaire obligatoire ? –, c’est Facebook. Parvenue sur le « théâtre » des opérations, elle aurait envoyé des selfies aux copines : moi et ma burka, moi et ma kalach, moi et les barbus qui me passent dessus. Aujourd’hui, c’est moi à la télé, moi en garde à vue, moi à la radio… moi moi moi…

Fait intéressant : les parents, ayant retrouvé leur fille à Marseille, ont alerté… les médias, et pas la police lancée, elle aussi, à ses trousses. Les premiers montraient sa photo aux terrasses des cafés dans les quartiers Nord, les seconds cherchaient à pister l’usage de la carte bancaire. 1 à 0 pour Facebook. Assia est donc heureuse, elle fait depuis cinq jours la une des médias. À sa façon, elle nous rappelle l’héroïne de L’Appât, fait divers devenu un film de Bertrand Tavernier, soit l'histoire de deux garcons et d'une jeune fille du Sentier qui assassinent froidement des hommes pour réunir dix millions afin de réaliser leur rêve : faire fortune aux États-Unis. Arrêtée, la jeune Valérie Subra prendra sa garde à vue avec beaucoup de décontraction, se déclarant pressée de rentrer chez elle « pour passer Noël en famille ». Au passage, elle fera comprendre au flic qui l’interroge qu’elle le prend pour un minable parce qu’il écrit avec un stylo Bic et pas un Montblanc.

Côté mosquée ou synagogue, années fric pour Valérie ou années djihad pour Assia, ces deux-là ont un cerveau qui correspond à leur époque : sinistrement vide !

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7 octobre 2014

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