Le Premier ministre s’est rendu, récemment, à Nice pour présenter son plan contre l’insécurité, accompagné de Gérald Darmanin et d’Éric Dupond-Moretti. Le même jour, le corps d’un jeune homme sans vie était retrouvé dans le quartier de l’Ariane (Nice-Matin). Il serait mort suite à des coups de couteau. Quelle fâcheuse coïncidence !

Les membres du gouvernement se sont déplacés à Nice car cette ville subit un accroissement significatif de l’insécurité. Cette réalité n’a rien d’exceptionnel car un laxisme systémique semble mis en œuvre depuis des décennies. Les petites peines ne sont pas exécutées, officiellement par manque de place dans les prisons ; et des juges de non-application des peines sont chargés de faire sortir les prisonniers par anticipation. Des peines de substitution (travaux d’intérêt général et bracelets électroniques) sont préférées aux incarcérations. Ces derniers mois, Nicole Belloubet a fait sortir environ 12.000 prisonniers à cause du coronavirus alors que les Français étaient confinés pour cette même cause.

L’idéologie cosmopolite explique ce laxisme systémique. La société multiculturelle est la Terre promise qui fait marcher les macroniens. Les médias sont chargés de masquer les prénoms des délinquants, voire de les remplacer. Une novlangue est mise en œuvre : la « politique de la ville » signifie l'arrosage de fonds publics vers les banlieues d’immigration au détriment de la France profonde. Par « jeunes », il faut souvent décoder des délinquants issus de l’immigration. Le mot « incivilité » recouvre en réalité des actes de délinquance. Un « quartier sensible » est un quartier gangrené par le trafic de drogue et sous le contrôle de racailles. Par ailleurs, la loi Avia, heureusement retoquée par le Conseil constitutionnel, avait pour ambition de museler la liberté d’expression sur les réseaux sociaux.

Les responsables chargés de protéger les Français préfèrent s’agenouiller symboliquement. On a entendu Christophe Castaner inventer le concept de « soupçon avéré » de racisme à l’encontre des forces de l’ordre. Emmanuel Macron avait promis, lors de sa campagne électorale, la création de 15.000 places de prison supplémentaires. Mais la chancellerie a reconnu que seulement 7.000 nouvelles places pourraient être construites durant le quinquennat, « la Chancellerie a déjà fait son deuil de plusieurs projets censés compter parmi les 7.000 nouvelles places de prison promises d’ici à 2022 », rappelle Le Figaro. Sur ce total, il faut retrancher 2.000 places de structures d’accompagnement à la sortie (SAS). Ces structures expriment bien la volonté gouvernementale d’accélérer les flux vers la sortie. Quelle mauvaise surprise pour les honnêtes gens !

Dans cette République décadente, les malfaisants sont protégés par le système tandis que les honnêtes gens peuvent se faire tuer pour un regard ou une remarque. Jean Castex a réalisé une opération de communication mais le laxisme institutionnalisé va perdurer.

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31 juillet 2020 à 19:15

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