La popularité de Macron dégringole encore : cette fois, c’est le noyau dur de son électorat qui craque
Depuis la rentrée, les semaines se suivent et se ressemblent, pour Emmanuel Macron : sa cote de popularité ne cesse de chuter. Pourtant, il multiplie les interventions médiatiques. Mais elles restent sans effet : la communication et la méthode Coué tournent à vide. Il y a dix jours, un sondage BVA pour RTL et Orange indiquait une chute de 7 points, à 36 % seulement d'opinions positives.
Une nouvelle enquête réalisée par YouGov pour Le HuffPost, début novembre, et publiée vendredi, fait état d'un score de 27 % : « Un chiffre aux allures d’alertes pour le chef de l’État », commente le journal. Dans ce baromètre, la dégringolade est continue : -13 points en huit mois ! Pire : Emmanuel Macron retrouve les scores les plus bas de son premier mandat : il faut remonter deux ans et demi en arrière pour le voir à cet étiage. Le HuffPost attribue cette impopularité à l'usage du 49.3 à l'Assemblée : « Hasard des chiffres ou redite : son Premier ministre de l’époque Édouard Philippe venait tout juste d’user de l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer son impopulaire réforme des retraites. »
Les retraites. Justement, c'est de ce côté que semble venir la vague d'impopularité. En effet, un autre baromètre, celui du Figaro Magazine publié jeudi, s'il enregistre lui aussi une nouvelle baisse du chef de l'État, l'a repérée dans une catégorie bien précise : les retraités. Pour la première fois depuis 2017, cette catégorie qui a assuré ses deux élections serait passée dans le camp du non : « Les retraités sont désormais plus nombreux (54 %, +9) à ne pas lui faire confiance. Même les catégories aisées commencent à douter : 48 % (-3) lui font confiance, contre 50 % (+3). » C'est un tournant majeur : les retraités et les catégories aisées désormais majoritairement mécontents d'Emmanuel Macron.
Enfin ! serait-on tenté d'écrire. Comment autant d'expérience de la vie, d'études et de QI cumulés - car c'est tout cela, être retraité et aisé - ont-ils pu rendre à ce point aveugle sur le personnage, l'état du pays et la politique du bonhomme ? Visiblement, la poudre de perlimpinpin a ses limites.
J'avoue pourtant demeurer perplexe sur les causes précises de ce retournement : le meurtre sordide de la petite Lola et le très long silence de l'exécutif ? La crise du carburant ? L'inflation et les rayons vides des supermarchés ? L'hiver qui arrive avec ses factures et la conscience que Macron fait partie des fossoyeurs de notre indépendance énergétique ? Certainement un peu ou beaucoup de tout cela. Toutes choses qui font, en tout cas, désordre au pays enchanté du Président banquier et si bon gestionnaire.
Il n'est d'ailleurs pas anodin que la grossière manipulation autour de Grégoire de Fournas intervienne dans ce contexte : un Macron très impopulaire, une Élisabeth Borne qui shoote sa majorité faiblarde à coups de 49.3, une NUPES discréditée et des LR devenus des soutiens de fait du gouvernement se sont retrouvés comme un seul homme pour chasser en meute. C'est le genre de manipulations qui, autrefois, fonctionnait bien, notamment sur l'électorat retraité. Mais les temps ont changé, les retraités aussi.
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109 commentaires
Nous sommes des retraités qui n’ont pas voté Macron et fatigués d’être montrés du doigt! et d’avoir favorisé ce sinistre individu que nous avons toujours considéré comme un cancer pour notre pays!. D’ailleurs, il semble ne pas plaire non plus auprès de plusieurs responsables politiques mondiaux, Jugé ridicule par certains et pour d’autres en dépression.
Qu’il parte le plus vite possible.
Je suis retraitée et militante Reconquête. Etes-vous certain que les retraités votent Zemmour ? Je n’en suis pas sûre, dans ma circonscription les réunions regroupent en majorité des jeunes (- de 30 ans) et des retraités (+de 65 ans), très peu de quadra et de quinquagénaires.
Si la pseudo affaire de Fournas desservait le RN, ce serait à désespérer de nos compatriotes. Déjà que …