Royaume-Uni : fin de la discrimination positive dans l’armée de l’air…

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Outre-Manche, Sky News vient de révéler une série de courriers électroniques échangés entre les recruteurs de la Royal Air Force entre 2020 et début 2021. Il y est question des « profils d'embarquement ». Le directeur des ressources humaines de l'armée de l'air britannique s'y épanche ouvertement sur sa politique de discrimination des « inutiles pilotes masculins blancs » et ajoute qu'il serait « heureux de suspendre les comités de sélection afin d'atteindre une parité entre les minorités, les femmes et les hommes ». Le ministère de la Défense britannique a confirmé, par ailleurs, que 31 pilotes blancs de sexe masculin, injustement mis sur la touche, avaient été indemnisés pour étouffer un éventuel scandale. Un de ces messages conclut même, sans ambiguïté possible : « Un signal fort [demand signal, ou signe d'exigence, NDLR] doit être renvoyé au recrutement pour qu’il se concentre maintenant sur l’acceptation de tous les non-Blancs et de toutes les femmes dont il dispose. » Enfin, toujours au cours de la même période, et probablement afin d'améliorer les statistiques, les candidats issus de minorités et les femmes étaient recrutés sans tests sportifs préalables, à la différence des hommes blancs.

Pour protester contre cette mascarade, la group captain Elizabeth Nicoll, qui avait succédé à ce DRH d'armée particulièrement dans le vent, avait choisi, quant à elle, de démissionner. À la suite de la révélation de ce scandale, les réactions des porte-parole de l'armée de l'air britannique oscillent entre la dénégation (« Nous n'avons pas abaissé nos standards ») et le discours politique (« Nous allons continuer à bâtir une armée qui attire tous les talents »). En tout cas, faute de candidats, la RAF préfère tout de même discriminer un peu moins... puisque, sans personnel, pas d'avions...

Il fut un temps où l'armée, professionnelle ou non, était un creuset qui abolissait les différences. C'est un Anglais, Kipling, qui disait que la meilleure armée du monde serait celle où des gentlemen commanderaient à des voyous. Ce fut le cas, dans tous les camps, des armées de Louis XIV, d'Ungern-Sternberg contre les bolcheviques, et même de la Couronne britannique elle-même, notamment en Inde. Dans une armée conçue comme outil de combat, dans une armée tournée vers son objectif final (la guerre), peu importe qui l'on est, du moment que l'on est bon. Murat et Lannes, maréchaux d'Empire venus de milieux très simples, ne durent leur trajectoire flamboyante qu'à leur talent. Bigeard, enfant de la Lorraine populaire, quitta l'armée en 1940, "caporal-chef et antimilitariste", selon ses propres termes. Il la finit cependant capitaine au feu, opérateur Jedburgh et patriote jusqu'à l'âme.

Les exemples de Murat ou Bigeard appellent une autre question, car ces hommes ont été révélés par les circonstances. L'armée de l'air britannique, comme beaucoup d'armées occidentales, deviendrait-elle, non pas une armée de temps de paix (ce serait caricatural) mais une armée politique ? C'est tout de même curieux. En France, le devoir de réserve des militaires, si pesant depuis 1961, a pour but de s'assurer de la fidélité des militaires à la France, hors de toute considération politique. En Angleterre, le trône prévaut. Dans les deux cas, la noblesse du métier des armes est de se tenir à distance des modes du jour et des lubies sociétales. L'expression « soldat politique », elle, renvoie au double commandement des régiments soviétiques (commissaire politique + chef de corps) ou à l'éducation des officiers de la Waffen-SS dans des Junkerschule qui avaient, justement, pour but d'en faire des serviteurs du régime, pas des serviteurs du pays.

En France, il ne semble pas qu'il y ait de quotas. Quelques sources parlent toutefois de la décision prise, il y a quelques années, de « booster » artificiellement les carrières des officiers féminins. Est-ce vrai ou non ? Le temps fera le tri. Cependant, même si la société britannique, malgré son décorum et sa réputation, est dans une voie de décomposition bien plus avancée que la nôtre, car elle s'est associée étroitement à la putréfaction du cadavre américain, cet exemple lamentable doit nous inspirer. Ces temps-ci, la mode est à l'« équité » à la place de l'« égalité ». L'égalité, c'est quand tout le monde a les mêmes chances, donc part du même endroit. C'est le fameux « escalier social » des armées françaises. L'équité, c'est quand tout le monde arrive au même endroit (et prend donc le départ de manière décalée, avec des handicaps imposés à certains ou des bonus accordés à d'autres). C'est une forme de racisme ou de sexisme inversé, comme le font les grandes universités américaines qui accordent des points de bonus aux Noirs et des points de malus aux Asiatiques et aux Blancs.

On verra bien si les avions britanniques volent le jour J, mais il sera peut-être trop tard.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

15 commentaires

  1. Ça confirme ce que l’on soupçonnait fortement sur l’ascension mystérieuse de certains « racisés » dans le sport, l’administration ou le spectacle alors qu’ils ne sont pourtant clairement pas au niveau.
    En France plus qu’au Royaume-Uni d’ailleurs.
    Presque personne n’est dupe de la discrimination positive, ce qui fait qu’elle est hautement contre-productive.

  2. La discrimination positive parlons en. Il parait que tous les être humains seraient égaux en droit. ou alors peut-être me suis je laissé abuser par le texte de la déclaration des droits de l’homme (au sens générique du terme) ?

  3. La RAF (pour Royal Air Farce !) risque bien d’en prendre un coup dans l’aille. On pourrait leur proposer quelques uns de nos nouveaux arrivant qui, assurément, serait à l’aise aux commandes de leur F35.

    • Bonjour Hadrien Lemur,
      On a essayé en facilitant le franchissement de la Manche, mais apparemment, ils n’en veulent pas !
      Rien n’est facile de nos jours !

  4. À quel moment les français vont-ils comprendre que le wokisme veut détruire l’Occident. C’est la pire des idéologies que nous ayons eu à combattre. Comme à chaque fois il faut du courage pour s’opposer,

  5. Favoriser les quotas plutôt que la compétence fait peur ! A qui, je confierais ma vie lors d’un voyage par avion si le pilote est un « quota » et non un compétent en cas de problème ! Le doute s’installera dans nos esprits ! Effrayant ! Les pilotes ont raison de ne pas se laisser faire ! Les Blancs sont discriminés ! A qui la faute, nous ne protestons pas !

    • Bonjour Schmitt,
      >>> A qui la faute, nous ne protestons pas !<<<
      C'est bien là le problème ! Et nos ténors politiques sont en train de devenir des hautes-contre en attendant de repasser tout simplement à l'époque de Farinelli !

  6. L’égalité n’est certainement pas que tout le monde a les mêmes chances. L’égalité désigne ici l’égalité de traitement, c’est à dire que l’on traite tout le monde de la même façon ce qui est profondément injuste puisque tout le monde ne part pas du même point. Je suppose que l’auteur de l’article proposera de mettre tout le monde sur le même point de départ puis que le meilleur gagne. Le soucis est qu’en pratique il est très difficile de mener tout le monde à ce fameux point de départ tant les conditions sociales et l’origine culturelle pèsent. L’équité, au contraire, tient compte du point de départ des candidats.
    A cela il faut ajouter qu’une armée, pour être viable, doit ressembler à la société un minimum sous peine de diverger.

    • mais qu’est ce que c’est encore que ce délire ! Mon grand père brillant élève à dû quitté l’école à 12ans avec un certificat d’études pour devenir  » soutien de famille » parceque son père était mort à la guerre, il a travaillé en usine, gravit les échelon à force de volonté, bâti un vie avec 6 enfants qu’il a élevé et qui tous ont eu un métier leur permettant de vivre –
      Il s’est offert l’apprentissage de savoir faire voler un avion lié aux circonstances de la guerre, bref, il n’a jamais baisser les bras, et le point de départ était fils d’ouvrier – Si vous ne saisissez pas le pourquoi vous êtes venus au monde, fallait pas vous porter candidat – La vie c’est fait pour grandir, pour apprendre, pour s’élever!
      C’est pas  » le point de départ » qui est en cause, c’est le courage, la volonté, y’en a marre de ce nivellement par le bas !

    • Pour moi, et j’ai une petite experience en la matiere, une armée doit émaner de la société sans être obligée de ressembler à la dite société.

      • Bonjour Kerglien,
        Vous avez raison et c’est bien heureux, car si notre armée actuelle devait ressembler à la société actuelle, ce serait plutôt le régiment du sapeur Camembert !

    • Bonjour Mohamed, La discrimination positive est ce qu’elle prétend combattre, un racisme institutionnel.

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