Pour mieux détruire la société, il faut maintenant la travailler « au corps » !

genre

Affaires d’inceste, de viol, chasse à l’homophobie sur tous les fronts, campagnes des #MeToo et autre #Balance ton porc… voilà depuis quelques années maintenant notre lot quotidien.

On commence à mettre dans les crânes l’idée qu’il existe une solution à tous ces maux : « en finir avec la famille », présentée aujourd’hui comme la source de toutes les violences. La cause de tous les drames humains ? Les hommes. Il faut en effet « reconnaître la violence masculine, remettre en cause le patriarcat qui structure notre société et l'idée que la famille est basée sur l’amour et le respect, reconnaître enfin que la sexualité masculine a des aspects inquiétants… », dit l’historienne Anne-Claude Ambroise-Rendu.

Détruire la famille de l’extérieur n’est pas si simple, notamment, comme disent ces féministes convaincues, parce que, « en France, toucher à la famille, c'est se préparer à affronter des défenseurs féroces et très bien organisés ». Comment faire alors ? L’attaquer de l’intérieur en démolissant les individus eux-mêmes.

Il faut dès l’enfance saper la conscience de soi, abattre toutes les certitudes qui paraissent ancrées, convaincre les jeunes que le genre est une construction sociale et que se sentir homme ou femme relève d’une homophobie primaire et viscérale. La "binarité" est coupable et mère de tous les maux. (Je n’ose pas dire vices car le mot, devenu sans objet, a désormais disparu du langage).

Les exemples abondent. Ainsi a-t-on appris le 25 février que le jouet « Monsieur Patate », célébrité de la marque Hasbro, s’appellerait désormais Tête de patate, cela pour « promouvoir égalité des genres et inclusion ».

Le même jour, on découvrait également que la Fashion Week de Londres se libère elle aussi des codes de genre. « Masculin, féminin, et l’un et l’autre, ou bien ni l’un ni l’autre. En misant pour la première fois sur l’inclusion et la fluidité de genre, le sommet londonien de la mode redessine les frontières du vêtement », s’enthousiasme The Independant. Il y a belle lurette que le milieu de la mode en général et celui de la haute couture en particulier s’appliquent à promouvoir l’androgynie, mais la chose est cette fois officiellement revendiquée.

Les médias ont pris le relais. Attirée par la une, je me suis ainsi penchée sur un nouveau magazine : Milk. Très nouvelle famille, avec de très beaux enfants et des pages mode qui leur sont presque exclusivement consacrées. Des enfants parfaitement neutres avec des vêtements "pour tous". Autrefois on disait "unisexe". Le thème du numéro : « Le genre en question. Transidentité, non-binarité, dysphorie de genre, état des lieux d’une époque en quête d'identité ».

Dans son éditorial, Isis-Colombe Combréas s’interroge : « À quel âge "se" genre-t-on ? Comment et pourquoi se détermine-t-on ? Est-il capital de le faire ? » Elle offre la réponse : « Si Milk prend la parole, c’est pour expliquer qu’on se genre en partie en fonction de l’éducation que l’on reçoit des adultes (parents, profs, monde extérieur…). Avons-nous finalement subi notre genre ? »

Le magazine se penche sur l’explosion des tendances où chacun désormais revendique son statut particulier : « gender fluid », « dysphorie de genre », « transidentité » et même « theybies » (contraction de they et de babies) : « Dans les pays anglophones, des parents décident que leur bébé ne sera ni "she" ni "he". Leur objectif : libérer les enfants des contraintes du genre. » Le héros du jour s’appelle Zoomer. Pauvre gosse…

Milk présente ses contributeurs : rien que des photos d’enfance. La courte bio de la journaliste Aline Mayard nous apprend que « petite, elle croyait que, pour avoir des enfants, il fallait une mère et un père. Désormais jeune trentenaire queer et célibataire, elle est en parcours de PMA. »
Voilà un détail intéressant à mettre dans un CV…

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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