Paris, une ville pour les familles ?
Connaissez-vous les « coronaruraux » ? Nous avions déjà évoqué ces rats des villes pressés de renouer avec la vie enviée des rats des champs. Pour cela, ils n’hésitaient pas à troquer leurs minuscules souricières parisiennes afin de goûter aux joies de la province. C'est un fait, le virus aura au moins permis la fameuse revanche des campagnes sur les villes, du local sur le mondial, quitte à travailler moins pour vivre mieux… Le confinement aura prouvé combien la famille demeure, en temps de crise, la valeur refuge.
Selon une étude de l’INSEE, 200.000 Parisiens se sont exilés, entre mars et mai. À leur retour, devoir se réhabituer aux problématiques citadines « trop de monde, pas assez d'espace, pas d'extérieurs, la promiscuité sur les trottoirs… » aura été le coup de grâce, selon Le Parisien. Du rêve à la réalité, ils franchissent le pas pour le plus grand plaisir des agences immobilières qui ont largement compensé les deux mois de fermeture imposés. « Je n’ai jamais vendu autant de biens depuis l’ouverture de mon agence, il y a dix ans. J’ai parfois signé plusieurs promesses d’achat par jour ! » témoignait, dans Le Monde, ce directeur d’agence immobilière.
Alors Le Parisien de décrire toutes ces situations où « après discussion, la famille décide alors de poser ses valises dans sa charmante maison de campagne enveloppée d'un jardin où sont installés trampoline et balançoire ». Et le prouver de chiffres parlants : « Les écoles parisiennes se vident : 3.700 élèves en moins dans les établissements publics du premier degré à la dernière rentrée ! Une accélération inédite qui touche même le privé pour la première fois. »
Sauf que, face à ce phénomène d’exode et cette tendance qui semble se confirmer, la ville de Paris commence à tiquer et tient à rester « vigilante ». Pour tenter de garder les familles, l’adjoint Patrick Bloche assure donc vouloir faire de l’école « la capitale du quartier […]. Pour cela, nous nous appuyons sur l'encadrement des loyers, la construction de logements sociaux et la mobilisation contre le trop grand nombre de logements Airbnb. » Il est probable que cette possibilité attrayante de pouvoir s’entasser comme des pommes dans un logement social flambant neuf ne fasse pas rêver les familles, en quête de grands espaces d'une part, mais cherchant surtout, d'autre part, à offrir un autre air à ses enfants que ce fameux « coup de foudre entre Paris et les LGBTQI ». Mais elle est à l’image des propositions socialistes, une nouvelle fois affranchie de la réalité.
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