« Sans justice, pas de République » : des milliers de manifestants réclament justice pour Sarah Halimi

À l'initiative de collectifs citoyens et de représentants de la communauté juive, des milliers de personnes se sont rassemblées à Paris et dans plusieurs villes de France, dimanche 25 avril, afin de réclamer justice pour Sarah Halimi. Cette mobilisation fait suite à la décision de la Cour de cassation, mi-avril, qui a confirmé l’irresponsabilité pénale de l’homme ayant tué cette femme juive en 2017 à Paris.

 

« Justice défoncée ? »

« Pas de droit sans justice », « Justice pour Sarah Halimi », « Justice défoncée ? » pouvait-on lire sur les pancartes dans la foule, notamment à Paris, place du Trocadéro, à l'initiative d'un collectif, Agissons pour Sarah Halimi, qui conteste l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi en 2017.

« La clameur est montée et l'espoir est revenu. L'espoir, c'est vous ici », a lancé à la tribune le frère de Sarah Halimi [née Lucie Attal], William Attal. Dans des messages diffusés sur un écran géant, des personnalités telles que Yvan Attal, Pascal Légitimus, Alexandre Arcady ou Cyril Hanouna ont témoigné de leur solidarité envers la famille Halimi.

 

Kobili Traoré, gros consommateur de cannabis et en proie à une « bouffée délirante », ne sera pas jugé

Cette mobilisation fait suite à la confirmation, le 14 avril 2021, par la Cour de cassation, de l'irresponsabilité pénale de Kobili Traoré, meurtrier de la sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris, hospitalisé en psychiatrie depuis ce crime. La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a entériné le caractère antisémite du crime mais confirmé l'impossibilité de juger le meurtrier, compte tenu de l'abolition de son discernement lors des faits. Selon les sept experts psychiatriques qui l'ont examiné, Kobili Traoré, gros consommateur de cannabis, était en proie à une « bouffée délirante » lorsqu'il a tué sa voisine de 65 ans.

La cour d'appel de Paris avait conclu à l'existence d'un trouble psychique ayant aboli son discernement au moment des faits, ce que la Cour de cassation a jugé conforme au droit.

Plusieurs milliers de personnes ont également défilé à Marseille et à Strasbourg.

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