Université de Libération : « L’extrême droite instrumentalise la laïcité »

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Les cinquante ans de Libé, ça se fête. Pour sa première édition de « l’Université Libé », le quotidien a choisi Panthéon-Sorbonne (hôte et co-organisateur de l’événement). Le lieu est symbolique. Loin d’être une conquête, la tenue de cet événement au sein de l’une des plus prestigieuses universités françaises démontre à merveille que nos établissements publics d’enseignement supérieur sont tenus par la bonne pensée de gauche. Le même journal qui a avoué avoir protégé un journaliste pédophile dans les années 70 a toujours droit de cité. Pour eux, aucun cri d’orfraie ! Imaginez un peu si Boulevard Voltaire avait eu l’idée de tenir pareil événement au sein de l’Institut catholique de Vendée pour parler union des droites… On aurait vite fait d’entendre les énergumènes de la bonne pensée s’agiter dans tous les sens pour accuser le retour de l’affreuse droite hors les murs.

Un événement pour une société « plus égalitaire et plus inclusive »

Pour le journal, les enjeux de cette journée du 31 mai sont clairs. Il faut « dessiner des idées nouvelles et inventer une société plus responsable, plus solidaire, plus égalitaire et plus inclusive », peut-on lire sur le site de l’événement. Pour évoquer ces sujets, de nombreux invités ont fait le déplacement. Parmi eux : Najat Vallaud-Belkacem, Éric Piolle, Rokhaya Diallo, Sandrine Rousseau, Laurent Berger, Marine Tondelier, Olivier Faure, Manuel Bompard et Olivier Faure ; en bref, que du beau monde…

Se déroulant dans les prestigieux amphithéâtres Richelieu et Descartes de la Sorbonne, l’événement (gratuit) est, reconnaissons-le, un succès. Union des gauches, féminisme, militantisme, laïcité : les sujets qui taraudent la gauche ont tous été abordés devant un public venu nombreux.

La laïcité, un outil de stigmatisation ?

14 h. La table intitulée « Laïcité : sommes-nous irréconciliables ? » débute. Autour du journaliste de Libé, quatre nuances de gauche débattent. Nicolas Offenstadt, historien à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen, Rokhaya Diallo, journaliste « antiraciste », et Éric Piolle, maire EELV de Grenoble. Qui de plus qualifié que nos deux dernières têtes de gondole pour causer laïcité ?

À peine le cadre du débat posé, le maire écologiste s’insurge contre ce qu’il considère être une manipulation de l’extrême droite. Selon lui, l’utilisation de la laïcité serait devenue « l’expression d’une France qui pour des raisons variées dit aux musulmans et à tous ceux qui sont assignés à la religion musulmane par leur couleur de peau ou leurs noms : vous n’êtes pas de chez nous, calmez-vous ». Et le maire de Rouen d’emboîter le pas : « L’extrême droite instrumentalise la laïcité. » Décidément, l’extrême droite a bon dos.

Lorsque la question de la lutte contre l’obscurantisme islamiste est posée, Rokhaya Diallo détourne le sujet et ose répondre : « Est-ce qu’il faut lutter contre la Manif pour tous aussi ? L’obscurantisme, il y en a partout ! » On aura tout vu, tout entendu. Désormais, on ose tirer un trait d’égalité entre des gens profondément attachés au modèle familial traditionnel et les fous d’Allah. Après tout, Mohammed Merah aurait peut-être, lui aussi, été opposé au mariage entre personnes du même sexe…

Éric Piolle enfonce le clou

Pour clore en beauté, Éric Piolle enchaîne avec les fêtes catholiques. L'édile s'illustre une nouvelle fois en réitérant sa proposition de supprimer les jours fériés chrétiens pour les remplacer par des jours fériés liés « à la République, aux révolutions, à l’abolition de l’esclavage, aux droits des femmes ou des personnes LGBT ».

Face à Libération, le maire de Grenoble se laisse aller à quelques nuances « Noël et la Toussaint welcome ». En revanche, « le lundi de Pâques et le lundi de l’Ascension étaient des lendemains d’orgie […] peut-être que ces jours-là, qui ne sont pas des jours religieux, on pourrait en faire des journées pour les droits des LGBT ou l’abolition de l’esclavage ». Les écologistes, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît, aurait pu écrire Audiard… Une fois de plus, la gauche s’illustre par sa cruelle déconnexion des enjeux contemporains et des préoccupations quotidiennes des Français. Piolle et ses camarades ne sont, au fond, que des Byzantins mentaux. La maison brûle, mais continuons à discuter sur le sexe des anges, ils viendront peut-être nous sauver. Quel riche programme !

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Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

15 commentaires

  1. On ne peut pas créer la fête laïque de la connerie, car il y en aurait pour 365 jours par an, avec pour seule pause les 29 février des années bissextiles

  2. Il faut arrêter d’appeler le RN « extrême droite »….et d’en bourrer le crâne des Français ! C’est de la malveillance plus que de l’ignorance !

  3. Comme disait Brassens, quand on est con , on est con ! Mais là, ça atteint les sommets. Comme une bonne partie de la France.

  4. Ça va pas être facile de concilier Négritude et lutte contre l’esclavage, Islam et LGBTisme, refus de faire des enfants et obligation de travailler aux champs pour se nourrir bio .

  5. Afin de voiler leur inaptitude en matière d’écologie, ces gauchos distingués se mêlent de sociologie ce qui leur permet de brasser de l’écume . Leur perspicacité irait-elle jusqu’à constater qu’ils discriminent, sectarisent à souhait, diffusant leur haine à qui veut bien les écouter, dressant les uns contre les autres, le tout enveloppé par une idée tout à fait enflée de la valeur de leur petite personnalité. A bien observer, ils ne sortent pas de la cuisse de Jupiter. Ce sont des citoyens lambda à qui l’erreur a attribué un titre. Tournez-vous vers le premier péquin à votre portée, il est en mesure de vous pondre toutes les absurdités souhaitées, à l’image de ces gauchos dont la réflexion se limite à « extrême droite ». Quelle ouverture d’esprit !

  6. Si l’on doit remplacer les fêtes religieuses par des évocations républicaines, j’espère que l’on n’oubliera pas de fêter l’anniversaire du Bataclan, ou celui de la décollation de Samuel Paty. Au nom du vivre ensemble…

    • Une journée de fête nationale par massacre commis en Vendée ! Restera -t-il un jour pour travailler ?

  7. L extrême gauche veut remplacer la laïcité par l islamisme.Elle y parvient petit à petit,dans l éducation nationale,par exemple.
    Personne ne bronche.Le personnel enseignant est en grande majorité de gauche…..

  8. Patience ! La France, dans quelques années majoritairement islamisée règlera tous ces petits problèmes métaphysiques et saura calmer les ardeurs de ces bien-pensants inutiles. Cruel dilemme que de tenir pour une « minorité » face à une autre, on observe déjà l’embarras et les retraites prudentes lorsque le cas échoit :) !

  9. Le « lundi de l’Ascension » ??? Eric Piolle a vraiment parlé du « lundi de l’Ascension » ???
    Il n’est même pas capable de distinguer « Ascension » et « Pentecôte » ??
    En tout cas, son argumentation sur le prétendu « lendemain d’orgie » ne montre pas seulement sa haine anti-chrétienne, mais aussi sa profonde inculture.
    Dans la liturgie chrétienne, les fêtes de Pâques et de Pentecôte durent huit jours.
    Autrefois, toute l’octave de Pâques (= la semaine de Pâques) et celle de la Pentecôte étaient chômées. C’est en souvenir de cette octave qu’on a conservé les Lundis de Pâques et de Pentecôte (qui généralement été marquées, chez les chrétiens, par un bon repas, certes, mais intercalé entre la messe et les vêpres: donc rien d’une orgie. A moins que la famille Piolle se soit distinguée par des moeurs spéciales…)

    • Lors du Ramadan, chaque journée solaire est suivie d’une orgie bruyante de pâtisseries hypersucrées.

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