Deux jours de vacances supplémentaires pour l'école la pire de toute l’Europe !

Pour éviter la contamination de nos aînés, le Comité scientifique préconise que ceux qui le peuvent s’autoconfinent sept jours juste avant Noël. Et par cohérence, les enfants sont autorisés à ne pas aller en classe jeudi et vendredi si les parents le souhaitent et s’ils disposent d’un moyen de garde. Il suffit qu’ils signalent leur décision à la direction des établissements scolaires.

On peut trouver logique cette permission au vu de la pandémie, cependant les enfants resteront-ils confinés chez eux ? N’iront-ils pas avec leurs parents dans des commerces bondés au risque d’une contamination accrue ? En outre, n’a-t-on pas claironné, pendant tout ce trimestre, que les élèves ne couraient aucun danger ou presque à l’école ? Autoriser les enfants à ne pas venir en cours contredit de manière magistrale cette affirmation.

Les conséquences de cette mesure seront sans doute faibles, quelques contaminations évitées. Il n’est même pas sûr qu’elle sauve une seule vie ! Par contre, les heures perdues vont handicaper quelque peu la scolarité des petits Français, car si la moitié d’une classe est absente, on ne verra rien de nouveau en cours.

Or, comme le rappelle M. Bellamy sur Public Sénat, notre système éducatif s’est complètement effondré et nous sommes les derniers (et la risée) de l’Union européenne. Pourtant, le budget de l’Éducation nationale est conséquent. La France met le paquet dans ce domaine pour un résultat nul. Nous sommes en présence d’un gigantesque scandale. Selon François-Xavier Bellamy, M. Blanquer devrait être entendu par les chambres (et s’il démissionnait ?) ; on devrait aussi licencier tous les responsables de ce désastre, à savoir les cadres inamovibles qui peuplent le ministère de l’Éducation nationale, qui sont des adeptes du « pédagogisme » et sont hostiles à la transmission du savoir. Au vu de l’enquête TIMSS, les mathématiques sont impactées, mais le Français n’est pas en reste. Selon M. Bellamy, 20 % des jeunes Français ne maîtrisent pas les bases de la lecture, au point de ne pas savoir déchiffrer un programme de cinéma !

Nous sommes en présence d’un mensonge d’État. On fait croire aux parents que tout va bien, que le niveau ne baisse pas. On donne sans aucune pudeur le bac à 97 % des terminales, on distribue les mentions. On laisse les jeunes continuer des études dans des universités. Le taux d’échec en 1^e et 2^e année de licence est de 50 %, ce qui constitue une première alerte. C’est encore pire en 3^e année de licence. Néanmoins, 55 % des étudiants décrochent un master 2 après avoir redoublé une ou plusieurs années. Malheureusement, une partie de ces diplômes n’ont que peu de débouchés, ce qui explique qu’on trouve des bac+5 chez MacDo. Le mensonge atteint un niveau gravissime. Seules les études internationales permettent de s’apercevoir du scandale, et heureusement qu’elles existent. Un gouvernement efficace (pas l’actuel) prendrait le taureau par les cornes et refonderait totalement l’école sur de nouvelles bases.

Hélas ! On ne trouve rien de mieux que de donner deux jours supplémentaires de vacances aux élèves...