Le procès qui fait suite aux attentats du 13 novembre a été ouvert ce mercredi 8 septembre. Pour ce procès historique qui devra durer neuf mois, Salah Abdeslam s’est exprimé à la barre, retransmis par BFM TV.

Une introduction révélatrice

Alors que les accusés sont interrogés par le président de la cour sur leur identité, Salah Abdeslam prend la parole, donnant immédiatement le ton que prendrait son témoignage. « Je tiens à témoigner qu’il n’y a pas de divinité autre qu’Allah, et Mohammed est son messager », assène-t-il. L’intervention ne plaît pas à Jean-Louis Perriès, qui coupe l’accusé : « On verra ça plus tard. »

La suite n’est pas plus cordiale : l'accusé doit donner le nom de ses parents, ce à quoi il répond : « Les noms de mon père et de ma mère n’ont rien à faire ici. » Quant à sa profession, il répond sans sourciller qu’il l’a délaissée pour « devenir un combattant de l’État islamique ».

Une attitude de mauvais augure

Si certains n’espéraient aucune remise en question des terroristes, comme Jean-Pierre Albertini, qui a perdu un fils au Bataclan et a déclaré « Je pense que tous ces gens sont des fanatiques et qu'ils sont des lâches. Je pense qu’ils vont tous minimiser leur implication dans cette stratégie, ils vont tous utiliser la taqiya pour dissimuler ce qu’ils ont fait, ils auront des avocats qui essaieront de les défendre en limitant leur participation », d’autres avaient fait part de leurs espoirs, comme Catherine, victime de l’attentat au Stade de France : « S’il pouvait au minimum montrer une émotion à un moment donné, même s’il ne parle pas, plaide-t-elle devant les micros des journalistes. S’il parle avec émotion, c’est encore mieux. Est-ce qu’il va croiser le regard des avocats des parties civiles, du président, des parties civiles ou de la presse ? »

À entendre les débuts du procès, la déradicalisation en prison apparaît de plus en plus comme une chimère.

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08 septembre 2021 à 17:28

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