Macron et l’islam : encore des mots, encore des milliards ….

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Il en a parlé ! Il a désigné l’islamisme radical comme source d’un séparatisme radical qu’il faut combattre !

« Notre » Président est attentif aux mots, nous aussi : l’inflation des mots « république » et « républicain » dans ses propos contraste significativement avec l’absence du mot « France », limité à quelques emplois toujours en référence à autre chose. La république est l’absolu, la France, le relatif. Quant à la nation, rarement évoquée, elle aussi, elle est appelée à se mobiliser pour la république ! Là encore, la magie de l’abstraction juridique qui devrait faire d’un individu un citoyen au nom de valeurs universelles l’emporte sur la réalité charnelle d’une communauté humaine forgée par l’Histoire, et M. Macron s’imagine pouvoir l’opposer de façon efficace à la force, elle aussi charnelle, qui anime les communautés d’origine étrangère lorsque leur identité culturelle et religieuse est entièrement distincte de celle de notre communauté nationale ! L’autre mot chéri du Président est « contrôle ». Bel aveu du faux libéral qui prétend multiplier la surveillance à l’intérieur parce qu’il n’a pas le courage et l’intelligence de surveiller les frontières ! Car l’autre absent du lexique macronien, c’est « immigration », réduit à des « pressions migratoires » que l’on constate et auxquelles on doit s’adapter en y cédant. N’importe qui doté d’un minimum de bon sens remonterait à la source du problème pour le résoudre en formulant le raisonnement suivant : l’islam est une religion qui ne sépare pas la politique de la foi, pratiquée majoritairement dans des pays peu démocratiques, et culturellement éloignés du nôtre, sauf parfois par la langue. Le lien à l’intérieur du groupe familial avec ses propres traditions, et à l’intérieur de l’Oumma de tous les musulmans, sera un obstacle majeur à l’assimilation « républicaine », la seule véritable intégration. C’est donc en limitant drastiquement l’immigration, par des quotas notamment, et l’accession à la nationalité, par la suppression du droit du sol, en favorisant les déchéances de nationalité et les expulsions, de clandestins et de délinquants, que l’on trouvera des solutions réalistes.

Mais non ! C’est aux Français à subir les conséquences d’une politique migratoire irresponsable. D’abord, dans la logique d’une politique de surveillance qui passe d’une urgence à une autre pour limiter nos libertés, on va accroître les contraintes sur les familles, en imposant la scolarité à 3 ans et en interdisant l’éducation familiale, alors que le risque est limité essentiellement à cette religion dont le Président dénonce justement le « séparatisme ». Là encore, le mot est malvenu. On peut parler de séparatisme corse après trois siècles d’intégration, non de séparatisme pour ceux qui, tard venus, ne se sont pas assimilés. Et notre cher Président s’empresse de dire que nous sommes évidemment les grands responsables de cet échec à cause de notre passé colonial, sa marotte de repentance qui ignore superbement la souffrance des Français d’Algérie, pieds-noirs ou harkis, chassés d’un pays qui comme la plupart des États musulmans supporte mal l’égalité dans la diversité.

Face aux cinq piliers de l’islam, le discours présidentiel élève les cinq piliers de la république : la laïcité, le contrôle de la vie associative, l’école, l’islam des Lumières et la politique de la ville. Une formule d’Einstein les résume : « La folie, c’est agir de la même manière et s’attendre à un résultat différent. » D’abord, le renforcement des contrôles va-t-il modifier les comportements ? L’interdiction du voile intégral a eu moins d’efficacité que l’obligation du masque… Ensuite, nous allons former des imams… alors qu’il n’y a pas de clergé défini dans l’islam sunnite. Puis nous allons renforcer l’enseignement de l’arabe et de la civilisation musulmane, en le contrôlant davantage : curieuse façon de favoriser l’intégration en contribuant à la fierté identitaire étrangère. Enfin, nous allons augmenter notre action dans le cadre de la politique de la ville. Bref, nous allons faire plus, là où nous faisions déjà beaucoup, parce que le génial conducteur de notre destin commun avait enfin compris que, dans de nombreux quartiers, un ordre mêlant le trafic de drogue au séparatisme religieux se substituait à celui, légitime, de l’État. Le poids d’une communauté, présentée par certains comme une richesse pour la France, sur l’ensemble de la société française, va s’alourdir davantage : faire plus, avec les impôts des Français au moment même où le gouverneur de la Banque de France s’inquiète, à juste titre, de l’envolée de nos dépenses et de notre dette ! Quand cette folie cessera-t-elle ?

Christian Vanneste
Christian Vanneste
Homme politique - Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

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