Clément Armato : « Dans les universités, la minorité d’ultra-gauche impose ses idées par la violence et la censure »
Une conférence à Sciences Po Lille devait réunir l’avocat Charles Consigny et Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction à Valeurs actuelles. La conférence a finalement été annulée par la direction de l'université.
Au micro de Boulevard Voltaire, Clément Armato dénonce la pression exercée par les syndicats étudiants d’extrême gauche tels que la FSE (Fédération syndicale étudiante), issue de l'Unef.
L’UNI a dénoncé l’annulation d’une conférence qui devait se tenir à Sciences Po Lille et qui avait comme invité Geoffroy Lejeune, le directeur de la rédaction de Valeurs actuelles et l’avocat, Charles Consigny.
Pourquoi la suppression de cette conférence vous choque-t-elle ?
Nous dénonçons cette annulation. Une fois de plus, dès qu’on invite des personnalités qui ne sont pas de gauche ou d’extrême gauche, en l’occurrence Valeurs actuelles et Charles Consigny, les présidents d’universités préfèrent par souci de sécurité annuler la conférence. Ils subissent des pressions des minorités d’extrême gauche notamment de Solidaires ou de l’Unef. Sous ce prétexte de sécurité, les présidents d’universités annulent toutes les conférences qui sortent du cadre défini par l’Unef et Solidaires.
Certes Geoffroy Lejeune c’est la droite, pour autant ce n’est pas sans rappeler que la conférence que François Hollande tenait à la Sorbonne a été annulée suite à l’éruption de militants d’extrême gauche. Ce n’est donc pas seulement la droite qui est touchée, mais aussi la gauche...
Aujourd’hui, Unef et Solidaires sont devenus tellement radicaux qu’ils n’arrivent même plus à faire la différence entre leurs ennemis et leurs amis. Par conséquent, ils décident sous quelques prétextes fallacieux. Prenons l’exemple de Bordeaux Montaigne, lorsqu’ils ont annulé la conférence de Sylvie Agacinski. Elle était soi-disant homophobe, alors qu’elle a soutenu le mariage homosexuel. Ils l’accusaient d’homophobie. Ils sont tellement radicaux qu’ils ne sont plus capables de soutenir leurs alliés et de taper sur leurs ennemis. Ils sont dans une posture où finalement à part eux-mêmes, tout le monde devrait être censuré à part eux.
Récemment, on a appris que la Fédération syndicale étudiante avait une nouvelle secrétaire générale, Hafsar Askar.
Elle avait eu des propos anti-blanc et s’était réjouie que Notre Dame prenne feu.
Quel est ce syndicat ?
Pourquoi dénoncez-vous cette nomination ?
Ce syndicat est né de la fission de l’Unef qui a eu lieu l’année dernière. Plus de 80 militants de l’Unef très ancrés à gauche ont décidé de quitter l’Unef et de fonder leur nouveau mouvement, la Fédération syndicale étudiante. Il faut savoir que la secrétaire générale Hafsar Askar était vice- présidente de l’Unef à Lille. À l’époque, elle tenait déjà une position anti-blanc. Nous l’avions déjà dénoncé. L’Unef l’avait exfiltré en la nommant au bureau national à Paris.
Aujourd’hui, elle est nommée officiellement comme secrétaire générale de la FSE. Ce qui nous choque c’est qu’après avoir tenu de tels propos, elle ne soit toujours pas poursuivie, qu’elle soit encensée et soutenue.
Le milieu étudiant est-il toujours dominé par la gauche ?
Le milieu étudiant n’est pas dominé par la gauche, mais par une minorité d’ultras gauches très bruyante et voyante. Cette minorité sait imposer ses vues et ses idées par la violence et par la censure. Elle bénéficie surtout de deux choses. La première c’est le silence de la majorité des étudiants. La seconde c’est la complicité voire le laxisme des présidents et des directeurs d’établissements. Leur laxisme leur permet de perdurer.
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