Pas un jour ne passe sans que NUPES ne rime toujours davantage avec vulgarité. Après les recommandations de Danièle Obono à «manger [nos] morts », les insultes grivoises de Raquel Garrido à l’encontre de Stanislas Rigault en décembre dernier, c’est désormais Sandrine Rousseau qui a repris le flambeau, ce 4 octobre, à l’Assemblée nationale. Alors qu’Aurore Bergé, députée Renaissance, évoquait le cas Adrien Quatennens, visé par une enquête pour violences conjugales, la députée EELV s’est levée et a répondu par un geste des deux mains représentant un utérus inversé. Un signe féministe lancé par le Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1968 pour défendre le droit à l’avortement. Flop monumental pour l’élue écologiste, que l’on voit se retourner vers ses collègues dont elle aurait, visiblement, attendu un tout petit peu plus de soutien. Silence embarrassant sur les bancs de la NUPES.


Il faut avouer que, ces derniers temps, tout ne tourne plus très rond pour la militante. Lâchée par ses collègues, ce mardi, elle avait déjà subi une belle humiliation, dimanche dernier, lors de la manifestation en soutien aux femmes iraniennes. Et pour cause : la présence de celle qui promouvait le port du voile, arguant que « vous avez le droit de porter ce que vous voulez, comme vous voulez, dans l’espace que vous voulez, et c’est ça la liberté des femmes, profondément, parce que c’est ça l’émancipation », n’a pas forcément été bien perçue par des militantes bouleversées par les 92 victimes survenues en Iran depuis la mort de Mahsa Amini, assassinée pour avoir mal ajusté son voile. Copieusement huée par des militantes dont elle pensait partager la cause, Sandrine Rousseau a tenté de faire entendre un de ces discours féministes dont elle a le secret… sans succès.

En septembre, la députée provoquait la mise en retrait de Julien Bayou après avoir déclaré sur un plateau télé que celui-ci avait un « comportement de nature à briser la santé morale des femmes » ; un ami de moins, donc, à compter dans ses soutiens. La quasi-totalité des hommes serait sans doute tentée de lui retourner le compliment, qui se retrouvent constamment chargés de tous les maux, coupables désignés d’un oppressant et systémique patriarcat blanc. Point d’orgue, bien sûr, avec sa virulente critique du barbecue, « symbole de virilité ». Impossible de lister de façon exhaustive les sorties polémiques de l’élue, entre sa volonté d’accueillir les terroristes afghans, ce qui « permet aussi de les surveiller », sa proposition d’établir un « délit de non-partage des tâches ménagères » ou encore sa fierté de vivre avec un « homme déconstruit ».

Trop, c’est trop, et la cote de Sandrine Rousseau est désormais au plus mal. Elle parle, elle pleure, elle mime des symboles plus ou moins élégants mais, surtout, elle embarrasse tous azimuts. Celle qui, il y a encore quelques semaines, faisait les délices de ses opposants par ses sorties systématiquement inappropriées semble, cette fois-ci, être allée trop loin, ses propres collègues commençant, semble-t-il, à se désolidariser d’elle. Chute finale pour la militante écolo ?

Laissons-lui donc le mot de la fin, qui semble témoigner d’une certaine clairvoyance de sa part : « Dès que j’ouvre la bouche, j’ai l’impression que la moitié de la France est en position latérale de sécurité », se plaignait-elle récemment, lors d'une visite dans le XIIIe arrondissement de Paris. Moment de grâce, avant que cela ne touche la totalité du pays ?

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05 octobre 2022 à 19:20

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46 commentaires

  1. sacrée Sandrine…. »c’est parceque la vitesse de la lumiere est supérieure à celle du son que tant de gens paraissent brillants avant d’avoir l’air con »
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