En déplacement à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le jeudi 18 février, le ministre de l'Intérieur a exclu l'idée d'une réouverture imminente de la grande mosquée de Pantin, fermée en octobre dernier, à la suite de l'assassinat de Samuel Paty, relate France Bleu. L'avocat de la mosquée se dit scandalisé.

« Un certain nombre de sinistres individus sont dans la gouvernance de la mosquée »

Les autorités reprochent à la mosquée d'avoir partagé, le 9 octobre, sur sa page Facebook, une vidéo montrant le père d'une élève d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) reprochant violemment à Samuel Paty d'avoir montré des caricatures de Mahomet.

Le 8 février dernier, le préfet de la Seine-Saint-Denis avait fait savoir que la réouverture de la mosquée était conditionnée aux départs de son président M'Hammed Henniche et de l'imam controversé Ibrahim Doucouré. Ce jeudi, Gérald Darmanin réitère cette demande : « Pour le moment, les conditions ne sont pas réunies pour la réouverture... Un certain nombre de sinistres individus sont dans la gouvernance de la mosquée », affirme le ministre, faisant référence à M'Hammed Henniche.

« Une telle atteinte par voie d'ingérence à la liberté de culte est insupportable »

Des arguments que rejette William Bourdon, l'avocat de l'association qui gère la mosquée de Pantin. « Une telle atteinte par voie d'ingérence à la liberté de culte est insupportable », dénonce-t-il. Selon lui, « l'attention est uniquement focalisée sur le président de la mosquée, M'Hammed Henniche ». Il soutient que son client, que l’on veut écarter, est « l'un des recteurs les plus républicains de France ».

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18 février 2021 à 19:15

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