En Grande-Bretagne, une télé-réalité pour promouvoir l’immigration

En caricaturant ses participants, Channel 4 décrédibilise toute opposition à l’immigration.
"Go back to where you came from" est diffusé sur Channel 4 depuis le 3 février.
"Go back to where you came from" est diffusé sur Channel 4 depuis le 3 février.

Ce lundi 3 février, la chaîne de télévision britannique Channel 4 diffusait les premiers épisodes d’une nouvelle télé-réalité dont l’absurdité rivalise avec l’indécence de l’idéologie qu’elle promeut. Dans Go Back to Where You Came From (en français : « Retourne d’où tu viens »), six Britanniques sont plongés dans un périple les menant des côtes somalienne et syrienne jusqu’à l’Angleterre. L’objectif affiché ? Se mettre dans la peau de ceux qui traversent, chaque année, la Manche par milliers. Mais l’ambition plus insidieuse des producteurs est limpide : faire plier les derniers réfractaires à l’idéologie immigrationniste sous le poids de l’émotion et de la culpabilité.

La caricature outrageante de la figure anti-immigration

Adapté d’une émission australienne ayant connu quatre saisons, entre 2011 et 2018, le programme fait déjà parler de lui et les critiques vont bon train. Il faut dire que les protagonistes n’ont pas tous le profil des militants de SOS Méditerranée ou d’Amnesty International. Parmi eux, Dave, Nathan, Mathilda ou encore Jess sont farouchement opposés à l’arrivée de clandestins dans leur pays. Le premier enchaîne les déclarations outrancières dignes d’une caricature grotesque : « Ce que je ferais, c’est que j’installerais des mines terrestres, et tout bateau qui s’approcherait à moins de 50 mètres de cette plage exploserait », tonne-t-il, en évoquant les migrants accostant les côtes anglaises sur des embarcations de fortune. Nathan ne fait pas preuve de beaucoup plus de finesse : « L’Angleterre va finir par ressembler à ça. Comment pourraient-ils s’occuper de nos jardins quand on voit l’état des leurs ? », lâche-t-il dans les rues de Mogadiscio.

Devant une telle démesure, le Telegraph soulève, avec justesse : « Les producteurs auraient pu trouver des intervenants capables d'argumenter intelligemment en faveur de l'anti-immigration. Mais pourquoi s'en donner la peine ? » La réponse est évidente : le but n’est pas le débat mais bien d’« éduquer » le public à l’accueil inconditionnel des clandestins.

Le message de l’émission devient encore plus limpide lorsque Dave se livre à une confession : « J’ai toujours eu un peu peur des musulmans, je n’en connaissais aucun. D’où je viens, on me disait que c’étaient des gens mauvais. » Ainsi, le Britannique présenté comme raciste, xénophobe et islamophobe ne serait finalement qu’un pauvre ignorant, conditionné par un discours ambiant qui le prive de toute empathie. Mais, comme par miracle, l’expérience va le métamorphoser. Grâce aux compagnons de route qu’il croise et aux épreuves qu’il traverse, son regard se transforme peu à peu, jusqu’à déclarer avoir « changé d’avis sur l’immigration ». Bien sûr, il fallait bien qu’à l’indécence de monétiser un sujet aussi grave que l’immigration de masse s’ajoute la moraline bien-pensante de la doxa idéologique de gauche !

Une émission dont même la gauche ne veut pas

Bien que l’émission se revendique « pédagogique », comme l’a défendu sa coréalisatrice Emma Young, la presse de gauche n’a pas tardé à s’indigner. « La poubelle de la télévision dans toute sa splendeur », fustige l'Irish Independent. « À quoi pensait Channel 4 ? », s’offusque le Times. Quant au Huffington Post, il accuse la production de « profiter » du programme « pour aligner les déclarations racistes ou islamophobes ».

Pourtant, les intentions des producteurs se voulaient dans le vent de l’idéologie dominante, à en croire Emma Young, qui explique avoir cherché un moyen de « rendre ce sujet plus accessible » et sensibiliser ceux qui ne regarderaient pas un énième documentaire sur le sujet. Pari raté : même ceux qu’elle espérait séduire rejettent cette télé-réalité indécente qui révèle l’impasse d’une propagande qui ne convainc plus grand monde. Avec près d’un million de migrants hors UE qui ont accosté sur les côtes anglaises en 2022, selon l'Office national des statistiques britannique, marteler cette idéologie à coups de télé-réalité ne semble plus à l’ordre du jour...

Vos commentaires

20 commentaires

  1. « Demain nous appartient », »Un si grand soleil »etc.
    Nul besoin de se tourner vers le Royaume-Uni pour déceler une propagande immigrationniste,voire même wokiste.
    La télévision française sait endosser ce type d’intoxication idéologique,quitte d’ailleurs à utiliser la caricature envers »l’extrême-droite »…

  2. Le plus navrant est que des comédiens acceptent de tels rôles…! bah, les politiques trahissent leur pays pour la gamelle !!

  3. Après avoir été sous le coup de l’émotion, qui chasse les « mauvaises » pensées, la réalité reviens au galop.

  4. Après tout,les anglais sont assez intelligents pour comprendre qu’on tente de les manipuler.Rien ne peut se faire sans l’aval d’une majorité d’électeurs,que ceux-ci donc, prennent leur responsabilité dans les urnes et s’ils ne le font pas,ils disparaîtront avec la collaboration active des autorités qui ont très largement contribué à cet état de fait. Que restera t’il au peuple profond pour retrouver son indépendance ? Ah si , j’oubliais,des bougies,des »condamnations fermes », des débats et des réunions….

  5. Les pays européens, sont infiltrés par ce genre d ‘idées, anti nationale, et promotion de l’étranger

  6. C’est clair que l’immigration en Angleterre n’a que des « bénéfices » … POUR les trafiquants d’êtres humains ! …

  7. « il faut accueillir les réfugiés !  »
    À tous ceux qui osent ce genre de phrase, je réponds  » ben, montre l’exemple prends-en un chez toi !  »
    C’est étrange, ils ont toujours une excellente excuse pour accueillir évidemment, mais loin de chez eux.

  8. Le gros raciste d’extrême droite qui devient gentil immigrationniste, c’est un premier pas vers la rédemption de ceux qui ne voient pas disparaître leur culture et leur sécurité avec suffisamment d’enthousiasme. La deuxième étape sera de rendre le visionnage de cette téléréalité obligatoire. N’oubliez pas, Big Brother is watching you !

    • Peut être ce genre d’émission subventionné par nos impôts comme certains films qui font de rares entrées.

  9. Nigel farage devient le concurrent des conservateurs .
    Les travaillistes essayent de lui mettre des bâtons dans les roues

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