La commune de Saint-Denis ouvrira ses portes pour la troisième fois, ce samedi 3 juin, à la Pride des Banlieues : une manifestation pour « une réelle PMA pour toustes, incluant les personnes des trans, racisé.e.s, des gros.se.s, et des handi.e.s ». Il semblerait toutefois que dans cet événement inclusif s'il en est, les Blancs hétérosexuels soient un peu moins bienvenus que les autres.

Ce 29 mai, un cofondateur du mouvement, Mihena Alsharif, se revendiquant transsexuelle, anthropologue à l’IMAF (l’Institut des mondes africains), publie un communiqué pour annoncer son départ de la Pride. Dans un texte publié sur Le Club de Mediapart, elle dénonce, pêle-mêle, la présence d’« hommes cis hétéro », le pourcentage effarant de personnes blanches présentes lors d’une réunion (50 %), « l’invisibilisation des personnes concernées (notamment les femmes trans migrantes et racisées) et l’exploitation de leur lutte au profit d’une ambition carriériste », dans un « climat mortifère pour les LGBT, et pour les personnes trans racisées et migrantes ». Une invisibilisation qui, selon l'auteur du texte, tient aux « élites blanches, bourgeoises et homonormatives ». L'ennemi est ainsi clairement pointé du doigt : « La façon dont les cis hétéros s’invitent dans nos espaces et s’y installent avec tellement d’aise qu’on n’est non seulement plus chez nous mais qu’on y devient, de surcroît, perçues comme hostiles. »

Pas une seule phrase sans que l'exclusion ne s’immisce entre les lignes. Sur fond de ségrégation, on impose un traitement différent aux hétérosexuels. Parmi les militants, deux hommes ont eu le malheur d’avoir cette orientation : Luca et Yanis. Engagé comme porte-parole, Yanis est signalé comme « un mec matériellement cis et hétérosexuel en plein dans nos communautés. Passé entre les mailles du filet en profitant de l’extrême bienveillance qu’on est capable de s’accorder les uns aux autres. » Drôle de définition de la bienveillance. Son compagnon a eu moins de chance et fait l'objet d'une discrimination à peine voilée dans le communiqué : « Luca n’a jamais dissimulé son hétérosexualité, et c’est bien pour ça qu’il était relégué à la comptabilité et autres tâches rébarbatives. » Peut-on se demander quel sort médiatique aurait été réservé à ceux qui se seraient vantés d'une situation inverse ?

L’auteur de l’écrit, considérant la Pride comme « le plus beau jour de [s]a vie », est visiblement obsédée par la couleur de peau et l’orientation sexuelle. L’extrait qui dévoile une des raisons de son départ en est la preuve : « Quelle ne fut pas ma surprise quand je suis arrivée dans une assemblée de 20 personnes, dont 5 personnes hétéros, deux faisant partie du conseil d'administration, avec un ratio plus ou moins 50/50 de personnes blanches et de personnes racisées. »

C’est sur ces mêmes éléments qu’on recrute les militants. À la sauce woke, on ne sélectionne pas sur les compétences ni sur les capacités de chacun, ça serait trop discriminant : « Oui, Yanis a des compétences organisationnelles très impressionnantes, il pense vite, agit vite et sait dénicher des talents. Est-ce que cela lui donne le droit d’occuper les opportunités des personnes concernées par le mouvement communautaire qu’il dirige de fait ? Absolument pas. »

Afin que l’événement soit « accessible, sécurisé et agréable », une cagnotte a été mise en ligne par l’association et les militants invités à faire un don afin d’obtenir la somme de 15.000 €...

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01 juin 2023 à 15:30

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10 commentaires

  1. Pour démontrer que ces attitudes sont éminemment racistes, et devraient donc être dénoncées et condamnées comme telles, il suffit d’ inverser dans ce genre de texte les blancs hétéros avec les autres minorités soit disant opprimées (racisés, trans, etc…). Publiez ce texte sous cette forme et vous êtes déféré illico devant la 17ème chambre correctionnelle.

  2. Le tragi comique de la situation c’est que cette PRIDE HOMOSEXUELLE se déroule dans un département (le 93) à forte connotation musulmane…Les organisateurs n’ont ils pas peur de déclencher , sinon des représailles, du moins des interventions hostiles de la part de la population immigrée .
    Quant aux ‘Français de souche’ -traditionnellement blancs et qui plus est hétérosexuels (comble de l’infamie), devenant étrangers dans leur propre département, ils seraient fondés à chercher par quels moyens mettre fin à ce cauchemar !!! ?

  3. Les wokes ont inventé une discrimination raciale à l’accès à la PMA qui a été immédiatement démentie, chiffres à l’appui, par les centres pratiquant cet acte médical.
    C’est juste la dernière bêtise que l’extrême gauche a trouvé pour essayer de faire monter leur fond de commerce, à savoir le séparatisme.
    Leurs propos tombe sous le coup de la loi contre les incitations à la haine et sur les fakenews, alors que fait la justice?

  4. C’est cette société là que l’on va laisser a nos enfants et nos petits enfants ? Tout ces dérangés du bulbe , sont une aliénation mentale . Notre regretté Jean Yanne a dit:  » Le monde est peuplé d’imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde  » .

  5. J’attends avec impatience le déroulement de la pride en Seine St Denis. En fait ils ont toutes les caractéristiques qu’ils reprochent à « l’autre » : sectarisme, racisme, intolérance, haine, exclusion etc etc…. Une toute petite minorité qui veut écraser la majorité car elle s’impose en toute puissance détentrice de LA Vérité. En dehors de leur communauté pas de salut …. Va-t-on tolérer cela encore longtemps ? Aux États Unis la révolte gronde de plus en plus fort. Quand en France ? C’est cette attitude qui va faire monter grogne et révolte à force de provocation. Mais sont ils seulement capables de le comprendre ?

  6. Je suis un sinistre abruti sans doute, puisqu’incapable de comprendre la fierté qu’il peut y avoir à se faire empapaouter ?

    1. Vous n’êtes pas un sinistre abruti vous êtes une personne normale choquée par des pratiques sexuelles hors des normes et nous sommes des millions à penser la même chose, à savoir ras le bol de ces détraqués du bulbe.

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