[EDITO] Pour Rousseau et Coquerel, l’extrême droite est au pouvoir !

Depuis que Sophie Primas a évoqué un « racisme » vis-à-vis de sa fille, la gauche délire, avec la complicité des médias.
Sandrine Rousseau candidate à la primaie écologistes 2021 parc Blossac
©Boîte verte, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Depuis que la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a lancé, sur CNews et Europe 1, ce dimanche, qu’elle n’a pas de pudeur à évoquer l’existence d'un « racisme anti-Blanc », les grandes consciences pas si libertaires attaquent sans relâche la brebis perdue. Qu'a donc dit Sophie Primas ? « Il est arrivé à ma fille au lycée de se faire traiter de sale Blanche. C’est du racisme à l’état pur. » Elle n’a « pas de pudeur » à évoquer cette réalité, dit-elle. Mais voilà, « la vérité, c’est pas mangeable », disait Céline. Éric Coquerel s’étrangle. L’élu NFP de la première circonscription de Seine-Saint-Denis et président de la commission des finances de l'Assemblée nationale écarte d’un geste de la main autoritaire tout « racisme anti-Blanc » : « Et hop, encore un concept d’extrême droite porté par ce gouvernement ! », s’indigne le député LFI. L’extrême droite est donc au pouvoir, les amis. Il en va de l’existence même d’un concept aussi utile que le racisme. Donc, ce gouvernement, comme la totalité du spectre politique - LFI mis à part (si l’on a bien compris) -, est d’extrême droite, point final. On ne discute pas. D’extrême droite, donc, aussi, Emmanuel Macron ! « C’est cela, les valeurs que Emmanuel Macron entend défendre ? », s’indigne Coquerel, qui ne peut retenir un petit prêche. « On pourrait conseiller une formation à Sophie Primas pour distinguer la xénophobie du racisme qui est basé sur une hiérarchie des "races" mais je crains que ce ne soit trop tard », déplore notre député. Quand le réel s’impose, LFI gémit.

Sandrine Rousseau : « L’extrême droite est au pouvoir ! »

Lorsque seize témoins entendent les jeunes de Crépol affirmer leur intention de « tuer des Blancs », Éric Coquerel sépare immédiatement le bon grain de l’ivraie et la xénophobie du racisme, comme les Hébreux séparaient la mer Rouge. Les meurtriers ou leurs complices présumés sont de vulgaires xénophobes, péché véniel ; la porte-parole du gouvernement, elle, est une adepte de la « hiérarchie des races », péché hitlérien. Qui y croit ? Peut-être une personne, députée verte de son état, représentante, comme Coquerel, du NFP : Sandrine Rousseau. Sur le réseau Bluesky, où elle a élu domicile virtuel après avoir quitté X, elle s’affole : « On parle de tapis rouge déroulé à l’extrême droite, de lignes rouges, de glissades et de dérives. Mais là, il ne s’agit plus de cela. Désormais, il faut réaliser que l’extrême droite est au pouvoir ! » Une nouvelle qui surprendra les lecteurs de BV.

Les moutons enragés sont furax. Il y a des trous dans la barrière, des espaces dans le grillage, des ratés dans la clôture électrique. Régulièrement, un mouton s’échappe et fait une concession à la vérité, quitte à laisser un peu de laine sur les ergots des barbelés. Car aussitôt, ses congénères se mettent en chasse.

Les insultes qu’une mère a entendues vis-à-vis de sa fille doivent être commentées de toute urgence, la mère remise dans le droit chemin du non-constat, agrémenté d’une non-pensée. Ainsi, quelques heures après l’intervention de Sophie Primas, à 14h38 précisément, toutes affaires cessantes, les médias d’État, via une longue dépêche de France Info « avec l’AFP », sous la houlette de France Télévisions, se chargent de la besogne (lire aussi l'article de Clémence de Longraye). La droite et l’extrême droite ont « théorisé le concept » du racisme anti-Blanc depuis les années 1980, explique ce ministère de la Vérité. Les faits n’existent pas, sinon au travers d'une grille théorique déformante. La dépêche reprend les propos tenus en 2018 par un professeur de sociologie, Éric Fassin.

Expériences sociales...

Il ne nie pas que les insultes ou les agressions contre les Blancs existent, non, mais elles ne ressemblent pas aux autres, ces insultes. Car « je n’entends pas de discours politique anti-Blanc » (même chez Mélenchon ?), « je ne vois pas de discrimination à l’embauche ou au logement pour les Blancs » (vraiment ?) et « je ne vois pas de contrôle au faciès pour les Blancs ». À propos de racisme, « ce qui est vécu par les populations majoritaires et minoritaires est sans commune mesure », énonce notre sociologue. « Donc, les expériences sociales ne sont pas les mêmes. » Comme le racisme anti-Blanc ne peut pas exister, le jeune Thomas, à Crépol, ne peut en être la victime, même si seize témoins (un aurait suffi…) l’ont constaté, vu et entendu. Qu’importent les victimes, les blessés, les blessures, les morts, qu'ils emportent leur peine, pourvu que l’idéologie aveugle triomphe, avec les honneurs et la rosette en prime.

On ne sera pas très surpris de trouver notre sociologue, professeur à l’université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis (département de science politique et département d’études de genre) et chercheur au LEGS (Laboratoire d'études de genre et de sexualité, CNRS/Paris-8), parmi les signataires d’une pétition en faveur des « mobilisations sociales » lancée par La France insoumise, ou parmi ceux d’une adresse aux candidats NUPES publiée par L’Humanité. Dans un portrait, le quotidien Libération le présente ainsi : « Pionnier des études de genre en France et américaniste, le sociologue est souvent pointé comme l’inspirateur d’un prétendu "wokisme". »

Remarquez, c’est son droit le plus strict et BV apprécie l'engagement. On aurait simplement aimé que l’AFP, France Télévisions et France Info répondent à la question qui agita tant la gauche : « D’où parles-tu, camarade ? » Ces médias financés par tous les Français, objectifs en diable comme on sait, donneurs de leçons et redresseurs de torts, confient donc sans le dire à un chercheur d'extrême gauche, interrogé en 2018, le soin de contredire seize témoins et d'expliquer pourquoi le racisme anti-Blanc, par principe, n'existe pas. Tout va bien...

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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

71 commentaires

  1. Ils jouent sur les mots. Ils expliquent que le racisme ne serait appicable qu’aux minorités car il y expliquent que leurs membres sont systématiquement discriminés dans l’accès à certaines choses dont l’emploi et le logement. Celà est possible pour l’emploi, perçu différemment en ce qui concerne le logement car beaucoup de français pensent, eux, être discriminé. Pour moi, ce racisme institutionnel n’existe pas en France.
    Par contre, il y a le racisme de tous les jours qui montre la véritable face des personnes. Et celui-ci est bien partagé. Les racisme anti blanc, anti arabe, anti noir, anti aborigène, anti jaune, anti papou, anti n’importe quoi existent sur tous les points du globe.

  2. On s’en fiche de tout celà. Arrêtez de relayer leurs bêtises celles de Primas comprises.
    Attelons nous à dégager tous ces politiques qui nous pourrissent la vie et qui sont les responsables de notre environnement nauséabond.

  3. Tant que vous relayerez les propos de cette dame vous lui ferez de la publicité et la ferait exister. De grâce oubliez-la.

    • Au contraire Maurice, focalisons sur elle les projecteurs, et pour le coup, faisons de la récup plein pot et assumée…car chaque fois que cette dame ouvre la bouche ou tapote son clavier, elle décrédibilise un peu plus le camp du bien! Qui peut encore soutenir ses prises de position, à l’exception de quelques écolos décérébrés de toute façon irrécupérables?
      J’ai (encore) quelques amis à gauche qui ne savent plus ou se cacher quand elle se manifeste, et qui réclament en aparté « mais qu’on la fasse taire ,bon sang »

  4. Il faudrait juste rappeler à cette France Inculte que c’est bien l’extrême gauche qui a bien plus de morts sur la conscience (encore faudrait-il en avoir une, une conscience ….), de sang innocent sur les mains, que l’extrême droite.

  5. Je suis tombé par terre, c’est la faute à Coquerel
    Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau

  6. NFP ne regardera jamais la réalité en face et préférera toujours détourner le regard! A chaque fois que rousseau ou coquerelle parlent c’est pour faire rire, ils ont un pourvoir comique qu’ils ignorent, c’est bien dommage, ça renouvellerai les sketches sur rire et chanson!

  7. Je pense que si ce qu’on nomme « l’extrême-droite » était au pouvoir,il y aurait beaucoup plus de situations qui n’auraient pas eu lieu,pour les bénéfices des français d’une part, mais aussi pour les étrangers sur notre sol qui travaillent et respectent notre pays et j’en connais. Pour exemple, j’ai un beau-frère qui est sénégalais car marié avec la sœur de ma femme, qui en plus est musulman, qui travaille durement et ayant obtenu la nationalité française m’a confié à plusieurs reprises qu’il était outré par les propos de LFI, Rousseau et consorts ainsi que par la délinquance et l’insécurité de notre pays et qu’en conséquence il voterait Marine Le Pen en 2027 ou son remplaçant. Car en fait,qui se trouve aux extrêmes aujourd’hui ? C’est bien les gauchistes, alors oui,je suis à l’extrême moi aussi,un peu comme un conducteur qui roule régulièrement à droite de la chaussée et qui voit arriver face à lui un conducteur qui roule à gauche donc à contresens.En fait,ceux qui sont comme moi ont simplement du bon sens,au propre comme au figuré.

  8. La ficelle devient un peu grosse : dans la perspective d’un affrontement Le Pen/Melenchon, l’extrême gauche veut se présenter comme le seul rempart a un fascisme fantasmé. L’heure de vérité viendra lorsque la question du cordon sanitaire contre LFI viendra.

  9. Le racisme anti-blanc n’est pas nouveau. Il y a une vingtaine d’années, je me suis faite traiter de « salle bourgeoise blanche », car j’ignorais la demande d’un « SDF » (je crois que cela ne se dit plus ?) qui faisait la manche.

    • idem, lorsque je demandais à une personne de se déplacer légèrement car son sac à dos me laminait le dos dans un train bondé, cette personne « il doit y avoir du boche en toi »

  10. si seulement c’était vrai, hélas nous n’avons au pouvoir que des soumis à macron et à l’UE, des gens sans convictions, prêts à tout pour arriver à l’Elysée. Les opportunistes et ambitieux sont sur les starting blog pour 2027 et leur semblant d’autorité n’est que provisoire (jusqu’aux élections) Je voudrais souligner, lorsqu’elle parle de contrôle au faciès elle est à côté de la plaque. Les policiers contrôlent les personnes qui se trouvent sur des points de deal à 3 heures du matin, qui commettent des actes répréhensibles, qui se regroupent la nuit, qui font du tapage etc… que c’est personnes soit clairs, bronzés ou super bronzés, ils les contrôlent tous.

  11. ROUSSEAU COQUEREL GAUCHE ET EXTREME DROITE

    Einstein (Théorie de la relativité) expliquerait cela très bien.

    Il n’y a pas d’extrême droite, seulement une droite éparse avec ses variantes, mais, surtout, immobiles pendant longtemps.
    C’est la gauche qui devient de plus en plus extrême. Mais, se pensant le nombril du monde, elle croit n’avoir pas changé d’où le mirage, l’aberration que la droite s’éloigne d’elle, de plus en plus loin, vers « un » extrême.
    En réalité, c’est la gauche qui sombre dans un précipice dont elle voit les bords partir au loin, disparaître vers l’extrême infini. Quand le train démarre l’impression est que la gare s’en va : c’est ça la gauche, elle quitte le pays, lequel reste sur place.

  12. Ils ont toujours été délirants mais maintenant c’est tout le monde qui s’en rend compte. LFI, pour faire bonne mesure, devrait être censuré à son tour. Je n’y verrais aucun inconvénient, bien au contraire.

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