Gifle conjugale : LFI s’enlise encore

manuel bompard

Les moralisateurs de la France insoumise traversent un moment difficile. L'affaire Quatennens est au parti ce que les sables mouvants sont au mont Saint-Michel. Un geste, une parole et le sujet s'enfonce inexorablement. Après son tweet malheureux, Jean-Luc Mélenchon eut la mauvaise idée de poser sa main sur la joue d'un journaliste avant même de l'avoir demandé en mariage. La violence préconjugale était avérée. Le tandem Obono/Autain s'est empêtré dans des déclarations ambiguës. Pour Laurence Ferrari, le temps était venu de tout miser sur l'un des rescapés du parti pour tenter de sauver le reste de l'équipe. Invité sur son plateau, le député LFI Manuel Bompard allait sans doute extraire les englués du trou dans lequel ils se débattaient.

Sans l'ombre d'une hésitation, l'homme explique : « Je ne minise pas... je mimise pas les faits dont il est accusé. » L'épreuve du mot compliqué est brillamment surmontée pour arriver au cœur du sujet. Gifle comment ? Où ? Avec quelle main ? « Il faut faire la part des choses », affirme le saint-bernard des Insoumis. « Une gifle n'est jamais acceptable, mais une gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours. » Le militant soulève l'épineux problème de la violence conjugale ponctuelle. Le cas de l'épouse qui a voté Zemmour ou Marine Le Pen doit être examiné... Une gifle tous les cinq ans ? Le quota paraît acceptable. Mais quelle conduite tenir aux législatives ? Dès sa sortie de l'ornière, Jean-Luc Mélenchon établira un agenda des claques permises. Clémentine Autain planche sur le versant féminin de l'affaire. La femme de gauche peut-elle estourbir son mari de droite à chaque consultation électorale ?

« Et une gifle n’est pas égale à une personne qui est accusée de viols après avoir drogué les personnes qui l’accusent », poursuit l'Insoumis. Pour étayer son plaidoyer, Manuel Bompard tente le tout pour le tout. Autrement dit : au moment de la gifle, la femme qui pense à Michel Fourniret mesure l'étendue de son privilège.

En ces temps de féminisme paroxystique, l'argumentation du député visant à graduer la gravité des actes, à l'instar de tout délit, le classe immédiatement parmi les défenseurs de tortionnaires. Sa cause est entendue. La France insoumise n'a pas habitué son public à la nuance. « La police tue », clamait Jean-Luc Mélenchon... Le phénomène est connu. La police tuera jusqu'à ce qu'un membre de LFI soit mis en cause dans un épisode de répression policière... À nuancer.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

38 commentaires

  1. Pour être ministre de l’éducation il est absolument nécessaire de ne pas être le moins du monde raciste et de plus ne jamais aborder ce sujet. De plus il est des secteurs qu’un tel ministre des plus importants n’aborde jamais des thèmes comme celle des la religions et soit emprunt a une grande rigueur sur la question de laïcité d’où être Français sans doutes possible. Ce n’est pas rien que l’éducation national soit rendu au niveau qu’elle est.

  2. Bien réfléchir et oser aborder certains thèmes importants avant de se marier ! Quand on décide de se marier avec un insoumis ( donc quelqu’un de très mauvaise foi), un musulman (quelqu’un ayant une culture très différente de la nôtre) il ne faut pas s’étonner que certaines discussions deviennent violentes voire mortelles, un geste en appelant un autre. Que ces femmes ne viennent pas se plaindre aujourd’hui. Il faut réfléchir AVANT, après il reste le divorce (pas toujours facile et possible). Nous savons bien que les insoumis interdisent tout à tout le monde sauf à eux mêmes. Pour eux c’est jamais pareil, il y a toujours la circonstance qui leur permet d’ entraver leurs propres règles. La mauvaise foi personnifiée.

  3. On ne sait pas si on doit rire ou pleurer. La sélection des députés LFI se ferait elle sur la base d’un QI le plus bas possible ?

    • Souvent cela commence par une gifle, puis des excuses et ensuite, si la femme n’a pas pris la fuite, d’autres coups tombent. C’est un engrenage de coups et d’excuses

      • Oui, ça peut se passer comme cela, effectivement. Mais ça peut aussi ne pas se passer comme cela. Je suis étonné par l’unanimité des commentaires des lecteurs de Boulevard Voltaire à propos de cet article, de tonalité très correcte politiquement comme on dit. Je pense qu’Adrien Quattenens a dû gifler son épouse dans le cadre d’une dispute où chacun peut s’emporter : voilà, c’est tout sous réserve d’inventaire ultérieur. Décidément dans cette affaire on en fait beaucoup trop, les lecteurs de Boulevard Voltaire qui commentent cet article criant un peu trop avec la meute. Décevant.

  4. On a tendance à l’oublier, la femme est un homme comme les autres, souvenez-vous, ces dames de LFI portent cravate. Dans ces conditions la gifle est une invitation au duel, n’en déplût à Voltaire, une gifle n’est pas un coup de poing. Le duel aura lieu à la télévision, ça peut faire mal, mais pas autant qu’un coup de rapière.

  5. Invité de Pascal Praud, Eric Zemmour s’est positionné sur la séparation de la vie privée et de la vie publique. A la réflexion, ce n’est pas sot.
    Imaginons un haut responsable politique qui accomplisse sa mission publique avec compétence et rigueur, pour le plus grand bien des citoyens de son pays, mais qui s’avère flanquer de temps à autre une torgnole à son épouse, ou un coup de pied à son chien, ou exploser son bilan carbone. Et un autre personnage de même rang qui se comporte en bon père et bon époux, très attentionné envers les siens, politiquement correct au possible, et qui mène par ailleurs de façon catastrophique les affaires publiques dont il a la charge, au grand dam de ses malheureux électeurs et de son pauvre pays.
    Pour lequel voteriez vous ?

    • Bein moi je vote pour celui qui fait bien son boulot avec compétence, rigueur et qui ne frappe ni sa femme ni son chien … les autres à dégager !!

    • Nous avons la seconde catégorie au pouvoir et manifestement les Français en sont contents.
      Pour preuve la réélection de cette année…

    • Désolée mais , sachant le comportement du premier à la maison, je ne lui ferait aucunement confiance ! Je préfère un amateur incompétent hésitant et ridicule, si il conserve un peu d’humilité et si on voit ses failles – donc facile à virer – à une bête sauvage qui s’attaque à plus faible – et dépendant- que lui …

  6. Le cerveau humain n’est pas formé pour gérer à la fois l’intime, le privé et le public ….ces gens s’enlisent et nous fatiguent avec leurs moeurs débauchées .

  7. Faites le taire ce triste individu, il est répugnant et tient des propos inacceptables, il nous doit le droit au silence comme toute cette meute puante des insoumis.

  8. On ne frappe pas une femme même avec une rose. Dixit m’a mère qui n’est plus de ce monde.
    voilà un point c’est tout. Et là c’est prétendus hommes de tous bords, ces lâches relativise.
    C’est un symbole de la déliquescence de notre société. Ces matamors d’opérette de tous bords demandent que l’on leur fasse confiance. Ah ah ah

  9. Toute la « politocratie » de ces nantis dès qu’il sont la la table de la république « transpire » dans cette affaire. Ca fait très longtemps qu’ils appliquent « Moi j’ai le droit … Moi je ne suis pas responsable … Moi je suis exempt des lois que je décide pour vous le peuple … exemple: pass sanitaire pour le peuple mais pas pour eux …
    La gamelle est trop « bonne » pour tous ces « politicards » qui n’ont de cesse que de profiter de tous les privilèges que la France donne aux « élus du peuple ». Le paradoxe c’est que ces « élus » sont, pour certains, élus avec moins de 15 % de la totalité des « ayants droit » au vote de leur secteur.
    Mais « tout va très bien madame la marquise » ! ! !

  10. Puissent ces épisodes où l’arroseur est arrosé amener les débraillés de l’Assemblée à se calmer. Mais j’en doute.

  11. Faudrait-il que la femme giflée tende l’autre joue pour être défendue (comme il se doit) par Manuel Bompard ?
    Non, on ne gifle pas une femme, même une petite fois, point.

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