Tel père, tels fils : les Jeunes avec Macron empilent les propositions destructrices et démagogiques

Que va proposer la Macronie pour susciter l’envie auprès des électeurs ? Pour le savoir, il fallait être lundi soir à la réunion du mouvement de jeunesse de La République en marche. Début septembre, les « JAM » - Jeunes avec Macron - ont collé 50.000 affiches dans 80 villes françaises, représentant le Président sur le côté droit avec, inscrit dans le haut, « Macron, président des jeunes. Vivement qu’on signe pour 5 saisons de plus. » Succès garanti.

Les propositions présentées ne sont en aucune manière représentatives du programme du futur candidat, mais doivent servir plutôt à l’influencer. Le macronisme dévoile ainsi sa face cachée. Les jeunes macronistes proposent de légaliser le cannabis, tout en l’interdisant aux mineurs car il « mine la vie des quartiers », expliquent-ils au Parisien. Pressentant que cette proposition pourrait inciter les jeunes à consommer des substances illicites, ils souhaitent mettre en place une sensibilisation sur les méfaits des drogues chaque année, pour les classes de cinquième jusqu'aux classes de terminale.

Une autre mesure risque de faire grincer des dents. Alors que le Président sortant ménage les chasseurs, son mouvement de jeunes propose la fin de la chasse à courre, l’interdiction des « lâchers de gibier destinés à la chasse » et l’obligation d’un « certificat décennal d’aptitude à la chasse ». Des mesures qui épousent parfaitement l’air du temps mais qui vont à l'encontre de la politique menée. « Macron a fait des choses pour la chasse qu'aucun Président n'a fait », a déclaré le patron des chasseurs Willy Schraen, en novembre dernier.

Évidemment, nos JAM sont favorables à ce qu’ils nomment le « droit de mourir dans la dignité », soit l’euthanasie. Avec eux, les adolescents de 15 ans pourront modifier leur sexe à l’état civil, si les parents sont d’accord. Et ils sont favorables à « une société inclusive qui laisse la possibilité de vivre selon son identité de genre ». Très très ouverts, les jeunes macronistes.

Sur le plan économique, les Jeunes avec Macron se veulent aussi libéraux. Ils veulent assouplir la réglementation des donations entre les générations, mais aussi « donner un héritage à ceux qui n’en ont pas, en offrant la possibilité de réaliser un projet à partir de 18 ans avec une somme allant jusqu’à 50 000 euros, prêtée par l’État et remboursée une fois un certain niveau de revenu atteint », relate Le Parisien.

Les « JAM » ne sont pas en reste sur la culture. Quand le « pass culture » a été mis en place, les naïfs pensaient que les adolescents s’en serviraient pour aller au musée ou acheter de la littérature classique. Résultat : « plus d'un million de mangas ont été vendus via le Pass Culture », titrait le Figaro en novembre. Mais les jeunes macronistes persévèrent et veulent étendre le pass culture, de « manière mensualisée au collège et au lycée ». Ce qui représente la bagatelle de 15 euros par mois pour les collégiens et 25 euros pour les lycéens. Un « pognon de dingue », dirait le cher Président.

Alors que certains redoutent un scénario à l’américaine, les Jeunes avec Macron veulent relancer le débat autour du vote par correspondance. Pour cela, « ils suggèrent la création de bureaux de vote itinérants et une “identité numérique blockchainisée (sic)” permettant le vote par Internet et les procurations en ligne ». Tel père, tels fils : la destruction de la France passe les générations en Macronie. On frémit à l'idée que ces jeunes macronistes pourraient avoir de l'influence...

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